Les Chiens de Ruelles lancent un nouvel extrait intitulé « Écoeurantite aiguë ». Ce nouvel extrait, tiré de l’album « Folie volontaire », traite de pauvreté et d’exode rural. Il met en perspective, la vision d’un résident d’un quartier pauvre de Montréal n’ayant plus la capacité d’observer et de ressentir la tristesse de son quotidien. Il évoque ainsi, l’envie de meilleurs jours, ailleurs, à la recherche d’un endroit où la vie tend à être plus paisible et où la légèreté de l’être, est de mise.
À propos des Chiens de Ruelles
C’est autour de l’expression « vie de chiens » et aux croisements des ruelles folks et festives que Les Chiens de Ruelles se sont rameutés pour trouver niche dans la musique acoustique déjantée franco-originale. Après plus d’une décennie de trotte, ils arrivent encore, de par leurs chansons hurlantes et leurs folies insoumises, à aboyer aux oreilles de tous et toutes. C’est avec liberté qu’ils vous convient à un rassemblement chaleureux teinté de folie commune. Assis ou debout, gageons qu’ils vous feront assurément taper de la patte.
Écoeurantite aigüe
Din chalets d’hochelaga,
Ben y’a pas grand-chose qu’y s’passe pas
Capable du meilleur pis du pire
Deux tiers de pleurs, un seul de rire
La tristesse des fins de mois et l’effervescence du premier
Qui s’estompe les jours suivant comme si
l’vent l’avait emporté
J’m’en va ailleurs, j’ai mal au cœur, j’pus capable de réfléchir
Et l’bourdonnement des sirènes la nuit, qui m’empêche de dormir
J’ai qu’ques amis gelés comme des balles, au fond des ruelles de Montréal
Comme si la vie était ben nor
male, parce qu’ça fait du bien de s’faire mal
Fa’que din dépanneurs de quartier
Les dépendances non
avouées
Les ramenneux d’canettes dévoués
Les gratteux d’fin d’mois dévorés
Par l’injustice et l’amertume
De ce malheureux qui assume
Que le destin est to
ut’ tracé
Et qu’on ne peut rien y changer
(refrain)
Fa’que din chalets d’hochelaga
Ben y’a pas grand
chose qu’y s’passe pas
Pis comme si c’était pas assez
I’nous pilent su’a tête pour nous caler
Et nous prendrons tous ces gens
Nous les coulerons dans
l’ciment
Un arbre pour chaque pauvre enterré
Une canne de plus à guignolée
Ou un parking, un centre d’achat
Un musé sur la pauvreté
(refrain)