• Les symptômes du Covid-19 ?

Les symptômes les plus courants du virus sont la fièvre 38,1°C et une toux sèche. Certaines personnes peuvent également souffrir de courbatures, des douleurs musculaires, d’une sensation d’oppression ou d’essoufflement, des frissons (liés à la fièvre), une fatigue intense, un mal de gorge, des maux de tête, un rhume, un manque d’appétit, voire des douleurs du ventre et une diarrhée. Ces symptômes évoquent une infection respiratoire aiguë ou des anomalies pulmonaires détectables radiologiquement. Dans les cas plus graves, l’infection peut provoquer « une détresse respiratoire, une insuffisance rénale aiguë, voire une défaillance multiviscérale pouvant entraîner la mort ».

Pour rappel : la maladie reste bénigne dans 80 % des cas ; elle est grave dans environ 15% des cas et critique dans 5% des cas. Les chercheurs estiment que le taux global de mortalité du virus est d’environ de 2 à 4%, avec des disparités selon les pays. Certains patients présentent également une forme asymptomatique du virus : ils sont porteurs du virus, sans en déclarer les symptômes, mais ils sont contagieux et peuvent le transmettre.

Compte tenu du fait que les symptômes du Covid-19 peuvent être confondus avec ceux d’une grippe, le seul moyen de confirmer le diagnostic est d’effectuer un test biologique par prélèvement naso-pharyngé.

Plus récemment, des témoignages de patients atteints du Covid-19 ont permis d’identifier que la perte du goût et de l’odorat étaient également des symptômes d’une infection possible à coronavirus. Mais là encore, il ne faut pas paniquer : de nombreuses raisons peuvent expliquer une perte temporaire du goût et de l’odorat, comme d’autres maladies saisonnières non liées au coronavirus (ex : la grippe, le tabagisme, etc).

Dans des cas plus rares encore, sur certains patients, une conjonctivite pourrait également apparaître.

De nombreux sujets ne ressentent aucun symptôme ou très peu, c’est le cas notamment des enfants jusqu’à présent relativement épargnés, et ce, car, soit ils ont été moins exposés en premier lieu, et/ou il y a quelque chose de différent avec l’adulte dans la façon dont leur corps réagit au virus.

Il est important de comprendre que le symptôme inquiétant ˗ celui qui pourrait conduire à une hospitalisation ˗ c’est un essoufflement. La toux, la fatigue, la respiration sifflante, la fièvre, tout cela est désagréable, mais ça ne tue pas. Ce qui tue, c’est une pneumonie particulière qui vient infiltrer les poumons en empêchant le sang de s’oxygéner correctement. Dans ce cas, les malades sont essoufflés au moindre effort, voire au repos, comme s’ils venaient de monter des escaliers ou escalader un sentier en pente raide. C’est cela qui est vraiment inquiétant.

  • Y a-t-il un vaccin contre le Covid-19 ?

Le Covid-19 est tellement nouveau et spécifique qu’il faut élaborer un vaccin qui lui est propre. Des dizaines d’essais cliniques sont  actuellement en cours. En temps normal, le cycle de développement d’un vaccin prend plusieurs mois voire plusieurs années. Toutefois dans le contexte actuel, les entreprises accélèrent le rythme de leurs recherches et raccourcissent les délais de mise au point.

  • Existe-t-il des personnes à risque de développer une forme plus sévère de la maladie ?

Pour 80% de la population, le virus Covid-19 ne présente pas de dangerosité s’il est pris en charge avec les bonnes mesures (en le soignant avec du paracétamol). Mais le virus peut prendre une forme plus aiguë chez les personnes fragiles ou à risque. Les informations disponibles suggèrent que le virus peut causer des symptômes similaires à ceux d’une grippe modérée, mais aussi des symptômes plus graves. Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des maladies chroniques préexistantes  (hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète, cancer, maladies hépatiques, maladies respiratoires…) semblent plus susceptibles de développer des formes sévères, de même que les personnes âgées et immunodéprimées. Les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) seraient particulièrement vulnérables. Les enfants de moins de quinze ans seraient peu susceptibles de déclencher une forme sévère de coronavirus. Mais, rappelons-le : même s’ils présentent des formes moins graves, voire asymptomatiques, ils sont contaminants.

Une personne très âgée, de plus de 80 ans, est aussi plus exposée aux troubles respiratoires. Il faut donc rester vigilant face aux symptômes, surtout si vous faites partie des cas dits « à risque » et prendre alors les mesures nécessaires à votre dépistage.

  • Les jeunes adultes ne sont pas épargnés et peuvent aussi présenter des formes graves

Contrairement aux idées reçues, les moins de 40 ans encourent le risque d’être hospitalisés s’ils sont infectés au Covid-19, même en n’ayant aucune pathologie chronique. Les jeunes peuvent de ce fait développer des formes graves de la maladie, voire mortelles. Ces derniers doivent être vigilants, mais comme tout un chacun. Ils doivent l’être pour eux-mêmes, mais aussi pour protéger leurs parents et leurs grands-parents. Respecter les mesures barrières et le confinement, même quand on est jeune, est donc impératif et pour soi et pour ceux qui sont plus fragiles. C’est vraiment une mesure d’une importance cruciale.

Mohand-Lyazid Chibout (Iris)

Sources :

Organisation mondiale de la santé (OMS) (WHO) (Suisse)

Journal of the American Medical Association (JAMA) (États-Unis)

Santé Magazine (France)

 

 

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