C’est finalement l’heure. Une nouvelle ère se trace. Laura Lefebvre se lance. Finit le folk, la complaisance et la mélancolie. Bonjour la désinvolture et la pop lo-fi décorée d’un kitsch habile et sensuel. La Terre est plate sera son second opus en carrière, mais le premier à révéler une identité plus véridique, plus solide. D’apparence conspirationniste, enregistré au studio Makina et réalisé par Blaise Borboën-Léonard (Lydia Képinski, Annie Sama, Queen Ka), La Terre est plate évoquerait plutôt les effets de tourner en rond, de trouver le temps long, longtemps et se penche sur la différence entre être vivant et être humain. Attention aux fans de space echo et de Zelda (Ocarina of Time), cet EP risque fortement de vous plaire.
À Propos du vidéoclip:
Le green screen, c’est une signature que Laura Lefebvre s’approprie une fois de plus dans ce clip pour La Terre est plate, chanson-titre de son nouvel EP. Seuls et confinés chacun de leur côté d’une planète aplatie, Laura Lefebvre et Valence tentent de se rejoindre, mais en vain. Dans une réalisation et un synopsis signés Natan B. Foisy, où ennui et platitude sont au rendez-vous, on retrouve l’artiste Valence dans un corps de robot, construit par Laura pour trouver un peu de compagnie. Légèreté et humour se joignent l’instant d’un appel entre les deux « amants » qui se poursuit jusqu’à ce qu’ils raccrochent sur les mots: « Le plus beau jour de ma vie, je me souviens, c’était une nuit. »
Laura Lefebvre
C’est en ne sachant pas quoi faire dans un appartement trop petit où le salon faisait aussi office de chambre que Laura Lefebvre décide d’explorer le lo-fi, avec des synthétiseurs vieux comme la vie et une simple guitare acoustique.
Après un passage à la 22e édition des Francouvertes, en finale du Festival international de la chanson de Granby et un succès médiatique enviable pour un premier EP intitulé L’amour mécanique, elle passe d’un folk-rock minimaliste à de la pop plus kitsch-déjantée.