L’association Culturelle Assaddekia-Québec (ACAQ) a rendu un vibrant hommage à l’un des piliers de la chanson moderne Kabyle Djamel Allam avec un programme bien chargé d’activités culturelles et artistiques à Montréal.
Un programme riche du contenant un vernissage inédit à la galerie Yara où des toiles faites par Djamel Allam furent exposées grâce à Salah Ouacheck qui est derrière la scénographie et le montage du vernissage. Il s’agit en fait, d’empreintes des mains de plusieurs célèbres artistes Algériens que Djamel Allam a immortalisé sur des toiles. On y retrouve, par exemple, les empreintes d’Idir, Cherif Kheddam et Djamel Allam lui-même. Le programme de l’hommage s’est conclu avec une soirée à la salle Le Château où un film documentaire-biographique réalisé par Salah Ouacheck et Toufik Guelati, intitulé « Djamel Youghaled » a été projeté, suivi d’un récital animé par Yacine Zouaoui venu spécialement de Béjaia pour l’événement.
Le public présent a eu le plaisir de chanter les chansons de Djamel Allam avec Yacine et Khaled Remila, un chanteur connu sur la scène Montréalaise. Au début de la soirée, le public a eu l’agréable surprise de voir intervenir en direct de Paris, Ahlem Benyaiche-Allam, la veuve de Djamel Allam, parler de son défunt époux et adresser ses vifs remerciements aux organisateurs de ce bel hommage.
« Il faut souligner que l’hommage à Djamel Allam est un événement qui a été initié par le département de langue et culture amazighes de l’université de Béjaia et qui a traversé l’océan pour atterrir à Montréal et continuera certainement son périple vers d’autres destinations. En effet, un colloque a été consacré à l’œuvre de Djamel Allam au mois de Septembre à l’université de Bejaia pour dire que Djamel Allam fut un artiste complet qui a laissé une œuvre riche qui mérite beaucoup d’attention et de promotion ».nous dira le président de l’association M. Aziz Gherrou, en ajoutant : « Notre association a inscrit à son programme d’activité d’autres événements qui seront annoncés incessamment et nous invitons nos compatriotes établis au canada à nous suivre sur notre page Facebook association assaddekia Québec. »
Rencontré après son spectacle, le chanteur et interprète Yacine Zouaoui a bien voulu répondre a quelques questions :
L’initiative : Vous avez chanté dans une salle archicomble, que pensez-vous du public montréalais et comment ont commencé les contacts pour venir se produire sur la scène montréalais ?
Yacine Zouaoui : pour moi c’est la deuxième fois que je chante au Canada puisque je me suis déjà produit en 2010 à Ottawa, mais cette fois-ci ça a commencé par l’intermédiaire de M. Ziani Nasredine et le président de l’association Assaddekia-Québec M. Aziz Gherrou qui m’ont contacté et invité à me produire ici à Montréal, afin de rendre hommage à Djamel Allam, j’ai ramené avec moi aussi le scénographe et réalisateur M. Salah Ouacheck pour la projection du film documentaire, Djamel Youghal-d.
Je remercie le public qui est magnifique, il est venu parce qu’il aime d’abord Djamel car c’est un grand chanteur, un artiste complet et aussi pour nous écouter et découvrir l’art et notre patrimoine
Quel moment fort avez-vous retenu de cet hommage ?
L’hommage na pas juste duré une journée, mais a commencé le 4 Octobre avec des expositions à la galerie Yara, le 6 Octobre on avait le spectacle au Théâtre le Château et deux jours après l’exposition continu ou les gens continu de venir, et avant le 4 Octobre y avait la projection du film documentaire, Djamel Youghal-d ou on voyait des témoignages fort de la famille proche et amis de Djamel après sa mort tourné chez lui. Sans oublier que l’hommage que j’ai fait au théâtre le château était dans la même scène que Djamel s’est produit pour sa toute dernière fois au Canada.
Racontez-nous comment avez-vous rencontré Djamel Allem et comment il a influencez cotre carrière artistique ?
Depuis que j’étais jeune, j’aime l‘écouter car c’est un artiste complet, un jour son chef d’orchestre avait besoin de moi dans son équipe et depuis ce moment-là je suis devenu amis avec djamel, je pars chez lui, on est devenus des amis intime, je l’ai accompagné jusqu’à sa mort , il ma même donné un cd de musique ou il manqué juste les paroles, je l’ai conservé et peut-être un jour je vais le faire sortir , il m’a aussi laissé pleins de souvenir de lui et de Idir, j’ai appris pleins de choses avec lui, c’est un grand humaniste et un très grand artiste.
Combien d’album vous avez, avez-vous un projet en vue, et comment avez-vous décidé de devenir chanteur interprète ?
J’ai quatre album au total, un en arabe et trois en kabyle, d’ailleurs une fois ici au Canada, j’ai offert mon dernier album au fans , ils ont trop aimé mon style de musique , ça m’encourage à travailler d’avantage et de laisser des chansons pour les générations futures , d’ailleurs je prépare un nouvelle album ou chaque chanson aura un sens car on trouvera des chansons sur la liberté, l’amour, la femme, la vie et l’exil .et je vous invite à visiter mon site internet vous allez découvrir tous les détails de mon parcours et aussi mes chansons : http://yacinezouaoui.com/
Un dernier mot pour vos admirateurs ?
Je tiens à remercier l’association Assaddekia-Québec de m’avoir invité et permis d’offrir à notre communauté à Montréal un moment de bled, un moment de joie et surtout un moment de recueillement à la mémoire de Djamel Allam, ainsi à tous les membres de l’association des kabyles d’Ottawa plus précisément ACAOH, sans oublié l’Orchestre Chaabi de Montréal qui m’a honoré. Et surtout le formidable public de la diaspora qui m’a permis de vivre ce moment inoubliable.
Propos recueillis par Samir Kared