En compagnie du candidat Alexis Deschênes (Bonaventure), le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon (Camille-Laurin), a présenté sa vision qui pourrait permettre de combler des milliers de postes vacants au Québec tout en améliorant le pouvoir d’achat ainsi que le niveau et la qualité de vie de nombreux retraités : la défiscalisation.

LA DÉFISCALISATION EN BREF

Il s’agit de hausser le niveau de vie des gens de 60 ans et plus, en reconnaissant leur expérience et en levant les barrières fiscales qui les dissuadent de demeurer actifs sur le marché du travail.

* Pour lutter contre la pénurie chronique de main-d’œuvre, le Parti Québécois veut ramener 150 000 personnes expérimentées sur le marché du travail d’ici 2030. * Pour ce faire, il s’engage à donner aux intéressés un important rabais d’imposition, sans pénalité quant à leurs revenus de retraite. * Le Parti Québécois permettra également l’arrêt des cotisations au RRQ pour les personnes de 65 ans et plus qui continuent de travailler. * Les travailleurs expérimentés représentent une richesse : ils n’ont souvent pas besoin de formation, sont prêts à travailler et possèdent un précieux savoir qu’ils seront heureux de partager. * Hausse du niveau de vie, socialisation, reconnaissance; les avantages sont nombreux pour les personnes, et l’opération sera rapidement à coût nul pour l’État, vu l’augmentation prévisible de la productivité.

Au Québec, d’une part, environ 60 % des personnes aînées vivent avec un revenu de moins de 30 000 $, et 20 % d’entre elles n’atteignent pas le seuil de « revenu viable » permettant de vivre dignement. D’autre part, on évalue le nombre de postes vacants à près de 248 000, et les pertes des PME se chiffrent en milliards. « Nous avons le devoir de trouver des solutions innovantes pouvant être communes aux deux problématiques; des solutions visant l’augmentation des revenus et de la qualité de vie des retraités, tout en faisant en sorte que leurs talents servent le progrès et la prospérité du Québec », a fait valoir le chef du Parti Québécois.

Dans cette optique, le Parti Québécois s’engage à donner un rabais d’imposition de 15 % sur les derniers 35 000 $ déclarés en revenus, sans pénalité sur les rentes et les pensions, jusqu’à un revenu annuel maximal de 80 000 $. Concrètement, ça veut dire que les personnes de 60 ans et plus qui font 50 000 $ et moins ne paieront pas d’impôt, alors que celles gagnant de 50 000 $ à 80 000 $ profiteront d’un incitatif important pour rester au travail ou y revenir, si elles le souhaitent. « Nous estimons par ailleurs que cette mesure sera à coût nul deux ans après sa mise en œuvre, grâce à l’augmentation projetée de la productivité des entreprises, aux surplus que l’État pourra aller chercher par le biais de l’impôt des sociétés, et à la hausse des taxes perçues sur la consommation. À moyen, long terme, on parle d’une mesure qui sera carrément rentable pour l’État québécois », a précisé Alexis Deschênes.

Le potentiel est bien là. En Ontario, le taux d’emploi des 60-69 ans est de 43,4 %. Au Japon, en Suède, en Suisse, en Norvège, il atteint jusqu’à 50 %. Au Québec, ce taux n’est que de 36,7 %. Or, selon une étude de HEC Montréal, en l’augmentant à 50 %, l’État pourrait ajouter annuellement plus de 2,6 G$ à sa colonne de revenus.

En outre, le Parti Québécois s’engage à permettre l’arrêt des cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ) pour les personnes de 65 ans et plus. « Les aînés qui souhaitent continuer à travailler après 65 ans pourront ainsi bénéficier pleinement de leur travail : les 6,15 % de cotisation retourneront directement dans leurs poches, ce qui constituera une hausse directe de leurs revenus. Nonobstant cet incitatif, leur retraite continuera d’être bonifiée par la part de l’employeur qui, lui, demeurera tenu de cotiser. Ces montants qu’ils n’auront pas à payer représentent un autre incitatif à la participation au travail », a soulevé le chef du Parti Québécois.

« Les aînés sont ceux qui souffrent le plus de l’inflation, car leurs revenus sont fixes et, le plus souvent, limités. Bienvenus sur le marché du travail, ils doivent toutefois trouver l’offre attrayante, notamment du point de vue financier. On doit aussi respecter leur rythme, c’est primordial. Il n’en demeure pas moins qu’ils représentent une importante clé pour pallier le manque de main-d’œuvre. Les mesures fortes que nous annonçons aujourd’hui sauront en convaincre plusieurs, j’en suis certain, de venir relever avec nous les défis qui se présentent », a assuré Paul St‑Pierre Plamondon.

By admin

Read previous post:
Le Parti Québécois veut favoriser l’initiation à la chasse et à la pêche

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon (Camille-Laurin), ainsi que le candidat Samuel Ouellet (Rimouski) ont dévoilé de quelle...

Close