L’Aïd, comme son nom l’indique désigne en arabe : la fête.
L’Aïd-El-Fitr communément appelé l’Aïd-El-Séghir, vient célébrer la fin du mois sacré du Ramadan et marquer la fin de l’obligation du jeûne pour les musulmans.
Il correspond dans le calendrier lunaire au 1er du mois de Chawal, qui coïncide cette année avec le 6 juillet 2016.
Après un mois d’exercice au jeûne, l’Aïd vient célébrer la réussite de l’épreuve, la levée de la contrainte de privation et marquer un ton dans le cheminement spirituel. C’est le jour de la récompense divine, du pardon et du retour au rythme régulier de la vie.
La célébration de l’Aïd commence par une prière collective dès la première heure de la journée. La prière de l’Aïd pour être valide, doit être précédée par une aumône obligatoire, appelée Zakat-el-fitr, que chaque musulman doit verser aux nécessiteux, afin qu’ils puissent vivre aisément la fête.
La prière collective est une occasion pour rappeler les principes de la foi, les vertus du partage, de la solidarité et du pardon. Pour tous, une occasion pour implorer le pardon de Dieu et faire acte de pardon envers son prochain et pour s’échanger les meilleurs vœux.
L’Aïd est aussi un jour exceptionnel de fête, pour célébrer la convivialité sociale. Tout doit être beau et prêt pour la fête. Quelques jours auparavant, les gens préparent leurs maisons pour l’occasion : ils nettoient, peignent et embellissent leurs maisons. Ils préparent les délicieux gâteaux traditionnels aux amandes et autres, pour enrichir la table généreuse de l’Aïd. Ils achètent les beaux vêtements de l’Aïd à leurs enfants.
Venu le jour de l’Aïd, villes et villages vibrent au rythme de la fête. Les enfants déambulent les parcours animés, pour vivre en commun la joie, échangent avec leurs pairs et éprouvent la joie de dépenser l’argent reçu en cadeau pour se gâter et se faire plaisir, dans les nombreux magasins achalandés. Les familles s’échangent les visites et les vœux, célèbrent en commun et se font servir les délicieux gâteaux préparés la veille pour l’occasion.
Rendre visite aux malades, aux ainés et aux personnes vulnérables pour échanger les vœux et célébrer ensemble est la partie incontournable pour généraliser la fête et propager la joie.
Aussi, le monde des vivants profite de cette occasion festive pour associer le monde des morts à sa fête. En ce jour de l’Aïd, tous visitent les cimetières et rendent un chaleureux hommage aux défunts de la famille.
En terre d’immigration, comme c’est le cas ici au Québec, la communauté des musulmans use subtilement de son génie pour réinventer les conditions festives. C’est dans les grandes salles de réception et d’hôtels que de grandes rencontres sont organisées par territoire, pour célébrer la prière de l’Aïd, échanger vœux, joie et pardon.
La fin de semaine qui suit, ces mêmes salles ouvrent leurs portes aux familles pour partager joie et fête. En plus d’une foire alimentaire, les chorales de chants, les ateliers de henné, les kiosques d’exposition et les jeux gonflables contribuent à la joie de la fête.