Vous consultez fréquemment vos courriels professionnels au petit déjeuner ou avant d’aller au lit ? Prenez garde car vous pourriez y laisser votre santé!
Selon un sondage réalisé par l’American Psychological Association, plus de la moitié des travailleurs américains restent connectés avec le travail en dehors des heures de bureau, pendant les fins de semaine et même lors des journées de maladie
La technologie a fait de grands pas au cours des dernières décennies et a grandement facilité et accéléré les communications dans le milieu des affaires. On peut maintenant consulter ses courriels professionnels au bureau certes, mais aussi chez soi, en voyage et à toute heure de la journée et répondre quasi instantanément à une demande. Toutefois, cette situation ajoute de la pression sur les épaules et pourrait s’avérer néfaste, selon une étude publiée dans le Journal of Occupational Health Psychology. En effet, le fait d’être joignable en tout temps, peut entraîner chez certains salariés le sentiment de devoir répondre immédiatement à une demande, voir l’obligation de répondre à leurs courriels professionnels, peu importe l’heure ou le jour. Les chercheurs ont désigné ce phénomène comme étant la « télépression ».
Si une connexion constante avec le bureau donne l’impression à certains travailleurs d’être davantage productifs, cette dernière les expose de manière permanente, au stress associé au travail. Le fait de ne pas s’accorder de temps pour décrocher du boulot pourrait avoir des répercussions sur la santé physique et mentale. Des chercheurs ont mené des recherches sur des sujets affectés par le syndrome de la « télépression », et y ont remarqué plus de troubles du sommeil, d’épuisement professionnel d’absentéisme et de dépression que chez ceux qui n’étaient pas exposés la « télépression », et d’absences liées à la santé.
De même, une certaine pression supplémentaire résulterait des dynamiques à l’œuvre dans l’environnement de travail, à savoir, si le patron et les collègues sont constamment connectés, un salarié pourrait se sentir obligé de faire de même. Il craindrait même que cela ait des impacts sur la manière dont ses collègues et supérieurs le voient. Pour réduire les impacts liés à la « télépression », les chercheurs conseillent aux travailleurs de discuter de ce sujet avec leur patron afin de clarifier les attentes liées aux courriels, et invitent également les patrons à donner l’exemple en limitant les interactions en dehors des heures de bureau.