Depuis le début de la pandémie, les théories du complot occupent une place importante sur les divers réseaux sociaux. Or, il appert que le phénomène risque de s’accentuer, si on en croit différents spécialistes.
Si le Québec semblait épargné par la vague complotiste au début de la pandémie, il semble que les choses aient changées, depuis quelques semaines. En effet, les théories du complot dépendraient de la confiance que les gens éprouvent envers leur gouvernement. Le terrain gagné par lesdites théories, seraient inversement proportionnelles à la confiance des électeurs en leurs dirigeants.
Existe-t-il un profil type de complotiste ?
On trouve, parmi les complotistes, plusieurs personnes qui fréquentent depuis longtemps des groupes d’extrême droite, tout autant que des groupes antivaccins ou encore, des survivalistes, par exemple. D’autres, adhéraient à différentes théories telles que les chemtrails, le nouvel ordre mondial ou le pizzagate.
Selon ce qu’il a été possible d’observer, la plupart des complotistes sont des hommes âgés entre 18 et 44 ans et possédant un faible niveau de scolarité. Cependant, il a été possible d’apprendre d’une recherche faite par la Professeure Marie-Ève Carignan, chercheuse à l’Université de Sherbrooke, que les théories du complot relatives à la COVID19 ratisseraient plus largement que dans ce cercle.
Il y aurait, en effet, plusieurs personnes qui vivent des problèmes financiers ou des problèmes de santé mentale en quête de vérité. Le confinement expliquerait également la hausse du nombre de complotistes, puisque les gens passent énormément de temps sur les réseaux sociaux et ont ainsi, plus de probabilités de voir passer dans leur fil d’actualité différentes théories du complot.
Les complots ne seraient pas immuables
Si les théories du complot gravitant autour de la pandémie actuelle sont plus ou moins nouvelles, ces dernières subiraient certaines mutations avec le temps. Par exemple, beaucoup de choses circulaient antérieurement sur différents sites antivaccins. Ces théories ont toutefois, été remaniées pour s’adapter à la COVID. Plusieurs d’entre elles se contredisent, même. L’étude cite notamment, une théorie voulant que l’utilisation d’un téléphone cellulaire de type 5G provoquerait des ondes s’attaquant spécifiquement aux anticorps nécessaires à la lutte contre la COVID. Or, les cellulaires de type 5G n’existent pas en Iran et la pandémie y a quand même, fait des ravages. Une autre étude menée par des chercheurs de l’Université d’Ottawa cite en exemple, une théorie selon laquelle le SRAS COV-2 n’était pas un virus. Or, ladite théorie n’était fondée sur aucune étude.
La désinformation potentiellement nuisible
La désinformation peut s’avérer potentiellement nuisible pour certaines personnes n’arrivant pas à discerner le vrai du faux et ce, pour différentes raisons dont la scolarisation ou l’état mental, par exemple. De même, il semblerait que la celle-ci se propagerait très rapidement entraînant avec elle, un environnement anxiogène, même pour ceux qui ne sont généralement pas affectés parc ce type de nouvelles. Comme quoi, mieux vaut vérifier les sources et s’informer auprès de plusieurs sources sûres.
Martine Dallaire