« Je suis né juif. […] Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres. », C’était ce que répétait le Cardinal Jean-Marie Lustiger lui qui a fondé la chaîne KTO et contribué à régler l’affaire des religieuses « carmélites polonaises » qui étaient installées dans le camp d’Auschwitz dans les années quatre-vingt. Né juif, Aron Lustiger se converti à l’âge de 14 ans au christianisme et prend le prénom de Jean-Marie. Il reçoit le baptême à Orléans le 25 août 1940. Il consacre sa vie à l’église et il est nommé tour-à-tour Curé, Évêque, Archevêque et Cardinal. Sa rencontre avec Jean-Paul II aura un grand impact dans sa carrière comme on peut le voir à travers le long-métrage « Le Métis de Dieu » d’Ilan Duran Cohen.

Présenté dans le cadre du Festival du Cinéma Francophone Cinemania, ce Biopic s’inscrit dans sobriété à l’image de la personnalité de monseigneur Lustiger qui est interprété par Laurent Lucas. La ressemblance entre les deux hommes est frappante et nous n’avons pas de mal à accepter Lucas dans ce rôle qui est aux antipodes de « Harry, un ami qui vous veut du bien ». On retrouve dans ce téléfilm de 96 minutes Aurélien Recoing qui interprète un Jean-Paul II plus vrai que nature, l’acteur Henri Guybet que nous avons le plaisir à revoir ainsi qu’Audrey Dana qui vient de réaliser « Sous les jupes des filles ». « Le Métis de Dieu » s’interroge ainsi sur la foi de chacun et soulève la question de l’acception des autres dans une époque où les différences sont de moins en moins tolérées. Réda Benkoula (L’initiative)

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