« Le “non” le plus ferme doit s’accompagner d’un “oui” courageux. ». Aussi insensé et dangereux soit-il, Donald Trump, 45e président des États-Unis, n’est pas un extraterrestre débarqué tout droit d’une planète lointaine et ennemie. Le trumpisme, richement nourri des tendances les plus délétères des cinquante dernières années, a longuement poussé en terre américaine avant de nous offrir son fruit le plus infâme.
Armée des analyses de sa trilogie antimondialisation (No logo, La stratégie du choc et Tout peut changer), Naomi Klein s’attaque cette fois à ce moment politique surréel pour les États-Unis et le monde : Trump l’idéologue ultralibéral raciste et misogyne, le fou du pétrole, le chef de guerre incontrôlable, le compulsif du tweet, la vedette people et l’empire commercial, Trump est à la Maison-Blanche. Autant de figures toxiques concentrées en un seul homme, autant de puissance entre les mêmes mains… comment ne pas céder à la panique ?
Pourtant, comme son titre l’indique, ce livre se veut l’amorce d’une feuille de route de la résistance au choc. Car si Naomi Klein cherche à mieux voir, c’est bien pour mieux frapper, planter le coin qui ouvrira la brèche vers un avenir meilleur. Kit de réanimation pour gauche asphyxiée, Dire non ne suffit plus campe une série de propositions fortes, pour une Amérique plus heureuse, plus verte et plus juste, un continent nouveau aussi désirable que réaliste.
Naomi Klein est une journaliste canadienne saluée par de nombreuses distinctions. Elle est l’auteure de No logo. La tyrannie des marques (2001), de La stratégie du choc. Montée d’un capitalisme du désastre (2008) et de Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique (2015), dont un film a été tiré. Elle a aussi écrit pour The Guardian, The Nation, The New York Times et The London Review of Books. Elle est membre du conseil d’administration de 350.org, une organisation citoyenne qui lutte contre la crise climatique. En novembre 2016, elle a reçu le prix Sydney de la paix.
Elle sera à Montréal le 19 octobre pour la promotion de son livre.
En librairie le 19 octobre – Traduit de l’anglais par Véronique Dassas et Colette St-Hilaire