Pour célébrer en grand sa 70e saison, Pro Musica a fait appel à la renommée cantatrice Marie-Josée Lord pour un récital unique avec un programme inédit créé pour cette occasion. Accompagné de Hugues Cloutier, son complice de longue date au piano, Marie-Josée Lord va interpréter des airs de Schumann, Schubert, Berlioz et Duparc. « Il y a dans ce programme une homogénéité incroyable » précise madame Lord qui ajoute « ce qui me touche c’est de pouvoir dépasser le langage afin de traduire le raffinement de ces pièces qui sont très exigeantes pour le pianiste aussi. Duparc par exemple est de la grande musique, quelque chose comme du sirop d’érable dans la bouche ! ».
1re partie :
Robert Schuman (1810-1856)
Frauenliebe und leben (1840)
(L’amour et la vie d’une femme)
Franz Schubert (1797-1828)
Gretchen am Spinnrade opus 2 (1814)
(Marguerite au rouet)
Der Erlkönig opus 1 (1815)
(Le roi des aulnes)
2e partie :
Hector Berlioz (1803-1869)
Les nuits d’été
(Poèmes de Théophile Gautier)
Henri Duparc (1848-1933)
Trois mélodies :
Chanson triste (poème de Jean Lahor)
Invitation au voyage (poème de Baudelaire)
La vie antérieure (poème de Baudelaire)
Marie-Josée Lord a entamé sa carrière professionnelle à l’automne 2003 dans le rôle de Liù dans Turandot (Puccini), à l’Opéra de Québec. En février 2004, le public montréalais fut à son tour séduit par son interprétation de Mimi dans La bohème (Puccini), dans une production de l’Opéra de Montréal. En septembre 2006, elle a ouvert la saison de l’Opéra de Montréal dans le rôle-titre de Suor Angelica (Puccini). On a pu l’entendre dans le rôle de Marie-Jeanne lors de la première mondiale de Starmania (Plamondon/Berger) en version lyrique, à l’Opéra de Québec en mai 2008 et à l’Opéra de Montréal en mars 2009. À l’automne 2009, elle a brillamment tenu le rôle de Nedda dans I Pagliacci (Leoncavallo) à l’Opéra de Montréal. Au printemps 2012, on a pu entendre Marie-Josée Lord dans le rôle de Meg Page dans l’opéra Falstaff (Verdi) à l’Opéra de Québec. En janvier 2014, nous avons pu l’entendre dans le rôle de Serena dans Porgy and Bess de Gershwin présenté pour la première fois à l’Opéra de Montréal. Plus récemment, en février 2017, c’est en tant que Mme Lidoine, dans Les dialogues des carmélites de Poulenc que le public montréalais a pu la revoir. Le 28 octobre 2012, elle faisait ses débuts à Toronto au prestigieux Koerner Hall du Royal Conservatory dans le cadre de la série Montréal-Toronto. Elle a par ailleurs donné plusieurs concerts avec orchestre sous la direction des chefs Kent Nagano, Yannick Nézet-Séguin, Paul Nadler, Alain Trudel et bien d’autres. Marie-Josée Lord a reçu un Félix pour son premier album solo avec l’Orchestre Métropolitain dans la catégorie Album de l’année 2011 — classique vocal ainsi qu’une nomination pour un prix Juno. Paru chez Atma classique, l’album lancé en 2010 a connu un succès retentissant. Son quatrième et tout dernier enregistrement, Femmes, est paru en février 2018 chez Atma Classique. Il a été réalisé en collaboration avec l’Orchestre symphonique de Laval sous la direction du chef Alain Trudel et a été enregistré devant public. L’album présente une sélection de quelques-uns des plus grands airs pour soprano, ayant tous comme dénominateur commun des héroïnes à la personnalité ardente.
Lauréate du Concours International de Chant de Verviers et du prix Raoul-Jobin (1998), Marie-Josée Lord a également été sélectionnée pour représenter le Canada lors du prestigieux concours Cardiff Singer of the World en 2005.
Titulaire d’un doctorat en interprétation de l’Université de Montréal, Hugues Cloutier a travaillé sous la direction de Marc Durand. Il détient également le Prix avec grande distinction en piano et en musique de chambre du Conservatoire de musique du Québec, ainsi qu’un Premier prix en solfège et en dictée musicale. Au cours de ses études, il a reçu la médaille du Gouverneur général pour les études post-secondaires, des bourses des fondations Vin-Art International et Wilfrid-Pelletier, des bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec, des bourses d’études du Fonds québécois pour la recherche en société et culture ainsi que des bourses de perfectionnement au Centre d’Arts d’Orford où il a travaillé avec André Laplante et Jean-Paul Sévilla. C’est d’ailleurs auprès de ce dernier que Hugues Cloutier s’est perfectionné en France pendant 2 ans et demi. Outre ces performances académiques, Hugues Cloutier a été lauréat de plusieurs concours de musique nationaux et internationaux. À son dossier s’ajoutent de nombreuses classes de maîtres auxquelles il a participé : Lazar Berman, Emanuel Ax, José Feghali, Michel Dalberto, Richard Raymond, entre autres.
Concert le dimanche 4 novembre à 14h 30 – Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau, Montréal