Tout semble bien indiqué que la Réserve fédérale des Etats-Unis FED (Communément appelée Federal Reserve ou Fed La banque centrale américaine) ait confirmé son intention d’augmenter son taux directeur pour la seconde fois cette année pour le porter à 1,25%. Ce resserrement monétaire démontre que la plupart des experts économiques américains partagent la synthèse économique que la confiance dans le système économique et financier en général est revenue en dépit d’un début d’année mitigée et d’une gestion extrêmement prudente de la présidente de la Fed, Madame Janet Yellen, dont elle a jugé ce début d’année de situation temporaire et conjoncturelle.
D’un point de vue de marché, cette hausse de taux contribuera à alléger les incertitudes qui planaient sur les marchés financiers depuis quelque mois et devra faire augmenter les taux d’intérêt des titres obligataires et les rendements de portefeuille à taux fixe.
Cette hausse de taux pourrait entrainer la banque centrale canadienne à emboiter le pas afin d’une part, synchroniser les paramètres macro-économiques entre les deux pays vu la forte dépendance de l’économie canadienne vis à vis de l’économie américaine et d’autre part s’ajuster au taux de croissance de l’économie canadienne qui peinait à se relever depuis le dernier choc pétrolier mais dont les derniers indices sembleraient bien plus optimistes pour envisager probablement une petite hausse de taux en vue de maitriser et d’anticiper le cours du taux d’inflation entre autre.
Une éventuelle hausse du taux directeur de la banque centrale de 0,25% ou de 25 pdb ferait certainement augmenter le taux préférentiel du même montant qui est actuellement à 2,70% à 2,85% dépendamment des banques, ce qui impliquera une augmentation du taux hypothécaire à taux variable de la même hausse. Les détenteurs de prêts hypothécaires conserveront leurs taux d’escompte négocié avec leur prêteur hypothécaire via leur courtier hypothécaire et continueront à bénéficier de taux cléments, car ils n’ont jamais été aussi bas depuis ces dernières années.
Certains économistes considèrent que le taux juste d’emprunt devrait se situer dans une fourchette de 3% et plus selon les agrégats macro-économiques canadiens, cependant et eu égard des taux affichés et négociés présentement dans le marché hypothécaire, la réalité vécue nous laisse croire que les détenteurs de prêts hypothécaires présentement continueront de bénéficier d’un cout d’emprunt relativement avantageux malgré les récentes restrictions gouvernementales en matière d’accès aux crédit en imposant une qualification sévère au taux de la banque du Canada soit au taux de 4,64% pour tout achat avec une mise de fonds de moins de 20% du prix d’achat quel que soit le terme choisi, auquel se rajoute une souscription obligatoire à une assurance de crédit hypothécaire soit contre le défaut de paiement, souscrite auprès des compagnies d’assurance à l’instar de la SCHL, Genworth ou Canada Guaranty.
En conclusion, les taux hypothécaires continueront à court et moyen terme du moins à suivre une courbe baissière même si des petites augmentations conjoncturelles peuvent survenir de temps à autres et ce en demeurant dans l’ombre de la stimulation de l’économie canadienne axée essentiellement sur la politique d’export.
Lyes Bettahar
Conseiller en sécurité financière et hypothécaire
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