Le Parti Québécois fera des CLSC la porte d’entrée du réseau et donnera un statut particulier aux régions éloignées

Souhaitant d’abord que chaque Québécois ait enfin accès au bon professionnel de la santé au bon moment, le chef du Parti Québécois, Paul St‑Pierre Plamondon (Camille-Laurin), aux côtés des candidats Samuel Doré (Abitibi-Ouest), Jean-François Vachon (Rouyn-Noranda–Témiscamingue) et Christine Moore (Ungava), a réitéré son intention ferme de faire des CLSC la principale porte d’entrée du réseau de la santé et des services sociaux.

Par ailleurs, vu l’importante pénurie de professionnels de la santé dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord‑du‑Québec, un gouvernement du Parti Québécois s’engage à leur donner un statut particulier pour assurer le maintien et l’accessibilité des services de santé, l’attraction et la rétention du personnel, et le déploiement d’idées novatrices pour les soins en milieu rural ou nordique.

EN BREF

Pour améliorer l’accès aux soins et aux services de santé de première ligne, le Parti Québécois va :

* Donner les moyens aux CLSC, présents partout au Québec, d’agir en véritables portes d’entrée du réseau public; * Y attirer et y retenir le personnel, en faisant en sorte que le réseau public devienne le meilleur employeur du domaine de la santé au Québec.

De plus, vu la situation alarmante prévalant en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec, le Parti Québécois leur donnera un statut particulier permettant d’assurer le maintien des services de proximité, l’accès aux ressources suffisantes pour l’attraction et la rétention du personnel, et la mise en œuvre d’idées novatrices pour les soins en milieu rural ou nordique.

En santé, l’époque des promesses chimériques est révolue; le temps est bien davantage aux solutions crédibles : sortir des urgences et simplifier l’accès aux soins de première ligne. « Les Québécoises et les Québécois veulent des options, car ils peinent à obtenir des soins de santé quand les besoins se font sentir. La solution, selon nous, passe par les CLSC, présents sur tout le territoire. Nous voulons en faire de vraies cliniques de proximité, où travaillent de concert et de façon autonome des IPS, des infirmières cliniciennes et d’autres professionnels. Ces établissements et leur personnel sont parfaitement en mesure d’offrir des services aux citoyens et de traiter des cas mineurs donc, à terme, de désengorger les urgences. À condition, bien sûr, de leur en donner les moyens », a insisté Paul St-Pierre Plamondon.

Le choix est clair, et assumé. « Alors que la CAQ est incapable de maintenir les services dans nos CLSC ruraux – comme ceux des quartiers Beaudry, Cadillac, Cléricy, Destor et Montbeillard, ceux de la MRC d’Abitibi-Ouest ou encore celui de Beaucanton, dans la circonscription d’Ungava –, nous, au Parti Québécois, les renforcerons. Nous y assurerons la présence de professionnels, grâce à des mesures fortes d’attraction et de rétention. Nous leur donnerons également plus d’autonomie, et un budget supplémentaire de 500 M$ par année », a ensuite détaillé le candidat dans Abitibi-Ouest, Samuel Doré.

Le Parti Québécois s’est engagé à faire du réseau public le meilleur employeur du domaine de la santé au Québec. Parmi les mesures déjà annoncées pour atteindre cet objectif ambitieux, citons l’abolition du temps supplémentaire obligatoire et du recours aux agences de placement privées, l’adoption d’une loi définissant des ratios professionnels en soins/patients sécuritaires, l’implantation d’un système de gestion autonome des horaires, et le déploiement d’une vaste campagne nationale de promotion des métiers de la santé, dans l’optique de rehausser significativement les cohortes dans les établissements d’enseignement et la valorisation de l’expertise infirmière.

L’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec, des cas d’espèce
« Il y a, ici, urgence d’agir. Il manque déjà des centaines d’infirmières et de professionnels en soins. Une foule d’unités de soins, de réadaptation et d’hébergement se voient dans l’obligation de diminuer leurs services, voire de cesser leurs activités, carrément. Les soins à domicile et les services en santé mentale n’y échappent pas non plus. Et tout indique que la situation va continuer de s’aggraver, si on ne change pas de stratégie, de mode de gestion. Il faut s’attaquer au défi dès maintenant! Nous donnerons, d’abord, un statut particulier à ces régions, ce qui nous permettra de stopper l’hémorragie. Puis, nous appliquerons des mesures structurantes pour garantir le maintien des services à la population : le temps supplémentaire continuera d’être rémunéré à taux double, et des primes seront offertes sans conditions aux professionnelles acceptant de travailler les fins de semaine, ou encore en région éloignée. D’autres primes – pour la rétention, notamment – sont aussi envisagées; nous en discuterons sérieusement avec les syndicats en place », a de son côté précisé Jean-François Vachon.

Dans Ungava, la situation est tout aussi problématique. C’est pourquoi le territoire doit lui aussi jouir d’un statut particulier « On n’a qu’à penser au dispensaire de Kuujjuarapik, qui a réclamé, en août dernier, l’intervention de l’armée pour éviter sa fermeture complète! Dans le Nord-du-Québec, l’enjeu va même au-delà de la pénurie de personnel; il s’agit, aussi, de la reconnaissance de l’expertise infirmière. Dans les communautés, inuites notamment, on ne peut pas substituer une infirmière en rôle élargi, qui est une vraie spécialité, par n’importe quelle autre infirmière ou professionnelle de la santé. Et ça, la CAQ ne le comprend pas, comme elle ne comprend pas l’importance de ranimer les CLSC ruraux », a expliqué la candidate dans Ungava, Christine Moore, elle‑même infirmière clinicienne.

« Le plan de la CAQ, c’est de fermer des points d’accès et de favoriser le privé, un système à but lucratif dans lequel une infirmière coûte au Trésor québécois trois fois plus cher qu’une infirmière du public; cela représente 1 G$ par année! À l’inverse, nous misons sur le réseau public, et ferons en sorte d’y fournir des conditions de travail avantageuses et, surtout, humaines. Confiance, autonomie et souci de proximité guideront nos actions. Ultimement, nous offrirons aux familles du Québec, y compris dans les régions éloignées, des soins dans leur communauté, qui leur seront prodigués par des professionnelles qui auront envie de rester dans le réseau public, car elles y trouveront une réelle qualité de vie au travail, s’y sentiront respectées et valorisées », a résumé Paul St-Pierre Plamondon.

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