Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) célèbrent cette année leur 20e édition qui se tiendra du 9 au 19 novembre 2017. Avec une sélection de 142 films en provenance de 47 pays et un programme spécial de projections gratuites dans plusieurs quartiers de Montréal, les RIDM poursuivent plus que jamais leur mission de démocratisation et de promotion du cinéma d’auteur documentaire.

Le festival présentera 18 premières mondiales, 19 premières nord-américaines, 28 premières canadiennes et 39 premières québécoises. Avec 61 films québécois et canadiens, les RIDM s’affirment encore cette année comme un événement incontournable pour les artistes locaux.

Les RIDM sont fières d’ouvrir et de clore le festival avec deux films audacieux réalisés par des femmes. En ouverture et en première mondiale, 24 Davids de Céline Baril s’inscrit dans la démarche totalement unique et libre d’une cinéaste qui privilégie la forme essayiste. Cette fois-ci, elle parcourt trois continents pour donner la parole à 24 individus décidés à changer et repenser le monde chacun à sa façon. Un véritable road movie de la pensée.
En clôture, les RIDM présentent en première nord-américaine Nothingwood, premier film de la journaliste Sonia Kronlund qui fait le portrait nuancé et fascinant du roi de la série Z en Afghanistan. À travers la vie quotidienne hors du commun de cet artiste-entrepreneur plus grand que nature, la cinéaste réfléchit sur la situation actuelle de l’Afghanistan et sur les liens complexes entre fiction et réalité.

COMPÉTITION OFFICIELLE
11 prix seront décernés aux films gagnants des quatre sections compétitives

Compétition internationale longs métrages
Les 12 films de la compétition internationale longs métrages, présentée par Bell Média, sont des propositions fortes qui allient un profond engagement avec le réel et une recherche formelle soutenue.
Les enjeux politiques et intimes du Moyen-Orient occupent une place importante au sein des films de la compétition cette année, qu’il s’agisse de réfléchir sur le phénomène de la radicalisation et de l’enrôlement au sein de l’état islamiste dans le thriller énigmatique Also Known As Jihadi (Eric Baudelaire); de réaliser un autoportrait original et bouleversant sur le poids de l’héritage familial conservateur au Liban dans Room for a Man (Anthony Chidiac) ; de rendre un vibrant hommage aux travailleurs de la construction syriens réfugiés au Liban dans Taste of Cement (Ziad Kalthoum); d’observer le quotidien d’enfants syriens réfugiés dans un camp en Jordanie dans Zaatari Djinn (Catherine Van Campen); d’évoquer les conséquences des attaques sur la bande de Gaza au moyen d’un alliage inédit de documentaire et de fiction dans Ouroboros (Basma Alsharif) ou encore d’utiliser le pouvoir de l’imagination pour faire apparaître les vestiges trop vivants de la colonisation en Algérie dans Le fort des fous (Narimane Mari).
L’empreinte du passé se retrouve aussi dans Spell Reel (Filipa César), un essai politique majeur porté par les archives de la décolonisation de la Guinée-Bissau, Did You Wonder Who Fired the Gun? (Travis Wilkerson), enquête familiale sur l’histoire sordide de l’Amérique raciste, de même que Maman Colonelle (Dieudo Hamadi), portrait d’une inoubliable chef de police congolaise chargée de la protection de l’enfance et de la lutte contre les violences sexuelles. Le combat quotidien des femmes est également au coeur de Baronesa (Juliana Antunes), premier long métrage tourné dans une favela brésilienne. Enfin, Good Luck (Ben Russell) et Dragonfly Eyes (Xu Bing) explorent de nouveaux sentiers du cinéma afin de capter à leur façon la condition humaine contemporaine. Le premier réinvente le film ethnographique et le second compose de toute pièce une fiction à partir d’images issues de caméras de surveillance.
Compétition nationale longs métrages
Aussi ambitieux que leurs confrères internationaux, les 11 cinéastes de la compétition nationale ont parcouru le monde et abordé de nombreux sujets.
13, un ludodrame sur Walter Benjamin (Carlos Ferrand) est un essai composite follement original sur l’influence de la pensée du célèbre philosophe ; à travers de bouleversantes retrouvailles, Birth of a Family (Tasha Hubbard) révèle la tragédie des placements forcés en familles d’accueil de plus de 20 000 enfants autochtones entre 1955 et 1985; Cielo (Alison McAlpine) est un voyage poétique, scientifique et spirituel à la rencontre du ciel; Les dépossédés (Mathieu Roy) parcourt le monde afin de traiter de la crise alimentaire du point de vue de la paysannerie; Destierros (Hubert Caron-Guay) est un voyage immersif aux côtés de migrants sud-américains; Les lettres de ma mère (Serge Giguère) est tout autant une autobiographie lucide et émouvante que le portrait d’une femme symbolisant l’histoire rurale et ouvrière du Québec; Maison du bonheur (Sofia Bohdanowicz) fait le portrait tendre et jubilatoire d’une septuagénaire pétillante et coquette; Manic (Kalina Bertin) tente de reconstruire un passé familial complexe et trouble; Primas (Laura Bari) filme le quotidien de deux jeunes argentines victimes de la violence masculine; La rivière cachée (Jean-François Lesage) plonge au coeur d’une forêt enveloppante qui semble libérer la parole de ses visiteurs; Taming the Horse (Tao Gu) est le portrait d’un jeune chinois écorché vif, aliéné par la société ultracapitaliste qui l’entoure.
Compétition internationale courts et moyens métrages
Libérés de toute contrainte, les courts et moyens métrages proposent des expériences aventureuses qui révèlent souvent les talents de demain. Le mystère est au rendez-vous avec Braguino (Clément Cogitore), immersion troublante dans l’univers de deux familles isolées en Sibérie, ou encore avec One of the roughs, a kosmos (Carmine Grimaldi), plongée dans le quotidien autarcique d’un père et de sa fille. Les portraits de famille sont aussi l’occasion pour les cinéastes d’explorer leurs propres origines: avec humour, Tessa Louise Pope (The Origin of Trouble) interroge ses proches et notamment son père, loin d’être proche ! Dans Dos Islas, Adriana F. Castellanos tourne sa caméra vers sa grand-mère de 102 ans et révèle la poignante histoire de son exil. L’exil et ses tourments sont d’ailleurs au cœur de On the Edge of Life, chronique autobiographique du cinéaste syrien Yasser Kassab, ou encore du sensuel Noelí Overseas (Israel Cárdenas et Laura Amelia Guzmán), sur une actrice dominicaine déracinée. Dans Je ne me souviens de rien, Diane Sara Bouzgarrou nous raconte comment son enthousiasme pour la révolution tunisienne était intriqué avec son trouble bipolaire. Deux essais filmiques explorent également notre rapport à l’histoire: The Bird and Us (Félix Rehm), montage d’archives qui réfléchit à la conception de l’art et Syndromes of Mimicry (Anastasija Pirozenko), chronique pince-sans-rire de l’assimilation de la culture occidentale en Lituanie. Le film ethnographique se transforme en quête sensorielle et nous entraîne en Colombie avec Palenque (Sebastián Pinzón Silva), au Mozambique avec Nyo Vweta Nafta (Ico Costa), ou encore à Cuba avec Duelo (Alejandro Alonso). Dans ces trois films, les spectres du passé permettent d’appréhender le présent. Les fantômes rôdent également dans Dream Box (Jeroen Van der Stock), mystérieuse exploration d’un centre qui recueille des animaux au Japon et dans Urth, récit d’anticipation mélancolique signé Ben Rivers dans lequel les humains semblent avoir disparu…
Compétition nationale courts et moyens métrages
Pour la deuxième année aux RIDM, une compétition dédiée aux courts et moyens métrages nationaux vient reconnaître et encourager le dynamisme de cette forme trop peu diffusée. À travers huit oeuvres brillantes et diversifiées, la sélection 2017 est un grand cru. Dans la tradition du documentaire d’observation, La pesca (Pablo Álvarez-Mesa et Fernando López Escrivá) décrit magnifiquement la journée de travail de pêcheurs colombiens. Le rapport à la mer est également abordé dans Before the Wave (Molly Willows) à travers un hommage à la culture menacée du peuple nomade Moken et dans La frontière (Félix Lamarche), film sensoriel qui tient autant de la science que de la poésie. La mémoire ou l’absence de mémoire des lieux est au coeur de Occupation of Memory (Jade Baxter) et Turtles Are Always Home (Rawane Nassif). Sous un angle plus intimiste, In The Waves (Jacquelyn Mills) questionne également notre rapport à la nature et au temps. Enfin, deux films utilisent brillamment l’animation : The Talk: “True Stories About the Birds and the Bees” (Alain Delannoy) aborde avec beaucoup d’humour l’inévitable conversation familiale sur la sexualité et Three Thousand (Asinnajaq (Isabella-Rose Weetaluktuk)) mélange archives et visions oniriques sous la forme d’un poème impressionniste en hommage à sa culture et à sa terre d’origine.
Cette section est présentée par Télé-Québec.
PANORAMA
Présentations spéciales
Comme chaque année, les grands noms et les titres les plus prestigieux de l’année font l’objet de présentations spéciales. Lucien Castaing-Taylor, Véréna Paravel, Frederick Wiseman, Wang Bing, J.P. Sniadecki, Joshua Bonnetta, Pierre-Yves Vandeweerd et Alanis Obomsawin sont ainsi de retour aux RIDM avec Caniba, EX LIBRIS – The New York Public Library, Mrs. Fang, El mar la mar, Les éternels et Our People Will Be Healed. Six films fulgurants qui nous emportent au Japon pour nous confronter au témoignage d’un cannibale; à New-York pour suivre de l’intérieur les défis de la diffusion de la culture; dans un village chinois où une femme meurt pendant que la vie continue; dans le désert du Sonora, tombeau de nombreux migrants qui tentent d’accéder aux États-Unis; au coeur d’une enclave arménienne en conflit avec l’Azerbaïdjan depuis plus de vingt ans et à l’intérieur d’une école manitobaine inspirante pour les jeunes autochtones.
Au Québec, DPJ (Guillaume Sylvestre) et Bagages (Paul Tom) nous invitent à réfléchir aux enjeux humains et éthiques d’une institution québécoise majeure et à écouter les témoignages touchants de jeunes immigrants. Aux États-Unis, The Reagan Show (Pacho Velez et Sierra Pettengill) et Rat Film (Theo Anthony) observent les débuts de la politique spectacle et les profondes inégalités sociales à Baltimore. En Irak, un courageux infirmier filme son quotidien à Jalawla dans l’acclamé Nowhere to Hide (Zaradasht Ahmed). Enfin, posthume, le grand Michael Glawogger, grâce à l’aide de sa fidèle monteuse Monika Willi, nous livre son dernier voyage et ses ultimes réflexions dans l’inclassable Untitled.
États du monde
Des démarches profondément politiques sont au coeur de la section intitulée États du monde. Les bouleversements qui touchent l’Europe sont abordés de front dans Brexitannia (Timothy George Kelly) qui donne intelligemment la parole aux pro-Brexit tandis que Des spectres hantent l’Europe (Niki Giannari et Maria Kourkouta) mélange film-essai et geste activiste dans sa description des conditions de vie d’un camp de réfugiés en Grèce et que Ouvrir La Voix (Amandine Gay) permet à des femmes noires de témoigner des défis de leur quotidien en France. L’histoire de l’Europe mais aussi celle du monde est convoquée dans In the Intense Now (João Moreira Salles) qui retrace la façon dont les archives ont su ou non capter les moments clés de 1968. Cette volonté de témoigner des drames du monde est explorée de façon ludique par Ivan Granovsky dans Los territorios, un road movie proche de la sensibilité d’un Nanni Moretti, et de façon aussi brutale qu’inoubliable dans The Devil’s Freedom (Everardo González), qui recueille les témoignages de victimes ou de coupables des violences extrêmes qui rongent le Mexique. Enfin, trois films canadiens résolument activistes explorent la résistance aux compagnies et aux régimes oppressifs (Tomorrow’s Power d’Amy Miller), et le triste sort que la coupe du monde de football et les Jeux olympiques ont réservé aux habitants d’un Rio oublié (L’autre Rio d’Émilie B. Guérette) et aux autochtones en lutte pour conserver leur communauté (State of Exception de Jason O’Hara).
Portraits
Les sept films de la section Portraits présentent des destins individuels aussi touchants qu’universels. Christine Franz consacre son premier long métrage Bunch of Kunst au groupe britannique Sleaford Mods, le “meilleur groupe de rock’n’roll au monde” selon Iggy Pop lui-même; Catherine Martin revient au documentaire et observe sept de ses amis au travail tout en recueillant leurs pensées inspirantes dans Certain de mes amis; la jeune cinéaste polonaise Anna Zamecka nous emporte avec une grande sensibilité dans le quotidien d’une jeune fille qui doit endosser la responsabilité de sa famille dans Communion; The Devil’s Trap du montréalais Mitchell Stafiej explore la très secrète communauté religieuse des Frères de Plymouth à travers l’un de ses membres, excommunié à 18 ans; End of Life de Pawel Wojtasik et John Bruce donne le temps et la parole à des personnes en fin de vie; le gagnant de la compétition internationale de Hot Docs The Other Side of the Wall (Pau Ortiz) suit le parcours bouleversant d’un jeune homme et de sa soeur cadette, contraints d’assurer la survie de leur famille après avoir quitté le Honduras pour le Mexique; enfin, Qu’importe la gravité marque les débuts en tant que cinéaste du photographe québécois Matthieu Brouillard à travers le portrait d’une amitié hors norme marquée par la maladie mentale et le handicap.
L’esprit des lieux
Cette nouvelle section rassemble des films qui portent avant tout sur des communautés ou des lieux spécifiques. All That Passes By Through a Window That Doesn’t Open, premier long métrage de Martin DiCicco observe le quotidien sans mouvement d’hommes liés à un chemin de fer jamais terminé au coeur d’un Caucase désertique; le train est également au centre de Railway Sleepers (Sompot Chidgasornpongse), promenade thaïlandaise onirique et politique; Brimstone & Glory (Viktor Jakovleski) dévoile les dessous spectaculaires d’un festival de feux d’artifice mexicain hors du commun ; dans un superbe noir et blanc post-apocalyptique, Carcasse (Gústav Geir Bollason et Clémentine Roy) observe une communauté islandaise unique en son genre; City of the Sun (Rati Oneli) plonge au coeur d’une ville fantôme géorgienne ; Des moutons et des hommes (Karim Sayad) dresse le portrait lucide et touchant des hommes d’un village algérien; Do Donkeys Act? (David Redmon et Ashley Sabin) parcourent silencieusement un lieu de repos pour les ânes, accompagnés des réflexions en voix off de Willem Dafoe ; Nicolas Paquet part à la rencontre de lieux de rencontre uniques au Québec dans Esprit de cantine; enfin, Charles Officer suit l’éveil politique, poétique et artistique d’une jeune fille devenue la porte-parole de sa communauté noire de Toronto dans Unarmed Verses.
La bête humaine
Au sein de cette nouvelle section, 5 films explorent les liens complexes unissant les individus au milieu du travail: du portrait troublant d’un musicien top model obsédé par la perfection dans A Modern Man (Eva Mulvad) à la description des débuts d’un combat au long court pour le droit des travailleurs chinois dans We the Workers, réalisé par Wen Hai, le directeur photo de Wang Bing, en passant par la réalité quotidienne d’une cinéaste slovaque immigrée à Montréal dans Edit&moi (Zuzana Zelinova), les liens entre l’art et le milieu ouvrier dans la docu-fiction Gray House (Austin Lynch et Matthew Booth), et l’étrange travail d’été de jeunes Norvégiens dans Tongue Cutters (Solveig Melkeraaen).
UXdoc
La section UXdoc continue de promouvoir des expériences interactives et virtuelles à travers 5 projets aussi politiques que ludiques et inspirants. L’expérience interactive en ligne Zeki Müren Hotline (Beyza Boyacioglu et Jeff Soyk) propose un lieu de mémoire collective d’un chanteur turc populaire des années 1950 à 1990 devenu icône de la résistance LGBTQ+; l’application mobile Ennemi (Karim Ben Khelifa) donne la parole aux combattants de trois zones de conflits; Very Frustrating Mexican Removal (Fusun Uzun) utilise la réalité virtuelle pour sensibiliser au sort des migrants détenus à la frontière canadienne; Enterre-moi mon amour (Pierre Corbinais, Florent Maurin et Dana Shaker) est un projet mobile interactif d’ARTE qui permet de suivre le quotidien d’une migrante syrienne à travers une interaction fondée sur les messages texte; The Shore Line (Elizabeth Miller) est un webdocumentaire sur les enjeux cruciaux entourant les littoraux.
RÉTROSPECTIVES
Tan Pin Pin: chroniques alternatives de Singapour
Figure de proue de la création documentaire singapourienne, Tan Pin Pin bâtit depuis plus d’une dizaine d’années une œuvre multidisciplinaire aussi hétéroclite qu’essentielle. Pour la plupart inédits au Québec, ses films présentent une vision singulière et nécessaire sur la nature et l’histoire de son pays. Cette rétrospective sera accompagnée d’une leçon de cinéma.
James N. Kienitz Wilkins: Réceptacles / Conteneurs
Les RIDM poursuivent leur collaboration avec la série VISIONS en proposant une rétrospective du jeune cinéaste américain James N. Kienitz Wilkins en sa présence. Une occasion de plonger au coeur des oeuvres inclassables d’un cinéaste qui manipule constamment le langage du cinéma pour mieux rendre compte de l’essence du monde contemporain.
RIDM Spécial 20e
Tous les soirs du festival, des projections gratuites seront organisées dans des lieux inspirants de nombreux quartiers de Montréal, afin de célébrer certains films marquants de l’histoire du festival, de discuter de l’impact à long terme de certaines oeuvres et de célébrer la démocratisation du cinéma documentaire. Présenté par Canal D.
ACTIVITÉS PARALLÈLES
Les RIDM organisent de nombreuses activités parallèles conjointement à leur programmation de films. Des conférences, des tables rondes, des projections-débats, des concerts et des installations interactives viennent ponctuer et animer les 11 journées du festival.
Discussions
Deux tables rondes seront organisées. La première permettra de réfléchir aux enjeux des documentaires portant sur des sujets intimes et/ou familiaux. La seconde, présentée par ICI Radio-Canada Première, fera un état des lieux de la baladodiffusion québécoise.
Des documentaristes de L’inis partageront le processus de création original d’un projet documentaire qui a utilisé Facebook dans sa recherche de protagonistes.
Trois débats suivront les projections des films suivants : Taste of Cement (sur la question des exilés), Ouvrir la voix (sur la réalité d’être une femme noire au Québec) et DPJ (sur la complexité humaine et sociale des décisions prises par l’institution).
Projections spéciales
Animée par Patrick Masbourian, la troisième édition de la soirée de la relève ICI RDI mettra de l’avant huit courts métrages documentaires de cinéastes émergents. Un prix sera remis à l’un d’entre eux par un jury composé entre autres de représentants de Radio-Canada et de l’industrie du film documentaire. Une occasion en or de découvrir gratuitement des petits bijoux de la relève sur grand écran.
Avec le programme de courts métrages Désorienter la diaspora, les RIDM s’associent à Media Queer afin de mettre l’accent sur l’importance de la voix et de la créativité d’artistes queer racisés.
Les familles sont aussi invitées à deux séances famille destinées à initier les plus jeunes au documentaire. Chaque séance sera suivie d’un atelier de bricolage.
Pour la troisième année, une séance d’écoute publique sera proposée afin de vivre une expérience d’écoute collective sans images, où les sons créent leur propre forme et font vibrer l’imaginaire. C’est la pièce sonore Radio Syria : Briser le silence de Maëlle Grand Bossi et Cyril Mossé qui sera présentée. En début de séance, le court métrage Du gaz dans le sang d’Éloïse Demers Pinard et Nicolas Lachapelle, premier prix du concours Le réel à l’écoute, sera présenté.
En hommage à la regrettée Michka Saäl, une soirée spéciale incluant une projection gratuite de son film China Me sera proposée en collaboration avec la Cinémathèque québécoise.
Installations et expositions
Présentée par le Fonds des médias du Canada, la salle UXdoc, située dans le pavillon Judith Jasmin Annexe, abritera les oeuvres de la section du même nom ainsi que le volet webdocumentaire du programme Jeune public des RIDM. Ce sera l’occasion pour tous de découvrir OMG MTL !, le projet de webdocumentaire produit par les RIDM et réalisé avec des jeunes de l’école secondaire Eurêka de Parc-Extension.
Au coeur du Quartier Général des RIDM (Cinémathèque québécoise), le photographe Ulysse del Drago présentera Regardeurs, une série de 20 portraits de documentaristes pris dans des espaces publics.
Pendant toute la durée du festival, des bornes d’écoute permettront aux enfants d’écouter en tout temps le podcast La puce à l’oreille.
En complément à la présentation du film Destierros (Hubert Caron-Guay), les RIDM s’associent à la Galerie Dazibao, qui présentera la triple exposition Hillside Projects + Hubert Caron-Guay + Lisl Ponger du 19 octobre au 16 décembre.
Open Immersion
En 2016, la Fondation Ford, l’Office national du film du Canada et le Canadian Film Centre a réuni des artistes autochtones canadien.ne.s et des artistes racisé.e.s du Sud des États-Unis, dans un laboratoire appelé Open Immersion pour expérimenter et créer des prototypes explorant la responsabilité et le potentiel de la réalité virtuelle. Les résultats de ce laboratoire examinent comment le pouvoir, l’esthétique, les perspectives et les représentations opèrent dans le médium de la réalité virtuelle. Leurs découvertes mettent en lumière comment un rapport critique au médium peut donner naissance à des innovations artistiques et créer une grammaire plus inclusive. À divers moments des RIDM, les participant.e.s discuteront à travers leurs prototypes de leurs pratiques artistiques et des possibilités et défis du médium. Les participant.e.s du lab Open Immersion incluent: Scott Benesiinaabandan, Danis Goulet, Nyla Innuksuk, Lisa Jackson, Elle-Maija Tailfeathers, Kai Barrow, Michaela Pilar Brown, Kimi Maeda, Tiona McClodden, Jacqueline Olive et RaMell Ross.
Programmation musicale
Depuis plusieurs années, les Beat Dox Sessions animent chaque soir le Quartier Général des RIDM avec des concerts enflammés et de performances de DJ inspirées. La programmation conçue par Ouss Laghzaoui, en partenariat avec des acteurs renommés de la scène musicale tels que Arbutus, Blue Skies Turn Black, Pop Montréal, M pour Montréal et CISM, mettra de l’avant des talents d’ici. Le public pourra venir danser et fêter au son de Moon King, Technical Kidman, JLK, Lonely Boa, Walrus, Doldrums et plus encore.
Merci aux chers partenaires des RIDM
Les RIDM tiennent à souligner le soutien des partenaires institutionnels, principaux et associés suivants qui participent à faire de cette 20e édition, une édition mémorable. Merci au Ministère de la Culture et des Communications, à la SODEC, au Secrétariat de la région métropolitaine, à Téléfilm Canada, à la Ville de Montréal, au Conseil des arts du Canada, au Conseil des arts de Montréal, à Bell Média, la CSN, Canal D, le Fonds des médias du Canada, FACTOR, Radio-Canada, Télé-Québec, Planète+, TV5, Tourisme Montréal, Cinéplex, le Cinéma du Parc, l’Université Concordia, l’Université du Québec à Montréal et la Cinémathèque québécoise.
Seul festival au Québec entièrement dédié au documentaire, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) offrent au public le meilleur du cinéma du réel en rassemblant les grands auteurs et les nouveaux talents à découvrir.
La 20e édition des RIDM se déroulera du 9 au 19 novembre 2017 à la Cinémathèque québécoise, au Cinéma du Parc, au Cinéplex Quartier Latin, au Pavillon Judith Jasmin Annexe (UQAM), à l’Université Concordia.
Informations : www.ridm.ca / info@ridm.ca

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