Le Goethe-Institut est fier de souligner le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall en présentant l’exposition Queer as German Folk à la galerie Never Apart du 11 juillet au 28 septembre.
Dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, des personnes queer se sont violemment défendues contre un raid de la police dans le bar Stonewall Inn. Ces émeutes qui ont duré plusieurs jours autour de la Christopher Street marquent aujourd’hui, pour beaucoup de communautés LGBTQ+ du monde entier, le début de la révolte queer. Pour cette collaboration entre le Goethe-Institut, le Schwules Museum Berlin (Musée gai de Berlin) et la Bundeszentrale für politische Bildung à Berlin (Centre fédéral pour l’éducation politique), le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall est l’occasion d’évoquer l’histoire des courants queer depuis les années 1960 en RFA, en RDA et dans l’Allemagne réunifiée. L’exposition intitulée Queer as German Folk sera présentée pendant l’été 2019 dans les différents établissements du Goethe-Institut au Canada, aux États-Unis et au Mexique ainsi qu’au Schwules Museum Berlin, puis à partir de 2020 dans d’autres pays et villes du monde.
L’exposition apporte divers éclairages sur des moments particuliers de l’histoire du mouvement queer sans avoir la prétention de raconter une seule et unique histoire possible. Elle se pose ainsi la question des dynamiques de pouvoir qui jouent aussi un rôle dans les politiques de mémoire queer, comme on le voit dans les débats qui ont lieu autour de l’héritage des émeutes de Stonewall. Dans la critique, on trouve son appropriation par certaines parties du mouvement qui, dans leurs efforts pour la reconnaissance sociale, ont perdu de vue les objectifs plus radicaux revendiqués à Stonewall ainsi que les préoccupations de beaucoup de ses héros et héroïnes : Dykes, Drag Queens, les personnes trans*, les travailleurs.euses du sexe, les jeunes gens qui vivent dans des conditions précaires et parmi lesquels on trouve de nombreux.euses Queers of Color. S’il y a une chose que cette discussion montre avant tout, c’est que la résistance de la société civile est encore nécessaire au 21e siècle et qu’elle doit toujours être réinventée. C’est pourquoi, souvenez-vous de Stonewall et happy Pride !