Le « Transsaharien Ride », pédaler pour l’identité, pour l’histoire !
Alger – Sous l’égide du ministre du tourisme et de l’artisanat monsieur Abdelkader Benmessaoud, représenté en la personne de monsieur Nabil Melouk, directeur chargé de la promotion touristique, le coup d’envoi du « Transsaharien Ride » a été donné vendredi 25 octobre, à Alger.
Une caravane d’exploration et de découverte en mode cyclable, qui sillonnera un circuit historique reliant cinq territoires de l’Algérie ((l’Algérois – la Mitidja – le Titteri – l’Atlas saharien et la Vallée du Mzab), durant 14 jours, la date d’arrivée étant fixée au 7 novembre prochain. Dans une randonnée à vélo sur une distance de plus de 600 kilomètres, les Riders tenteront de parcourir 11 villes algériennes, avec des escales prévues à Blida, Médéa, Ksar El Boukhari, Ain Ouessara, Djelfa, Laghouat, Berian , et enfin Beni-Izguen. Une opération à but non lucratif, avec comme unique objectif, la redécouverte de la richesse de ce pays aux milles merveilles et facettes touristiques.
Un rendez-vous en parfaite symbiose avec le mouvement populaire enclenché depuis février dernier, l’occasion de se rapprocher du citoyen algérien et de revenir sur les pas de son histoire, à travers toute la diversité culturelle, géographique et climatique d’une Algérie toujours en quête de vérité et de renaissance de son secteur touristique. Contrairement au tourisme luxueux et classique, le « Transsaharien Ride » est avant tout un tourisme de découverte et d’évasion, une manière de mettre en avant les potentialités naturelles et humaines dont dispose ce pays dont les trois quarts de sa superficie sont désertique.
Quelques jours avant le grand rendez-vous, le mardi 22 octobre dernier, s’est tenue à la Chambre de Commerce et de l’industrie « Mezghenna », une conférence de presse, pour expliquer les grands pointe essentiel et le feuille de route de cette randonnée originale et passionnante à la fois.
Un projet mûrement réfléchi…
Une initiative saluée par les observateurs et amoureux de la pédale et de l’aventure en plein air, dans le souci de retrouver une identité commune, mais surtout, de contribuer à la promotion de la destination Algérie. Une « escapade de fou ! », selon ses organisateurs. Les préparatifs de cet évènement unique en son genre, remontent à plusieurs mois en arrière, le temps de mettre en place les moyens logistiques et d’entreprendre les démarches nécessaires qui ont contribué la réussite de ce Ride. Quant aux moyens d’hébergement prévus durant le trajet, afin d’assurer la sécurité des participants, ils varieront selon les villes parcourues et à travers les différentes habitations traditionnelles (Chalet – Refuge – Caravansérail – Khaïma – Hôtel – Camping – Bivouac – Maison d’hôtes traditionnelle).
Faire du vélo, c’est zéro pollution !
En plus de revisiter les pas de nos ancêtres, qui jadis se déplaçaient sur dos de chameaux et de mules, à travers cette belle nature généreuse et si paisible dont l’Algérie n’en tire pas tous les profits, cette aventure à vélo se veut avant tout protectrice de l’environnement. « Nous allons voyager dans un groupe restreint, pour partager les valeurs humaines les plus nobles. Nous allons parcourir de longues distances sur nos bicyclettes, en consommant le moindre possible, tout en gardant notre esprit curieux et ouvert à l’autre, dans le but de nous rapprocher, et de promouvoir l’esprit de partage. Plus respectueux à l’environnement ! Sans aucune pollution. Un cycliste, c’est une voiture en moins, sur la route. Pensons à ces belles créatures qui protègent notre planète », lit-on sur la page Facebook de « Transsaharien Ride ».
Belle initiative de Rabie Hamouda, un jeune journaliste mordu de vélo
L’initiateur de ce raid à vélo, le jeune journaliste Rabie Hamouda, lequel fait partie de cette expédition palpitante, n’a pas manqué d’afficher tout son enthousiasme et sa satisfaction au coup d’envoi du Ride. « On va partir à la recherche de notre identité, de notre histoire. Vos encouragements sur les réseaux sociaux vont nous donner du courage et de l’énergie. Même si le mollet n’y est pas, quand le moral y est, on pourrait même aller jusqu’à Cape Town, pas uniquement jusqu’à Ghardaïa. On est 9 cyclistes au départ, et j’espère que ce nombre va s’accroître de ville en ville, et que plusieurs participants vont nous rejoindre Inchallah », avait-il lancé en présence des organisateurs et représentants du ministère. Parmi ces derniers, monsieur Toufik Boughali, directeur et propriétaire de l’agence de tourisme Mzab Tours, co-organisateur sollicité pour encadrer cette initiative, vu son expériences confirmée dans ce genre d’événement.
Mzab Tours, l’expérience au service des jeunes
Riche d’une longue et riche expériences par ses différents raids des sables organisés depuis quatre ans déjà, et toujours derrière ce genre d’initiatives, Mzab Tours a encadré cette opération à caractère purement touristique. La présence de monsieur Boughali au coup d’envoi n’a fait que donner plus de rassurance aux organisateurs, Boughali étant un chevronné des traversées désertiques, à travers ses deux maisons d’hôtes, sises à Ghardaïa et Tamanrasset, les « Caravansérails ». C’est d’ailleurs en cette demeure que la délégation trouvera refuge à l’arrivée à Beni Isguen, en pleine vallée du Mzab. Histoire de renforcer un dispositif déjà bien mis en place par ces jeunes mordus du vélo, l’agence Mzab Tour n’aura fait que faciliter des démarches entreprises en début d’année en cours.
Un nouveau projet «Rencontres Internationales de Cerfs-Volants à Timimoune », la destination Algérie à l’honneur !
Durant notre rencontre avec monsieur Boughali, ce dernier nous fera part d’un de ses projets en cours, dans une toute autre discipline cette fois ci, le cerf-volant en l’occurrence. Un rendez-vous prévu à Timimoune, en collaboration avec des spécialistes étrangers de cette pratique sportive. A cet effet, des représentants français sont attendus au mois de janvier prochain afin d’étudier le terrain et tout ce qui concernera l’organisation de cet évènement original en son genre. Alors que le mois de mars coïncidera avec le Raid des Reines d’Algérie (Alger-Tamanraset), dans sa nouvelle version, Toufik Boughali et toute l’équipe de Mzab Tours auront du pain sur la planche. En effet, cette prochaine année 2020 sonnera pour Boughali et ses troupes, comme une nouvelle ère pour la renaissance du tourisme saharien dans une Algérie en quête de croissance et prospérité
Hamid Si Ahmed