Le deuxième tome de Mademoiselle J[1], vient d’être publié aux Éditions Dupuis après un premier album qui s’est vendu à plus de 30000 exemplaires. Devant le succès du prologue qui s’intitule Il s’appelait Ptirou et dont les évènements se déroulaient vers 1929, Yves Sente et Laurent Verron nous permettent de découvrir cette suite de la vie de Juliette Sainteloi.

Son père veut à tout prix qu’elle se marie. Elle, qui, avait juré de ne jamais se marier, tombe sous le charme de Raymond Boisseau. Nous sommes en 1937. Juliette est fraîchement diplômée de la Sorbonne et elle veut se lancer dans le journalisme. Si à cette époque le métier est dominé par les hommes, la jeune femme réussit à décrocher un contrat au salaire minimum et se fait embaucher par le journal Horizon France dans lequel elle préfère signer ses chroniques sous le pseudonyme de Mademoiselle J.

Bien qu’elle soit la fille d’un richissime armateur, dont la compagnie attise la convoitise des Nazis, elle veut prouver à tous que c’est une femme capable. Elle a la tête sur les épaules et elle refuse de vendre ses parts de la compagnie.

Très active et passionnée par son métier de reporter, Juliette est une héroïne féministe qui choisit de ne pas laisser tomber lorsque les portes qui se ferment devant elle. Elle refuse d’être une femme objet et elle fait valoir son point de vue malgré l’adversité.

Il ne faut pas se méprendre, Mademoiselle J n’est pas une histoire d’amour. C’est une intrigue qui se déroule à l’aube la seconde guerre mondiale et dont le haut de l’affiche est tenu par une femme.

Yves Sente, manille habilement l’intrigue et le mystère dans ses scénarios comme on peut l’apprécier dans Mademoiselle J. Il faut rappeler qu’on lui doit plusieurs séries en cours dont XIII, Le Janitor, La Vengeance du Comte Skarbek et Blake et Mortimer. À travers le style graphique de Laurent Verron, on feuillette une œuvre qui est non seulement agréable à lire, mais qui nous rappelle surtout dans les traits de quelques personnages, des ressemblances avec certaines de ses œuvres telles que Boule et Bill ou Le Maltais.

En attendant la sortie d’un troisième tome[2], on conseille aux lecteurs qui découvrent Mademoiselle J, de s’imprégner du tome 1[3] pour mieux apprécier la série.

Réda Benkoula

[1] Mademoiselle J T.2 : Je ne me marierai jamais : 1938 | Par Yves Sente & Laurent Verron | Dupuis | 2020 | 64 pages.

[2] Mademoiselle J T.3 : Jusqu’au bout du monde 1946 (À paraitre en 2021)

[3] Mademoiselle J T.1 : Il s’appelait Ptirou : 1929 (Paru en 2017)

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