Le long métrage documentaire Sortir de l’ombre de la cinéaste Gentille M. Assih sera lancé gratuitement en première mondiale et en exclusivité sur ONF.ca ( disponible partout au Canada) le mercredi 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Des panels virtuels soulignant le lancement se tiendront début décembre, pour faire écho aux campagnes annuelles québécoise et canadienne consacrées à la prévention de cette violence. Ce documentaire profondément humain donne la parole à des femmes inspirantes qui reprennent le pouvoir sur leur vie après avoir subi de la violence conjugale. Mettant en valeur la force de ces Canadiennes d’origine africaine, le film nous amène à comprendre les défis particuliers que comporte l’immigration tout en transcendant les différences culturelles pour aborder un problème universel. Sortir de l’ombre offre une plongée lumineuse au cœur d’une quête de guérison personnelle, portée par la force du partage et de l’amitié.

Briser les tabous : la parole qui libère
Sortir de l’ombre brise les tabous en donnant un accès privilégié à un univers intime et jette un éclairage rare sur des femmes éloquentes et fortes, que l’on entend trop peu. Alors que les femmes nord-américaines ont 1 chance sur 4 de subir de la violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie, que la pandémie a accentué les problèmes sociaux actuels et que des mouvements mondiaux émergent pour rompre le silence sur les injustices de genre comme de race, ce documentaire arrive à point nommé. Sortir de l’ombre témoigne du formidable sentiment de puissance que provoque la fin de l’isolement, lequel rend possible une parole qui libère, qui guérit et qui permet de transmettre un avenir meilleur aux générations futures.

Un sujet universel : la violence conjugale
Sans toutefois nier le contexte d’immigration, Sortir de l’ombre offre un portrait unique de femmes fortes et fières qui exposent de manière éloquente les rouages de la violence conjugale, toujours les mêmes, au-delà des spécificités culturelles. La décision courageuse et nécessaire d’exiger le respect et des relations égalitaires entre les hommes et les femmes est à l’honneur dans ce film rempli d’espoir pour l’avenir.
Femmes, Africaines, Canadiennes, Québécoises : leur parcours
On suit Christiane, professeure de français dans une école secondaire, et son amie Aïssata, travaillant dans la finance. Elles ne se doutaient pas que leur immigration au Canada et leur processus d’intégration à une nouvelle culture allaient contribuer à briser leur famille, sous les coups de la violence conjugale. Tout au long de leur parcours, on croise Chouchou et son mari, un jeune couple récemment arrivé au pays ; un imam ; un pasteur ; une motivatrice africaine ; des amis qui ne s’étaient pas doutés de ce qu’elles vivaient ; une médecin lors d’un suivi ; et même le père de Christiane, dans son pays d’origine, le Togo. C’est au fil des rencontres avec leur entourage qu’on arrive à comprendre la profondeur et la complexité de leur expérience et le courage que demande la reprise de pouvoir sur sa vie. Elles laissent une empreinte positive et forte.

L’approche de la cinéaste et le pont entre les cultures
Grâce à sa proximité avec les protagonistes et à la confiance établie entre elles, la réalisatrice capte au plus près les récits de vie émancipateurs de ces femmes. C’est leur parole qui porte le film. Dans un Montréal que peu de gens connaissent, ces révélations dévoilent la difficulté de conjuguer la culture d’origine et celle de la société d’accueil, ainsi que le fossé qui peut se creuser entre les deux membres d’un couple dans la façon de répondre à ce défi. Abordant avec doigté et finesse un sujet social difficile, la cinéaste poursuit le fil conducteur de sa filmographie avec ce documentaire qui bouscule les préjugés. Au-delà des différences, et en nous permettant de voir ces femmes cheminer, Gentille M. Assih réussit à jeter un véritable pont entre les cultures en rendant accessible une parole d’une grande humanité.

Panels virtuels
Le lancement du documentaire le 25 novembre fera écho aux deux campagnes annuelles consacrées à la prévention de la violence faite aux femmes par la tenue de deux panels virtuels, accessibles de partout au Canada début décembre. Chacun permettra un échange entre les membres de l’équipe du film et des expertes des milieux de l’hébergement des femmes victimes de violence et de l’accueil aux personnes immigrantes. Le panel en français, organisé par l’ONF, se tiendra le 1er décembre dans le cadre des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, qui se terminent le 6 décembre avec la commémoration de l’attentat de Polytechnique. Le panel en anglais, présenté par Hébergement femmes Canada, aura lieu au début du mois de décembre (date à confirmer) et s’inscrira dans les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe, qui se terminent le 10 décembre lors de la Journée internationale des droits de la personne.
Une mini-leçon sur Éducation ONF
Une mini-leçon pour les 14 à 18 ans qui aborde de front la question de la violence conjugale, du consentement et de l’image corporelle a été conçue par une enseignante pour Éducation ONF.

Synopsis du film
Sortir de l’ombre de Gentille M. Assih (79 min 46 s)
Produit à l’ONF par Nathalie Cloutier
Par la force de la parole de femmes reprenant le pouvoir sur leur vie après avoir subi de la violence conjugale, Sortir de l’ombre braque la lumière sur les récits de vie émancipateurs de Québécoises inspirantes originaires de l’Afrique. Loin des préjugés, le film brise les tabous en donnant accès à un univers intime méconnu et témoigne du formidable sentiment de puissance que provoquent la fin de l’isolement et l’acceptation de soi. Une plongée lumineuse au cœur d’une quête de guérison personnelle, d’une humanité universelle.

Sortir de l’ombre – (Bande-annonce 01m30s) from NFB/marketing on Vimeo.

À propos de la réalisatrice
Autrice-réalisatrice, Gentille M. Assih tourne en 2009 son premier film documentaire, Itchombi, et produit et réalise la même année le court métrage de fiction Bidenam, l’espoir d’un village (Prix du jury du Festival international de cinéma Vues d’Afrique, Montréal). En 2010, elle signe le documentaire Akpéma, qui jette les bases du long métrage Le rite, la folle et moi. Sorti en 2012, ce dernier remporte, en plus de plusieurs honneurs, le Prix du public du meilleur film documentaire au festival Cinémas d’Afrique d’Angers (France). Afin de parfaire son parcours de cinéaste, elle obtient une maîtrise en cinéma à l’UQAM en 2013. Sortir de l’ombre est son premier film avec l’ONF. Privilégiant le registre de l’intime, son œuvre aborde avec audace des enjeux tabous qu’elle n’hésite pas à nommer et à raconter. Si sa caméra braque sans concession son objectif sur les problématiques et les maux sociaux, sa plume tout en sensibilité traduit sa vision résolument positive de l’humain.

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