Pax elfica[1] est une bande dessinée d’Heroic Fantasy qui s’inspire du jeu de rôle médiéval fantastique dans lequel les joueurs interprètent les résistants à l’occupation militaire par des forces elfiques. Ce même storytelling a aussi inspiré le romancier Pierre Grimbert qui vient de publier le premier tome de Pax elfica sous le titre « Le lanternier ».
Bien que le roman se distingue avec plus d’explications sur le contexte et les détails des personnages, le récit de la BD, que signent le scénariste français Mayen Cédric et le dessinateur italien Bruno Pietrantonio, nous invite à voyager dans un univers d’aventure et de magie à travers un scénario passionnant et des dessins captivants.
Au cœur du récit, on retrouve les elfes qui ont aidé les humains à vaincre la menace nécromancienne. Mais ils ne sont jamais repartis. Au contraire ils sont restés et ont instauré le Pax elfica une sorte de régime autoritaire qui interdit toute utilisation de la magie aux autres races (humains, nains, cerfs, etc.). Ce contrôle auquel s’ajoute aussi un couvre-feu n’est pas apprécié par les habitants de la vallée.
À l’auberge de l’épée l’activité ne s’arrête jamais. Klaus l’aubergiste y vit avec son fils Tano, qui a grandi dans un environnement multiculturel aux côté Norrigan la Naine, Bvorne le Barbare et Rosa la statue qui parle. Or, chaque nuit, sous la capuche de « La Flèche » Tano s’attaque aux patrouilles elfiques. Cette quiétude à l’auberge est contrariée lorsque Tano est contaminé par une graine elfique.
Au-delà du récit d’aventure et de magie, les auteurs décrivent assez bien les rapports de pouvoir qui sont exercés sur les plus faibles qui se sourissent du sentiment de révolte vis-à-vis de l’injustice qu’ils subissent.
Cette immersion dans L’auberge de l’épée (le premier tome de la série) est une autre manière de voir le monde.
Réda Benkoula
[1] Pax elfica T.1 : L’auberge de l’épée | Mayen Cédric (Scénario), Bruno Pietrantonio (Dessin) | Le Lombard | 2024 | 56 pages