Les salariés non syndiqués croient souvent à tort, qu’ils ne peuvent s’absenter de leur travail lorsque des obligations familiales les interpellent. Or, il n’en est rien car la loi leur permet de s’acquitter des obligations liées aux responsabilités familiales, sans crainte de représailles et parfois même, sans perte de salaire.
Les absences pour la célébration d’une union
Si on connaît depuis longtemps les droits associés aux congés de maternité et paternité dans le cadre d’une naissance ou d’une adoption, ainsi que le retrait préventif lié à la grossesse, la Loi sur les normes du travail accorde un certain nombre de congés pour ceux qui ont à s’absenter pour des motifs familiaux. Ainsi, le salarié, qui se marie ou qui contracte une union civile, a droit à une journée de congé payé le jour même de la cérémonie, pour autant que celle-ci coïncide avec un jour travaillé. Il doit cependant aviser l’employeur au moins une semaine à l’avance. Il a également droit au même traitement et sous les mêmes conditions, lors du mariage de l’un de ses enfants, de l’enfant de son conjoint, du mariage de son père ou de sa mère, ainsi que lors du mariage de son frère ou de sa sœur.
Les soins ponctuels à la famille
Le salarié a le droit de s’absenter annuellement, 10 jours sans traitement, pour des obligations liées à la garde, à la santé ou à l’éducation de son enfant ou de celui de son conjoint. Par exemple, il pourra le garder lorsqu’il est malade, l’accompagner chez le dentiste ou lors des congés scolaires. Il n’est pas nécessaire que les jours soient pris consécutivement car ceux-ci peuvent être fractionnés. Bien entendu, le salarié a également droit à 10 jours de congé annuel sans salaire pour soigner son conjoint ou un proche parent malade. Le fractionnement est également autorisé.
Les soins de longue durée ou accident
Outre, les soins ponctuels à la famille immédiate, un travailleur bénéficie de la protection de la loi lorsqu’il doit dispenser des soins à un parent atteint d’une maladie grave ou lors d’un accident. En effet, il lui est accordé une absence totalisant 12 semaines sans traitement et sans crainte de perdre son emploi. Ce délai est valable pour son conjoint, son enfant, celui de son conjoint ou ses parents. Il lui est accordé un délai supplémentaire allant jusqu’à 104 semaines, si son enfant mineur est atteint d’une maladie grave comme le cancer, par exemple.
Les congés pour décès ou funérailles
Lors du décès de son conjoint, de son enfant, de l’enfant de son conjoint, de l’un de ses parents ou de l’un de ses frères ou sœurs, un congé de cinq jours est accordé au salarié. Le premier jour doit être rémunéré. Cependant, le congé doit être pris entre le moment du décès et les funérailles.
Dans le cas du décès du grand-parent du salarié, de l’un de ses petits-enfants, de ses parents, frères ou sœurs, (il en est de même pour la famille du conjoint) et de sa bru ou gendre, le salarié a droit à un congé d’une journée sans salaire, qui doit être aussi, avoir lieu entre le moment du décès et celui des funérailles.