« Ce ne sont pas les trésors qui font les grands capitaines mais les légendes qu’on raconte à leurs sujets… ». Cet adage que l’on peut lire dans Les aventuriers de l’Urraca[1], donne le goût d’embarquer dans ce voilier à bord duquel le capitaine Sherman et ses hommes sillonnent les océans à la recherche des trésors perdus.
Il faut dire que ce pirate qui maîtrise l’art oratoire lorsqu’il s’adresse à ces hommes, arrive à les motiver afin de poursuivre l’aventure même s’il n’y aucune certitude de trouver des trésors.
À bord de l’Urraca, le capitaine Sherman est toujours prêt à aller de l’avant en compagnie de son second Dagmar, qui joue les bons offices avec Otto, Gregor, John, Herman, la Fouine et le reste de l’équipage.
Si les dernières expéditions de l’Urraca ont été jalonnées d’échecs, la prochaine s’annonce prometteuse comme le promet une nouvelle fois Sherman, qui affirme qu’un calamar géant aurait englouti de nombreux navires marchands. Selon lui, il suffit de se lancer à la poursuite du Pandora et d’extraire de son ventre tout l’or qui s’y trouve.
Même si certains parmi les membres de l’équipage pensent que cette histoire n’est qu’une légende, l’aventure en vaut la peine et les obstacles seront nombreux.
Rémi Farnos le scénariste et dessinateurs de cette bande dessinée sort des sentiers battus et des codes de la piraterie. Il nous présente un pirate qui épargne ses ennemis là ou d’autres n’ont point de pitié. De plus, son personnage est guidé par le goût de l’aventure à défaut de l’appât du gain. Ce seigneur des mers cultive sa propre légende qui s’imprègne d’autres légendes. À travers des dessins typés, Les aventuriers de l’Urraca nous fait découvrir nouvelle légende des mers. L’auteur français nous invite ainsi dans une aventure humaine où chacun peut remettre en perspective l’importance des choses au milieu des océans.
La bande dessinée qui est publiée aux Éditions Le Lombard est disponible au Québec depuis le mois de juin.
Réda Benkoula
[1] Les aventuriers de l’Urraca | Rémi Farnos (Scénario, dessin) | Le Lombard | 2024 | 232 pages