La compagnie de théâtre Ondinnok annonce la programmation du Printemps autochtone d’Art 3 (PAA3), qui se tiendra du 1er avril au 22 juin prochains à Montréal, territoire non cédé de la nation Mohawk. Biennale multidisciplinaire, le PAA3 se déploie, pour son édition 2017, sur un plus grand nombre de scènes : dans quatre maisons de la culture, au Monument-National, à la Cinquième Salle de la Place des arts et à l’Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences.
« En cette année de commémorations du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal, une lecture a contrario de l’histoire officielle est nécessaire. Du point de vue autochtone, il n’y a rien à célébrer. Le Printemps autochtone d’Art 3 s’en distingue avec une prise de parole par l’art pour transcender les relations « irréconciliées » entre le Canada et les peuples autochtones, présentes et passées. La programmation artistique du PAA3 est rattachée à nos histoires intimes de reconquête identitaire et à notre désir de se réapproprier nos langues », exprime Yves Sioui Durand, directeur artistique d’Ondinnok, récipiendaire du Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle 2017 dans la catégorie théâtre.
En Levers de Rideau, le Printemps autochtone d’Art 3 proposera en avril, Cinq minutes pour que je te dise, une expérience artistique originale qui se déclinera sous la forme de 24 courtes performances d’artistes autochtones de diverses disciplines, présentées en première partie de la programmation de sept théâtres et de deux lieux de création et de diffusion en danse contemporaine montréalais. Le premier lever de rideau aura lieu le 1er avril au Théâtre de Quat’Sous, en amont de la pièce Les Manchots de la compagnie Trois Tristes Tigres. « Le Quat’Sous est fier de collaborer avec Ondinnok et bien heureux d’accueillir ces importants levers de rideau, qui s’inscrivent pleinement dans notre projet : celui d’ancrer le théâtre dans sa Cité, afin de faire entendre les voix essentielles de notre société », souligne Olivier Kemeid, directeur artistique et codirecteur général du Théâtre de Quat’Sous.
Le PAA3 s’ouvrira le 26 avril avec une exposition intitulée Tehatikonhsatatie : Pour celles et ceux qui nous suivront, présentant pour la première fois à Tioh’tiá:ke (Montréal) le travail de Carla et Babe Hemlock, artistes Kahnawakeró:non (Kahnawà:ke). Hannah Claus, artiste visuelle Kanien’kehá:ka (mohawk), est la commissaire. Il se poursuivra avec deux créations de danse-théâtre, El buen vestir-Tlakentli et Ktahkomiq ; et une soirée de courts métrages mettant à l’honneur les réalisatrices autochtones. Wampum-Kaionn’i, oratorio poétique de Yves Sioui Durand, mis en musique par l’ensemble Kawandak, dirigé par le contrebassiste Normand Guilbeault, clôturera l’événement, le 22 juin à la Cinquième Salle de la Place des Arts. À cela s’ajoute, dans une volonté d’autodétermination culturelle, un grand rassemblement d’artistes autochtones qui participeront, pour la première fois, à un État des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec, à l’Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l’UQAM, les 17 et 18 mai.
Créée en 1985, Ondinnok est la première compagnie théâtrale autochtone francophone au Canada. Elle produit, depuis 2013, le Printemps autochtone d’art pour souligner la nécessité d’une plus grande visibilité des arts autochtones dans la cité et faire connaître davantage l’art autochtone actuel. En 2016, la compagnie accueille Dave Jenniss et Leticia Vera en tant que directeurs artistiques associés, faisant équipe aux côtés d’Yves Sioui Durand et de Catherine Joncas.
Présenté par Ondinnok, Printemps autochtone d’art reçoit l’appui financier du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du réseau Accès culture et de la Fondation Cole. L’événement est également en partie financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal 2016-2017 par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.
Mot directeur artistique du Printemps autochtone d’Art 3, Yves Sioui Durand
Il y a 375 ans, une secte religieuse guidée par Maisonneuve et les Sulpiciens fondait illégalement Ville-Marie sur les terres jusqu’à aujourd’hui jamais cédées du peuple Kanien’kehá:ka (Mohawk). Il y a 150 ans, la Confédération canadienne cristallise la colonisation par la cession de territoires d’un océan à l’autre, de traité en traité, dérobant au passage le mot Kanata à la langue iroquoise.
Aujourd’hui une lecture a contrario de l’histoire officielle est nécessaire. Du point de vue autochtone, il n’y a rien à célébrer. Car c’est bien à partir de ces crimes coloniaux du passé qu’une histoire de marginalisation ininterrompue a débuté. Encore aujourd’hui dépossédés de nos terres, déportés dans les réserves, maintenus dans un régime d’«apartheid», nous ne partageons pas la même maison que les autres Canadiens. C’est à partir de ces crimes que nous avons eu faim et froid, qu’aucune des promesses des divers gouvernements ne furent tenues, que nos chefs furent emprisonnés, que Louis Riel fut pendu pour haute trahison, que les politiques d’acculturation et d’assimilation furent mises en place, que nos cérémonies furent interdites et nos langues discréditées. Au nom du mythe de la supériorité raciale, nous étions les inférieurs, les primitifs. Aujourd’hui, nous prenons la mesure de ce que signifie notre survivance à un Canada qui ne voulait pas de nous.
N’y a t-il pas nécessité pourtant, en ces 375e et 150e d’une histoire partagée, de faire revivre les oubliés et les méconnus que l’histoire officielle des uns met de côté? Pourquoi ne pas commémorer l’anniversaire d’enfants anonymes ayant perdu la vie en raison des pensionnats autochtones? Pourquoi ne pas souligner celles qui sont les victimes et celles qui dénoncent la discrimination et la violence vécue par les femmes autochtones? Pourquoi ne pas célébrer l’île de la Tortue et sa longue histoire de résistance.
C’est dans cet esprit que le Printemps autochtone d’Art 3 à coups de théâtre, poésie, danse, musique et d’arts visuels transcende les relations « irréconciliées » entre le Canada et les peuples autochtones, présentes et passées. Il est une prise de parole par l’art.
Le mot colonialisme semble avoir disparu, mais de fait il ne l’est pas. Notre voix singulière souhaite se détacher du lot. Nous proposons ici une programmation artistique rattachée à des histoires intimes de reconquête identitaire, à notre désir de se réapproprier nos langues. Nous célébrons le fait que nous sommes le socle identitaire du Canada et que le temps est venu de le faire reconnaitre pour réinventer ce pays à la hauteur du respect que nous méritons! Nous célébrons les espoirs vivants.
Standing Rock! Levons nos pierres! Le temps est venu de brandir nos pierres que nous appelons Arendiwané! Rotikaion:ton! Nimushum! Grands-pères !
Redonnons espoir!
From: Marie Marais [mailto:marais@cooptel.qc.ca] Sent: mercredi 29 mars 2017 12:42 To: destinataires inconnus: Subject: Ondinnok annonce la programmation du Printemps autochtone d’Art 3 présenté dès le 1er avril à Montréal, territoire non cédé de la nation Mohawk – INFOS
La compagnie Ondinnok dévoile aujourd’hui la programmation du Printemps autochtone d’Art 3 (PAA3), biennale multidisciplinaire qui se tiendra en avril, mai et juin à Montréal, territoire non cédé de la nation Mohawk.
Dès le 1er avril, en levers de Rideau, le PAA3 proposera Cinq minutes pour que je te dise, une expérience artistique originale qui se déclinera sous la forme de 24 courtes performances d’artistes autochtones de diverses disciplines, présentées en première partie de spectacles programmés sur neuf scènes artistiques montréalaises.
En pièce jointe le dossier de presse complet sur le PAA3 et ses activités : Communiqué sur la programmation; Éditorial de Yves Sioui Durand, directeur artistique d’Ondinnok, récipiendaire du Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle 2017 dans la catégorie théâtre ; Les 24 Levers de rideaux; Exposition; Spectacles; Cinéma; État des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec.
N’hésitez pas à me contacter. Bonne journée, Marie Marais, attachée de presse
514-845-2821 – <mailto:marais@cooptel.qc.ca> marais@cooptel.qc.ca
Photos haute résolution en téléchargement pour usage éditorial :
Communiqué – Pour diffusion immédiate
Ondinnok dévoile la programmation
du Printemps autochtone d’Art 3, biennale multidisciplinaire
1er avril au 22 juin 2017 sur plusieurs scènes montréalaises
La compagnie de théâtre Ondinnok annonce la programmation du Printemps autochtone d’Art 3 (PAA3), qui se tiendra du 1er avril au 22 juin prochains à Montréal, territoire non cédé de la nation Mohawk. Biennale multidisciplinaire, le PAA3 se déploie, pour son édition 2017, sur un plus grand nombre de scènes : dans quatre maisons de la culture, au Monument-National, à la Cinquième Salle de la Place des arts et à l’Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences.
« En cette année de commémorations du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal, une lecture a contrario de l’histoire officielle est nécessaire. Du point de vue autochtone, il n’y a rien à célébrer. Le Printemps autochtone d’Art 3 s’en distingue avec une prise de parole par l’art pour transcender les relations « irréconciliées » entre le Canada et les peuples autochtones, présentes et passées. La programmation artistique du PAA3 est rattachée à nos histoires intimes de reconquête identitaire et à notre désir de se réapproprier nos langues », exprime Yves Sioui Durand, directeur artistique d’Ondinnok, récipiendaire du Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle 2017 dans la catégorie théâtre.
SURVOL DE LA PROGRAMMATION
En Levers de Rideau, le Printemps autochtone d’Art 3 proposera en avril, Cinq minutes pour que je te dise, une expérience artistique originale qui se déclinera sous la forme de 24 courtes performances d’artistes autochtones de diverses disciplines, présentées en première partie de la programmation de sept théâtres et de deux lieux de création et de diffusion en danse contemporaine montréalais. Le premier lever de rideau aura lieu le 1er avril au Théâtre de Quat’Sous, en amont de la pièce Les Manchots de la compagnie Trois Tristes Tigres. « Le Quat’Sous est fier de collaborer avec Ondinnok et bien heureux d’accueillir ces importants levers de rideau, qui s’inscrivent pleinement dans notre projet : celui d’ancrer le théâtre dans sa Cité, afin de faire entendre les voix essentielles de notre société », souligne Olivier Kemeid, directeur artistique et codirecteur général du Théâtre de Quat’Sous.
Le PAA3 s’ouvrira le 26 avril avec une exposition intitulée Tehatikonhsatatie : Pour celles et ceux qui nous suivront, présentant pour la première fois à Tioh’tiá:ke (Montréal) le travail de Carla et Babe Hemlock, artistes Kahnawakeró:non (Kahnawà:ke). Hannah Claus, artiste visuelle Kanien’kehá:ka (mohawk), est la commissaire.
Il se poursuivra avec deux créations de danse-théâtre, El buen vestir-Tlakentli et Ktahkomiq ; et une soirée de courts métrages mettant à l’honneur les réalisatrices autochtones. Wampum-Kaionn’i, oratorio poétique de Yves Sioui Durand, mis en musique par l’ensemble Kawandak, dirigé par le contrebassiste Normand Guilbeault, clôturera l’événement, le 22 juin à la Cinquième Salle de la Place des Arts. À cela s’ajoute, dans une volonté d’autodétermination culturelle, un grand rassemblement d’artistes autochtones qui participeront, pour la première fois, à un État des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec, à l’Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l’UQAM, les 17 et 18 mai.
ONDINNOK
Créée en 1985, Ondinnok est la première compagnie théâtrale autochtone francophone au Canada. Elle produit, depuis 2013, le Printemps autochtone d’art pour souligner la nécessité d’une plus grande visibilité des arts autochtones dans la cité et faire connaître davantage l’art autochtone actuel. En 2016, la compagnie accueille Dave Jenniss et Leticia Vera en tant que directeurs artistiques associés, faisant équipe aux côtés d’Yves Sioui Durand et de Catherine Joncas.
Présenté par Ondinnok, Printemps autochtone d’art reçoit l’appui financier du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du réseau Accès culture et de la Fondation Cole. L’événement est également en partie financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal 2016-2017 par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.
INFOS
BILLETTERIE
El Buen Vestir – Tlakentli
Monument-National :
El Buen Vestir – Tlakentli + Ktahkomiq
Maisons de la culture :
WAMPUM-KAIONN’I
Place des Arts :