Le duo Cattet-Forzani revient en force avec un nouveau film dès le 21 septembre au Cinéma du Parc. Lancé dans le cadre de la série Minuit au Parc, Laissez bronzer les cadavres est avant tout un western transposé dans le cadre du polar, une histoire de bandits réfugiés dans un relais de poste qui prennent en otage les voyageurs de la diligence et luttent contre un courageux Marshall.
Festin de cinéma entre Sergio Leone et le psychédélisme, Laissez bronzer les cadavres est une adaptation du célèbre polar de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid qui élève la technique du mélange de genres au rang d’œuvre d’art.
« Chaque plan est une merveille de cadrage tout en s’inscrivant dans une dynamique pétaradante qui emprunte à l’esthétique du western spaghetti, à Sam Peckinpah et aux polars violents des années soixante-dix. » -Positif
Synopsis : La Méditerranée, l’été : une mer d’azur, un soleil de plomb… et 250 kilos d’or volés par Rhino et sa bande! Ils ont trouvé la planque idéale : un village abandonné, coupé de tout, investi par une artiste en manque d’inspiration. Hélas, quelques invités surprises et deux flics vont contrecarrer leur plan : ce lieu paradisiaque, autrefois théâtre d’orgies et de happenings sauvages, va se transformer en un véritable champ de bataille… impitoyable et hallucinatoire !
Jean-Patrick Manchette (1942 – 1995)
Laissez bronzer les cadavres est l’adaptation du premier roman du même nom de Jean-Patrick Manchette (coécrit avec Jean-Pierre Bastid), l’un des auteurs les plus marquants du polar français des années 1970 et 1980 également connu pour ses opinion d’extrême gauche. L’écrivain a aussi travaillé comme adaptateur, scénariste et dialoguiste pour le cinéma. On lui doit par exemple Nada (Claude Chabrol, 1973) adapté de son propre roman, L’Agression (Gérard Pirès, 1974), L’Ordinateur des pompes funèbres (Gérard Pirès, 1976), La Guerre des polices (Robin Davis, 1979), Trois hommes à abattre (Jacques Deray, 1980), Légitime Violence (Serge Leroy, 1982), La Crime (Philippe Labro, 1983).
Co-écriture avec Jean-Pierre Bastid
Militant engagé à gauche, Jean-Pierre Bastid (né en 1937) se consacre dans un premier temps au cinéma : après ses études à l’IDHEC, il devient l’assistant de Jean Cocteau sur Le Testament d’Orphée (1960) avant de travailler avec Nicholas Ray. Il participe à l’écriture de polars sexy réalisés par José Benazéraf (L’Enfer sur la plage, 1966) et Max Pécas (La Peur et l’amour, 1967). Son premier long métrage comme metteur en scène, « Massacre pour une orgie » (1966) provoque un tohu-bohu au marché du festival de Cannes et sera totalement interdit par la censure. Il enchaîne en 1969 avec Hallucinations sadiques, un huis-clos horrifique. En 1971, il co-écrit avec Jean-Patrick Manchette « Laissez bronzer les cadavres », publié dans l’illustre collection Série noire, et qui augure d’un renouveau du polar et du roman noir français. Avec Michel Martens, il co-écrit le scénario du très polémique Dupont Lajoie (1975). Depuis, il alterne l’écriture de romans et de scénarii, la réalisation de films pour le cinéma et la télévision, l’enseignement.
Laissez bronzer les cadavres prendra l’affiche au Cinéma du Parc dès le 21 septembre en version originale française avec sous-titres anglais.
France | 90 min. | Réalisation: Hélène Cattet et Bruno Forzani
Avec : Elina Löwensohn, Stéphane Ferrara, Bernie Bonvoisin
Version originale française avec sous-titres anglais
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