L’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD) a demandé aux différents partis fédéraux de partager leurs opinions sur l’aide médicale à mourir en amont des élections fédérales. La demande a été adressée aux chefs de partis dans un courrier du 18 août. Des réponses sont attendues.
L’AQDMD demande aux partis fédéraux de se positionner
Dans le cadre des élections fédérales en cours, l’AQDMD a jugé nécessaire d’informer les citoyen.ne.s sur les points de vue des différents partis en lice en matière d’aide médicale à mourir, un sujet clé qui a animé les débats au Parlement l’année dernière (projet de loi C-7) et qui devra faire l’objet de nouvelles discussions dans les mois à venir.
L’association a ainsi demandé à Justin Trudeau (Parti Libéral), Erin O’Toole (Parti Conservateur), Jagmeet Singh (Nouveau Parti Démocrate), Yves-François Blanchet (Le Bloc Québécois) et Annamie Paul (Parti Vert), de faire part des positions de leurs partis respectifs sur les sujets suivants :
• L’aide médicale à mourir elle-même.
• L’ouverture à l’aide médicale à mourir par une demande médicale anticipée pour les personnes ayant reçu un diagnostic de maladie neurodégénérative cognitive, de type Alzheimer.
• L’accès à l’aide médicale à mourir pour les mineurs matures.
• L’accès à l’aide médicale à mourir pour les personnes souffrant d’un trouble de santé mentale uniquement.
L’AQDMD demande aux partis fédéraux de s’engager
L’AQDMD a par ailleurs demandé à chacun de ces partis de s’engager, advenant son élection, à respecter les échéances fixées par les Ministères de la Justice et de la Santé en mars 2021, à savoir :
• dans les 8 prochains mois : faire avancer la réflexion sur l’aide médicale à mourir par les demandes médicales anticipées dans le Code criminel ;
• dans les 8 prochains mois : faire avancer la réflexion sur l’accès à l’aide médicale à mourir pour les mineurs matures ;
• d’ici au 17 mars 2023 : respecter la clause crépusculaire du Code criminel pour les problématiques de santé mentale et poser des balises effectives avant l’échéance.
« Ces trois points représentent les enjeux prochains et cruciaux de la thématique de l’aide médicale à mourir pour notre pays », a indiqué le docteur Georges L’Espérance, président de l’association et praticien de l’aide médicale à mourir.
Les réponses ou les refus de se positionner seront communiqués sur le site et les médias sociaux de l’AQDMD.