Dans un monde du travail où les pénuries de travailleurs sont de plus en plus fréquentes, attirer et retenir ses employés, s’avère primordial pour les entreprises. Si le salaire peut s’avérer un incitatif, il n’en demeure pas moins que les besoins et les exigences de la main-d’œuvre sont différents de ceux des générations précédentes.

Ce sont des raisons pour lesquelles les employeurs doivent faire preuve de créativité. Or, il ne suffit pas simplement d’offrir un programme d’assurances collectives ou le café pour attirer et retenir la main-d’œuvre, il faut plutôt favoriser une approche globale favorisant le bien-être dans toutes les sphères de l’entreprise.

Un salarié en santé est un salarié productif, vraiment?

L’adage voulant qu’un employé en santé soit un employé productif a longtemps été le leitmotiv des entreprises offrant de tels programmes. On parlait alors de ces programmes comme des investissements rentables puisque les coûts liés aux absences pour maladie, au roulement de personnel, aux accidents de travail et aux soins médicaux s’en trouvaient réduits. Aussi, depuis la dernière décennie, certaines entreprises ont mis en place des pratiques destinées à promouvoir le mieux-être au travail. Alors que plusieurs d’entre elles proposent des programmes de mise en forme ou l’accès à un gymnase, d’autres offrent des massages sur chaise à leur personnel. Toutefois, le mieux-être au travail s’avère beaucoup plus que cela. Il s’agit d’une philosophie globale.

Un concept élargi

Avec l’arrivée d’une nouvelle génération de travailleurs, le concept de santé s’est considérablement élargi. De plus en plus d’employeurs tiennent compte de l’aspect santé mentale et du bien-être global du salarié. La nouvelle génération de travailleurs souhaite se réaliser au travail et en même temps, être en mesure de concilier vie professionnelle, famille et vie personnelle.

Compte tenu des exigences des nouveaux salariés dans le marché du travail, les entreprises doivent s’adapter. Il est donc révolu le temps où le seul incitatif autre que le salaire versé s’avère être un régime d’assurance collective. Les entreprises d’aujourd’hui et de demain doivent offrir un éventail d’avantages sociaux qui comblent la génération montante. Investir dans des programmes de reconnaissance ou d’arrêt du tabagisme ou dans des ateliers d’arts, d’écriture ou de yoga par exemple, peut s’avérer un bon départ.

Des services aux employés élargis

Pousser l’offre de services aux salariés un peu plus loin est nettement compétitif. C’est pourquoi, des employeurs offrent des services de garde d’enfant en milieu de travail ou des services de gardiennage de chiens. Certains disposent d’un point de chute de nettoyage à sec des vêtements, d’autres de services de co-voiturage ou de laissez-passer d’autobus gratuits. Quelques-uns offrent des supports à vélos ainsi que de salles de douche pour ceux qui se rendent au travail à vélo. Des stationnements gratuits, des salles de jeux (billard, dards, jeux vidéo), salle de télé, lieu de recueillement ont également vu le jour sur les lieux de travail.

Aménager son temps de travail

Une autre manière d’attirer et de retenir les employés est de leur permettre d’aménager leur temps de travail. Il existe plusieurs moyens de la faire, soit en permettant de faire des heures flexibles, de permettre le télétravail ou de privilégier le travail en temps partagé.

Pour réussir une approche en mieux-être global, il faut aussi savoir l’intégrer aux pratiques de gestion. La qualité des relations interpersonnelles et de la relation de confiance avec ses supérieurs demeure tout de même un facteur important dans la réalisation du bonheur au travail et ce, en dépit de toutes les mesures autres que l’entreprise pourrait prendre.

Martine Dallaire, B.A.A.

 

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