EN BREF
* Nous observons présentement une hausse des cas de COVID-19 au Québec, alors que la période électorale débutera le mois prochain. * Il est impensable que la CAQ et sa cellule de crise continue de décider à huis clos de la réponse à la pandémie dans ce contexte. * Le Parti Québécois propose de nommer dès maintenant un observateur indépendant pour assurer une gestion de crise non partisane et transparente pour le meilleur intérêt de tous les Québécois.
Le porte-parole en santé et services sociaux du Parti Québécois, Joël Arseneau, s’inquiète de la gestion de la pandémie en période électorale : « Il est absolument impensable que la CAQ avec sa cellule de crise composée en majorité d’experts en communications et de stratèges politiques continue de prendre des décisions en catimini pour gérer la crise sanitaire en pleine période électorale ». Le député rappelle notamment que si le mélange des genres entre le politique et la santé publique était déjà douteux pendant la législature, il l’est encore davantage à l’approche d’une élection : « On ne peut pas accepter que la CAQ continue de prendre les décisions seule et sans transparence alors qu’il y a un risque de partisanerie. Or, le parti au pouvoir n’a pas encore fourni de plan pour assurer une indépendance de la gestion sanitaire ».
C’est pourquoi les députés Pascal Bérubé et Joël Arseneau demandent dès maintenant la nomination d’un observateur indépendant scientifique pour la gestion de la pandémie : « Nous savons tous que le directeur national de santé publique est lié à la sphère politique par son statut de sous-ministre, il est donc essentiel qu’un expert indépendant puisse assister à toutes les rencontres, prendre des notes ainsi que produire des avis et des rapports publics sur la gestion de la pandémie. Il faut dès maintenant assurer une gestion non partisane de la COVID-19 ».
Les députés ont d’ailleurs voulu rappeler qu’il est toujours aussi invraisemblable que le directeur national de santé publique ait un titre de sous-ministre. « Nous réitérons notre engagement à revoir la loi sur la santé publique pour assurer une complète indépendance au directeur national de santé publique. C’est uniquement en faisant cela que nous assurerons la pleine transparence de tous les avis et des communications, et ceci vaut autant pour la COVID-19 que pour l’arsenic à Rouyn-Noranda et le nickel à Limoilou » a conclu Joël Arseneau.