Le quatrième tome du Convoyeur[1], sonne le glas d’une épopée qui a débuté en 2020, sous la plume du scénariste Tristan Roulot (auteur de La forêt du temps) et du dessinateur Dimitri Armand.
L’univers post-apocalyptique de la série se déroule à une époque où la rouille a dévasté la propriété des objets du quotidien. La condition des êtres humains est ramenée au Moyen-Âge et ces derniers sont atteints pour la plupart de syndromes mutagènes qui les ont transformés.
Au milieu de ce chaos, un personnage redoutable et craint sillonne les territoires. On le connait sous le nom de Convoyeur. Personne ne sait d’où il vient. Par contre tout le monde est au courant qu’il mène à bien les missions qu’il entreprend, en échange de quoi ses débiteurs doivent avaler un « œuf » mystérieux.
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Si le premier volet du Convoyeur permettait de connaître le personnage, le second illustrait son ambivalence au point de se poser des questions sur ses véritables intentions. C’est à partir du troisième épisode de la série, que le personnage de Minerva nous permet de comprendre que le Convoyeur n’est pas celui qu’il parait être. En effet lorsqu’une personne avale un œuf, elle se transforme en un nouveau Convoyeur, ce qui permet de multiplier encore et encore leur nombre.
Minerva fait la chasse aux Convoyeurs pour retrouver Kivan son époux, qui est l’un d’entre eux. Elle a développé un sérum qui permet aux personnes infectées de sortir de cet état et redevenir elles-mêmes. La quête de Minerva s’acheva donc avec une lueur d’espoir en retrouvant Kivan.
L’ultime bataille
Le quatrième tome du Convoyeur permet de répondre aux nombreuses questions en suspens. Certes Minerva a récupéré son aimé mais l’esprit de ce dernier appartient toujours à la Reine des Convoyeurs. Et les stocks du sérum capable de le rendre à son humanité diminuent drastiquement. À présent, pour sauver Kivan, à défaut d’avoir pu sauver leur fils Iram, Minerva n’a plus le choix : elle doit retrouver le cargo et tuer la Reine ! Enfin, si la horde des Convoyeurs, la Nature ou le mystérieux homme lancé à ses trousses ne la tuent pas avant…
Braver le déterminisme
Tristan Roulot et Dimitri Armand sont fidèles à leur démarche du début à la fin de cette série qui explore ce à quoi pourrait ressembler l’humanité dans un futur certes chaotique, mais qui laisse toujours une place à une lueur d’espoir. La dualité entre l’homme et la femme permet d’envisager l’avenir sous de meilleures perspectives comme on peut le constater à travers le personnage de Minerva qui va contrarier les plans du Convoyeur.
La série qui est publiée chez Le Lombard est disponible au Québec depuis le 1er novembre dernier.
Réda Benkoula
[1] Le convoyeur T.4 : La saison des spores | Tristan Roulot (Scénario), Dimitri Armand (Dessin) | Le Lombard | 2023 | 64 pages
