EN BREF
Pour éviter que des patients aient à payer pour se faire soigner, le Parti Québécois s’engage à :
* Ajuster les compensations pour le coût d’une nuitée et les déplacements routiers à la hauteur de celles consenties aux fonctionnaires de l’État; * Indexer annuellement les compensations pour tenir compte de l’inflation; * Modifier la Politique de déplacement des usagers afin qu’elle s’applique aux patients demeurant à 100 km du lieu de prestation de soins, au lieu de 200 km; * Offrir aux patients un remboursement équivalant à la durée réelle et totale du séjour. * Doubler l’enveloppe de la Politique, pour la faire passer de 20 à 40 M$.
« Les gouvernements libéraux et caquiste ont centralisé les services en santé, restreignant ainsi l’accessibilité aux soins pour les gens des régions. Faute de services, les déplacements deviennent nécessaires; or, ceux-ci sont trop souvent assortis d’une facture salée, car les indemnités versées ne sont pas à la hauteur des sommes réellement engagées. Le Parti Québécois va corriger cette iniquité », a aussi déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Dans l’état actuel des choses, en effet, l’État verse 0,48 $ du kilomètre à un fonctionnaire devant se déplacer pour son travail, mais seulement 0,20 $ à une personne qui doit faire de même pour se faire soigner. De plus, la Politique de déplacement des usagers ne s’applique qu’à partir du 201e kilomètre du lieu de résidence d’un patient, alors que l’employé de l’État, lui, peut réclamer une indemnité dès les 100 premiers kilomètres parcourus. Enfin, on ne verse que 108 $ pour compenser une nuitée à l’hôtel et les repas des patients; pour un fonctionnaire, ce montant peut atteindre 184 $.
« Je mets au défi quiconque de boucler son budget avec de si minimes indemnités. En plus d’avoir besoin de soins, en plus de devoir se déplacer pour les recevoir, les patients mettent à tout coup la main dans leur poche. Ce n’est pas normal qu’au Québec, en 2022, certains de nos concitoyens soient aux prises avec un tel stress financier », a évoqué Méganne Perry Mélançon.
Depuis des années, le Parti Québécois réclame une révision de la Politique de déplacement des usagers afin qu’elle reflète enfin la réalité. « Même la plus récente bonification ne vient pas couvrir les dépenses réelles engagées par les patients. On doit faire mieux. On doit au moins offrir aux personnes ayant besoin de soins les mêmes indemnités que celles consenties aux travailleurs de l’État! Notre engagement est ferme : une fois au gouvernement, nous ne ferons plus de différence entre les deux catégories. La Politique sera revue rapidement, et indexée annuellement », a enchaîné Alexis Deschênes.
Pascal Bérubé est lui aussi catégorique : « L’enjeu en est un de santé, bien sûr, mais aussi de vitalité économique et d’occupation du territoire : on ne peut pas accepter qu’une personne soit désavantagée parce qu’elle a choisi de vivre en région, et on ne veut pas la voir quitter en raison du manque de services. Donc, à défaut de fournir des soins spécialisés dans toutes les régions, on doit absolument compenser adéquatement les gens qui se déplacent pour en recevoir. À nos yeux, c’est clair : aucun Québécois n’a à s’endetter ou à faire des choix déchirants pour se faire soigner. »