Beaucoup d’immigrants débarquent dans la Belle Province les yeux brillants d’ambitions avec l’envie de mettre à profit leurs compétences et leurs savoirfaire. Malheureusement, ils se rendent compte assez rapidement qu’il y’a un écart entre la politique gouvernementale qui veut ramener de la main d’oeuvre et leur employabilité immédiate dans leur domaine. À titre d’exemple, même un médecin avec des années de pratique doit passer par certaines étapes alors que le secteur souffre d’une pénurie de médecins. Cela est valable pour toutes les professions qui appartiennent à des ordres et qui sont assujettis à des permis d’exercer ou qui sont régulées par une autorité. En effet, quand on immigre et on a vingt ans, le passage par plusieurs étapes est une chose normale et cela fait partie d’un processus qui est accepté par tous. À un âge plus avancé, la frustration de ne pas trouver un bon emploi est omniprésente, surtout lorsque l’on a de l’expérience et une famille à charge. À ce moment-là, le travail sur sa personne devient beaucoup plus ardu. Faire des petits boulots, retourner dans les bancs de l’école, changer d’emploi sans avoir une garantie de revenu ou cumuler deux emplois à temps partiels, sont autant de situations que l’on ne souhaite pas quand on immigre au Québec. Cette résistance vis-à-vis du « chemin des écoliers » est multiplié par dix voir par cent dépendamment des personnes, de leur vécu et de leur motivations pour changer de vie. Il n’y a pas de recette miracle. Beaucoup vous diront d’obtenir un diplôme d’ici, car c’est le seul moyen de progresser. D’autres vous diront de commencer au bas de l’échelle dans une compagnie pour faire vos preuves et parfois certains vous diront de laisser tomber, car eux-mêmes ont échoué. Il faut donc apprendre à vous connaître pour adapter votre stratégie par rapport à votre personnalité, vos attentes et vos priorités tout en préservant votre moral qui vous gardera motivé et vous permettra de trouver la voie du succès. Sachez aussi que le marché du travail se renouvelle avec la population existante et qu’un nouvel arrivant doit trouver le moyen de se faire une place dans une économie qui roulait bien avant son arrivée. Il faut donc apprendre à se faire connaître et à bâtir sa réputation en très peu de temps; En effet, cela demande de redoubler d’efforts si l’on veut se démarquer par rapport aux candidats qui possèdent la formation, le réseau et qui connaissent les us et coutumes locales. Abderrahmane Benkoula (L’initiative)

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