Avec Mélodies passagères, la soprano Marianne Lambert nous offre un parcours lyrique à l’aune des mélodies françaises et espagnoles dans un florilège de beau chant, une grande force de Marianne Lambert spécialiste du Bel Canto. Mélodies passagères est aussi le titre de l’œuvre éponyme de Samuel Barber, l’opus 27, écrite en français par l’un des compositeurs parmi les plus importants d’Amérique. La voix diamantée de Marianne Lambert et le jeu subtil du pianiste composent avec brio les interprétations de ce superbe répertoire.
« Puisque tout passe, faisons la mélodie passagère » – Rainer Maria Rilke
À travers les mélodies de Barber, Bizet, Delage, Delibes, Granados, Lavallée et Paladilhe, ce programme évoque l’évasion, le voyage, le rêve et la sensualité. Les pièces choisies sont d’inspiration exotique et évoquent des souvenirs souvent doux, parfois amers, des passages obligés que la vie impose et des contemplations de la nature en projection. Ces mélodies envoûtantes et imaginatives particulières à chaque compositeur, font appel à la virtuosité de la chanteuse autant qu’à celle du pianiste Julien LeBlanc qui l’accompagne dans cette découverte du répertoire.
Outre les cinq mélodies du cycle de Samuel Barber, ainsi se déclinent ce délicieux programme : Psyché d’Émile Paladilhe (1844-1926), Quatre poèmes Hindous de Maurice Delage (1879-1961), Les Adieux de l’hôtesse arabe op. 21 no. 4 de Georges Bizet (1838-1875), les Canciones Amatorias (7 mélodies) d’Enrique Granados (1867-1916). Elle conclut avec trois bonbons : Les filles de Cadix de Léo Delibes (1836-1891), Nuit d’Espagne de Jules Massenet (1842-1912) et Andalouse de Calixa Lavallée (1842-1891). Le programme de ce disque s’avère une vitrine exquise pour la soprano qui nous fait redécouvrir ces joyaux du beau chant.