« IL ÉTAIT ONZE FOIS », c’est d’abord et avant tout onze albums de onze chansons, abordant principalement onze thématiques chères à la plume fougueuse de l’artiste. Avec sa poésie singulière et rigoureuse, elle y dissèque des sujets brûlants d’actualité ou effarants d’éternité: la famille, la fin de vie, l’amour, l’anxiété, le deuil… Mais le thème qu’on retient au bout des tempêtes qu’elle nous fredonne, c’est l’espoir.
« Il était onze fois », c’est aussi le titre du premier album de la série, ainsi que celui du « mélo-métrage » qui verra également le jour sous peu: onze petits films chantés (vidéoclips), onze morceaux de ce qui ne formera au bout du compte qu’une seule et grande histoire. Ce n’est donc pas un, mais bien deux albums que Lynda nous présentera, ce 11 du 11 2020. Le deuxième s’intitule « Des milliers de plumes », titre qui fait doucement référence à l’encre des nombreuses plumes qui ont dansé sous ses doigts lors de l’écriture de ses nouvelles chansons. C’est aussi un touchant clin d’œil aux plumes de l’ange principal de son ciel: son père.
« On ne va pas se le cacher, toute cette histoire est née de la fin de celle de mon père. Il est mort à 88 ans. Il a gardé des étoiles dans ses yeux jusqu’au dernier regard. Un regard d’une bonté infinie. C’est peut-être pour ça que j’y crois, à l’infini, et que j’ai des idées de grandeur!!!! Quelques mois après son décès, j’étais assise au Café Le Spot, situé tout près de l’école que fréquentait ma fille Ruby en 2017. Et comme ça m’arrive souvent, j’ai eu « un flash » , une vision! Je me suis vue réaliser le plus grand projet de ma vie: onze albums de onze chansons. Cette envie m’est-elle venue de la conscience renouvelée que j’avais de la précarité de la vie? Voulais-je profiter avec gourmandise de ce temps qu’il me restait pour tout faire tout de suite parce qu’on ne sait rien de ce qui nous pend au bout du nez? Sans doute … Ce jour-là, au Spot, j’étais la gardienne du téléphone de Ruby qui n’avait pas le droit au cellulaire à l’école. Elle avait mis une alarme à 11:11. Quand ça a sonné, c’était écrit « Make a Wish ». J’en ai fait tout un. Merci pour ton alarme Ruby, ça m’a bien réveillée! » – Lynda Lemay
Lynda revient donc en force, mais en délicatesse. Elle met au monde des chansons qui ont toute la vie pour voyager… Rien ne presse. Elle s’accorde 1111 jours pour sortir les onze albums qu’elle a préparés avec amour. Chacune des chansons choisira son chemin, son rythme inévitablement ralenti par la pandémie. Trompettes et tambours ne sont pas de mise en ces temps de confinement. Mais dans la crise, Lynda souhaite
accompagner son auditoire et lui faire du bien, avant tout.
Les 11 albums, dont Lynda est la réalisatrice, ont entièrement été enregistrés aux Studios Piccolo à Montréal. Elle s’est entourée de brillants complices de longue date dont Dominique Messier, Yves Savard, Pierre Messier, Sébastien Dufour, pour ne nommer que ceux-là. La liste déborde d’amis musiciens émérites. Au son, c’est nul autre que le jeune Gabriel Dubuc qui tient avec brio le rôle d’ingénieur principal. C’est ce dernier ainsi que les frères Messier qui ont assuré les mixes des deux premiers opus.
Quant au « mélo-métrage », cette partie du projet qui flirte avec le cinéma, il est produit par Parce Que Films et réalisé par le très impressionnant Éric Morin.