• Comment traiter une infection au nouveau coronavirus ?

Le traitement est dit symptomatique (il vise à soulager les symptômes) : médicaments contre la fièvre (paracétamol)… Dans les formes sévères, les personnes malades peuvent recevoir des antibiotiques lorsqu’une co-infection bactérienne est présente, comme elles pourraient être mises sous assistance respiratoire.

  • Les anti-inflammatoires déconseillés

Pour faire baisser la fièvre, il est déconseillé de débuter un traitement à base d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone…) ou d’aspirine : la prise de ce type de médicaments pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection. Par contre, la prise de paracétamol doit être privilégiée. Ne dépassez pas 60 mg/kg/jour chez l’enfant, 3 g par jour chez l’adulte.

Les personnes déjà sous anti-inflammatoires en raison d’une maladie chronique ne doivent pas interrompre leur traitement sans avis contraire de leur médecin.

  • Conseils 

Les études scientifiques divergent sur la durée de vie du virus sur les surfaces, mais pour limiter les risques, mieux vaut toucher le moins de choses possible. On peut par exemple apporter son propre caddie ou sac pour faire les courses, plutôt que d’utiliser un panier ou un chariot mis à disposition par la grande surface. Il faut surtout bien garder à l’esprit que le virus entre dans le corps à travers les muqueuses : bouche, nez, yeux. Porter des gants n’est donc pas plus utile que le masque, l’essentiel étant de faire attention à ne pas se toucher le visage pendant toute la durée des courses, et de bien se laver les mains une fois rentré chez soi.

De la même manière, les aliments non emballés comme les fruits et les légumes pouvant avoir été touchés par d’autres clients – ou avoir reçu postillons et éternuements –, il est conseillé de les rincer à l’eau une fois rentré chez soi.

Se laver les mains, après avoir ouvert les produits et les colis réceptionnés et même les courriers, est sans doute préférable.

Quant à la transmission directe entre individus, elle n’a lieu que pendant un contact rapproché de plusieurs minutes. D’où l’importance de garder au moins un mètre de distance lors de la file d’attente en caisse ou ailleurs dans d’autres cas.

  • Les gestes barrières

Ces « gestes barrières » sont les suivants :

  • se laver les mains régulièrement et longuement avec de l’eau et du savon, ou avec un gel hydroalcoolique
  • éternuer ou tousser dans son coude (ou a minima dans sa main, à condition de bien la laver immédiatement)
  • utiliser des mouchoirs jetables
  • rester chez soi si on est contagieux
  • éviter tout contact rapproché avec les personnes malades (poignées de mains, embrassades, etc.)
  • aérer quotidiennement les pièces de son logement
  • nettoyer et désinfecter régulièrement les surfaces et les objets qui sont fréquemment touchés, comme les poignées de portes, sacs, caddies…

Les masques chirurgicaux sont uniquement utiles si on est soi-même malade. Porter un masque permet d’éviter de diffuser le virus par voie aérienne, la maladie se transmet par les postillons, via les éternuements et les toux.

Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n’est pas démontrée. Les personnes qui n’ont pas voyagé dans une zone contaminée et qui ne sont pas susceptibles d’être touchées par le coronavirus n’ont donc aucun intérêt à porter un masque de protection.

Pour rappel : le masque chirurgical ne constitue pas une barrière contre le coronavirus. Il ne permet donc pas de se protéger contre ce dernier.

En revanche, le personnel médical, qui traite des patients potentiellement à risques, doit obligatoirement porter un masque à coque (de type FFP2) pendant la durée des consultations. Le port du masque « de protection respiratoire » est aussi fortement recommandé pour l’entourage proche des patients hospitalisés suspectés d’être contaminé par le coronavirus.

  • Qui risque d’en mourir ?

Les principales victimes de la COVID-19 sont les personnes âgées de plus de 60 ans, le risque doublant après 70 ans et quadruplant après 80 ans. C’est dans cette tranche d’âge que la lutte contre la contamination est vitale et que le confinement doit être sans faille.

L’autre population à risque est constituée par les sujets souffrant de maladies bronchiques ou pulmonaires chroniques, de diabète (I ou II), d’hypertension artérielle ou de problèmes cardiaques, que ces malades soient ou non sous traitement. Il n’est pas encore certain que l’asthme soit un facteur de gravité. L’épilepsie n’est pas un facteur de risque de complications.

  • Pourquoi s’isoler chez soi ou à la campagne ?

Cet autoconfinement (isolement à domicile) est aussi appelé distanciation sociale. Le confinement diminue fortement le risque de contamination dans la période d’incertitude actuelle, à condition bien sûr de recevoir peu de visites et de ne pas trop fréquenter les magasins. C’est une recommandation officielle et elle est parfaitement justifiée, surtout chez les sujets à risque de complications graves.

Il faut faire très attention en revenant de l’extérieur, de décontaminer ses mains, sa monnaie, sa carte de crédit, son sac… et d’une façon générale tout ce qui a pu avoir un contact direct ou indirect avec l’extérieur. Pour les denrées alimentaires, il faut laver tout ce qui peut l’être, et conserver le reste dans un placard 1 à 3 jours suivant la nature de l’emballage pour que le virus meure spontanément.

 Mohand-Lyazid Chibout (Iris)

Sources :

Organisation mondiale de la santé (OMS) (WHO) (Suisse)

Journal of the American Medical Association (JAMA) (États-Unis)

Santé Magazine (France)

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