Il ne se passe pas une journée sans qu’une entreprise ne fasse l’objet de l’attention médiatique en raison du manque de main-d’œuvre : Fermeture temporaire ou définitive d’entreprise, réduction de la production, manque de main d’œuvre qualifiée, etc… Bref, des conséquences dramatiques pour certains ou temporaires pour d’autres. Pourtant, le taux de chômage dans certaines régions est relativement élevé en dépit du manque de travailleurs. Quelles solutions doit-on prôner pour que les entreprises autant que les salariés tirent leur épingle du jeu ?
Harmoniser la saison touristique avec le calendrier scolaire
On le sait tous, la grande majorité des salariés de l’industrie touristique est constituée de personnel étudiant de niveau collégial et universitaire. Bien que les vacances estivales des étudiants de niveau universitaire débutent à la fin avril, celles des collégiens ne débutent qu’à la fin mai, alors que les préparatifs de la saison touristique sont déjà entamés. Aussi, le marché du travail ayant changé, les vacances s’étirent maintenant au-delà de la rentrée scolaire. Ceci fait en sorte, que plusieurs commerces du secteur se retrouvent à devoir fermer ou à réduire leurs heures d’ouverture. L’harmonisation du calendrier scolaire avec la saison touristique s’avère donc une solution simple et peu coûteuse.
Développer la capacité d’attraction et de rétention de la main d’œuvre
Si cette solution s’avère plus coûteuse que celle proposée précédemment, elle a l’avantage d’éviter d’être en perpétuelle recherche de personnel. Bien que la question salariale constitue une partie de la pierre angulaire en matière d’attraction et de rétention de personnel, cela n’est pas le seul facteur clé dans la réussite d’une telle démarche. Des avantages autres comme un horaire variable, une réduction des heures de travail, un régime d’assurance, un rabais d’employé, des vacances additionnelles, un service de garde sur place, des titres de transport gratuits, constituent des mesures susceptibles de réussir en cette matière.
Former des employés à l’interne pour des besoins précis
Certains membres du personnel ayant une formation connexe à des postes vacants pourraient bénéficier d’une formation visant à améliorer leur employabilité et en même temps, pourvoir un poste laissé vacant depuis longtemps. Par exemple, une secrétaire pourrait aisément accéder à un poste de secrétaire administrative si on lui permet d’acquérir les connaissances manquantes pour combler ledit poste. Non seulement, l’employée connaît-elle déjà la philosophie de l’entreprise, mais il y a fort à parier qu’elle a développé certaines connaissances et aptitudes à l’interne qui lui procurent un avantage concurrentiel par rapport à une nouvelle recrue.
Réévaluer les exigences d’un poste
Il pourrait s’avérer avantageux de prendre le temps de réévaluer un poste. En effet, certaines exigences pourraient ne s’avérer pas aussi essentielles que ce que croyez. Par exemple, le bilinguisme est-il vraiment essentiel, si seulement 10% de votre clientèle est anglophone et que celle-ci ne revient que sporadiquement ? Exiger une connaissance de l’anglais à 3 sur 5, en ce cas, pourrait peut-être vous permettre de combler le poste à l’interne ou de recruter plus aisément en dehors de l’entreprise. Les besoins sporadiques en ce domaine pourraient alors, être assurés par un membre du personnel qui possède une bonne connaissance de la langue anglaise, lorsque requis.
Modifier les méthodes et bassins de recrutement
Si vos stratégies de recrutement sont les mêmes depuis des décennies, il est temps de mettre ces dernières au goût du jour. En effet, les annonces de recrutement dans les journaux sont de moins en moins prisées par les chercheurs d’emploi qui se tournent davantage vers le web. De nombreux sites de recherche d’emploi en ligne permettent aux employeurs de faire connaître leurs besoins en main d’œuvre. Aussi, les salons de l’emploi et le speed dating d’emploi constituent de nouvelles pratiques fort populaires auprès de chercheurs d’emploi de la génération des milléniaux. Aux employeurs d’en profiter.
Martine Dallaire, B.A.A.