27 juin, Québec. Le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) s’est vu refuser l’entrée à un déjeuner-causerie public sur les relations stratégiques et économiques entre le Mexique et le Québec, un événement qui a lieu aujourd’hui, le 27 juin, au Château Frontenac, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et où étaient présents le président du Mexique Enrique Peña Nieto et le premier ministre du Québec Philippe Couillard.
Le CDHAL s’était procuré des billets mercredi dernier à 11 h via le site Internet de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec après s’être informé du fait qu’il restait suffisamment de billets. Jeudi, le CDHAL a reçu un appel demandant les dates de naissance de chaque personne pour des raisons de sécurité, mais il n’a pas pu répondre. La même journée, le CDHAL a reçu une confirmation avec la procédure pour assister à l’événement.
Finalement, au cours de la fin de semaine, le CDHAL a reçu un appel sur le téléphone cellulaire personnel d’une employée au cours duquel la Chambre de commerce et d’industrie du Québec l’avisait qu’un problème était survenu avec le site Internet et qu’elle devait annuler les inscriptions faute de places disponibles. Une fois sur place au Château Frontenac, le 27 juin, le CDHAL s’est à nouveau vu refuser l’entrée sous motif que les noms des personnes inscrites étaient refusés.
Le CDHAL travaille au quotidien sur les enjeux touchant le Mexique et connaît très bien la situation de violations des droits humains dans ce pays. Par sa présence lors de ce déjeuner-causerie public, le CDHAL souhaitait assister afin de mieux cerner la priorité des intérêts économiques sur les droits humains au sein des relations entre le Québec et le Mexique.
Le CDHAL est convaincu que l’annulation de ses places survient alors qu’il est d’information publique que l’organisation et ses partenaires sont très critiques de l’administration d’Enrique Peña Nieto et dénoncent fortement les violations continues des droits humains. Nous déplorons le fait que la Chambre de commerce et d’industrie de Québec ait annulé les places du CDHAL à la dernière minute pour des raisons politiques.
Le refus de laisser entrer le CDHAL lors de cet événement ouvert au public signifie également le refus de laisser participer la société civile. Le CDHAL, comme organisation non partisane, s’est vu brimer le droit d’être informé et a été discriminé sur la base de ses activités alors que l’événement est ouvert à toute personne qui s’est inscrite via le site Internet.
Nous dénonçons la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et le gouvernement du Québec qui, en refusant le libre accès aux organisations de la société civile, agissent en complicité avec le gouvernement du Mexique.