Le télétravail pourrait profiter davantage aux entreprises qu’aux salariés, selon une étude menée par l’American Psychological Association.

Le télétravail permettrait aux entreprises de réaliser d’importantes économies en frais d’immobilisation puisqu’il n’est nullement nécessaire de louer ou de posséder un immeuble comportant une grande surface. Il permet également d’économiser sur le mobilier de bureau, les équipements informatiques, les équipements de télécommunications (lignes téléphoniques et télécopies) et les assurances liées à ces équipements puisque c’est désormais au télétravailleur à assumer ces frais puisqu’il pourra bénéficier d’une déduction fiscale en fin d’année. Les frais de déplacement payés aux employés sont également grandement réduits ainsi que tout ce qui est lié à la papeterie puisque les télétravailleurs communiquent uniquement par courriel, on utilise donc moins de papier. De même, il offre la possibilité de recruter de nouveaux talents sans que la distance ne constitue un obstacle pour le salarié potentiel.

Certaines entreprises tentent également d’économiser sur les retenues à la source en faisant passer les salariés pour des travailleurs autonomes. Toutefois, la réalité est toute autre. Bien que les salariés puissent bénéficier de déductions fiscales liées au travail à domicile, cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont des travailleurs autonomes. En effet, certaines règles fiscales s’appliquent quand vient le temps de déterminer le statut de travailleur autonome. L’Agence du revenu du Québec a émis certains critères pour déterminer ou non si vous faites partie des travailleurs autonomes : la subordination, le critère économique, la propriété des outils, l’intégration des travaux effectués, le résultat particulier du travail; et l’attitude des parties quant à leur relation d’affaires. 

La subordination est le critère le plus important. Si vous êtes travailleur autonome, vos conditions de travail n’impliquent aucune subordination. Votre client ne fixe ni votre horaire, ni votre lieu de travail, ni vos méthodes de travail. Il ne peut pas vous interdire de vous faire aider, ni de vous faire remplacer, ni même d’offrir vos services à plusieurs clients. Il ne peut, non plus, user de mesures disciplinaires à votre encontre. Si vous êtes travailleur autonome, vous avez la possibilité de faire des profits, mais courez le risque de subir des pertes, alors que si vous êtes salarié, vous ne courez aucun risque financier. Si vous êtes travailleur autonome, vous fournissez vos outils et vous en payez les coûts. Si vous êtes salarié, vous travaillez avec des outils dont votre employeur est propriétaire et dont il assume les coûts. De même, si vous ne fixez pas vos propres tarifs et que vous ne pouvez offrir vos services à plus d’un client (soit un autre client que votre employeur), alors, vous êtes un salarié. Finalement, si votre employeur assume les cotisations liées aux diverses assurances : CSST, CNT et assurances collectives et que ce dernier fixe lui-même vos objectifs, vous n’êtes malheureusement pas un travailleur autonome. Ce sont des éléments qui doivent être pris en considération advenant que vous soyez l’objet d’une vérification fiscale, puisque vous pourriez avoir à rembourser des impôts pour des dépenses qui ne conviendraient pas à votre statut fiscal.

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