Le chapiteau blanc de Cavalia fait une halte de quelques semaines à l’angle de l’Autoroute Métropolitaine et du Boulevard Décarie à Montréal pour présenter son dernier spectacle Odysséo qui réunit pas moins de 45 cavaliers, acrobates et musiciens. Odysséo, ce sont une quinzaine de tableaux qui transportent le public dans un monde épique à l’intérieur d’un décor qui peut accueillir jusqu’à 2000 spectateurs.

Odysséo impressionne par ses chiffres à commencer par le grand chapiteau de 38 mètres de haut qui nécessite une dizaine de grimpeurs pour le lever. Les 6000 tonnes de terre qui forment la scène s’ajoutent aux 300000 litres d’eau du bassin artificiel que l’on peut voir à la fin du spectacle. Les 3500 mètres carrés de la scène sont à la mesure des 70 tonnes de la grille technique que soulève le chapiteau qui constitue à lui seul une fourmilière ou travaillent quotidiennement 130 employés. Bien entendu, on ne pourrait pas parler de Cavalia et omettre son écurie qui rassemble soixante-dix chevaux issus d’une douzaine de races différentes.

C’est là en effet tout le charme du spectacle qui uni harmonieusement l’homme et l’animal comme on peut le voir dans le tableau « Liberté » lorsqu’Elise Verdoncq communique avec ses neuf pur-sang arabes. Il faut dire que chaque tableau rivalise de beauté et d’originalité avec le suivant. Dès le début du spectacle, acrobatie et performance équestre font vibrer le cœur des spectateurs qui sont envahis par le souffle de l’univers Cavalia. « La fête au village » donne le ton d’un spectacle qui se veut unique et chatoyant. Les tableaux des « Fées » et des « Anges » démontrent tout le travail de coordination entre les acrobates et leurs chevaux dans une ambiance imaginaire, car oui, l’imaginaire fait partie intégrante de ce spectacle où la musique et le chant font cœur avec les acrobates et les chevaux.

Le « Carrousel mécanique » est mis en scène sans pour autant oublier l’authenticité du spectacle qui met le cheval au centre de l’œuvre artistique. Qu’il soit mécanique ou réel, cet animal est toujours présent pour porter les différents personnages dans l’éclat de la nuit.

Moment unique d’Odysséo à la seconde partie du spectacle où derrière l’obscurité de la nuit, on distingue les chevaux qui sont couchés sur scène comme s’ils étaient tous endormis, puis se relèvent un à un avant de se mettre à courir.

Tout au long du spectacle les tableaux se succèdent avec un mélange savamment orchestré par des architectes des décors et de la lumière. En effet, la forêt du début du spectacle s’agrandit au loin et laisse la place à des horizons grandioses que ce soit dans les tableaux de la « Tribu », des « Voyageurs », de « Paseo » et de « La Grande Aventure » qui surprend les spectateurs à la vue de milliers de litres d’eau qui inondent la scène.

Le final d’Odysséo, fait figure de prouesse technique et artistique dans la mesure où le spectacle continue même sur l’eau. Qu’ils soient seuls à courir sur cette étendue bleuâtre ou montés par des cavaliers, les chevaux exécutent des chorégraphies fascinantes. Les acrobates ne déméritent pas avec leurs voltiges qui se veulent être uniques.

En effet, les mots pour décrire Odysséo, ne sauraient représenter toute la beauté de l’œuvre qui invite petits et grands à aller la voir jusqu’au 23 août.

A lire aussi :

Odysséo : À voir, à voir, à voir

Grande Première d’Odysséo de Cavalia

Read previous post:
Close