L’exploitation financière des aînés résulte de l’intervention d’une personne mal intentionnée cherchant à abuser financièrement d’une personne potentiellement vulnérable.

Que la fraude ait lieu au téléphone, via les médias sociaux ou par l’envoi d’un texto ou d’un courriel, les malfaiteurs rivalisent d’ingéniosité pour soutirer de l’argent aux personnes âgées ou vulnérables. C’est pourquoi, il importe de reconnaître les signaux d’alarme pour se prémunir en cas de fraude. 

Des techniques de plus en plus sophistiquées

Les techniques employées pour soutirer de l’argent aux personnes vulnérables sont nombreuses et deviennent de plus en plus sophistiquées. Parmi elles, les plus fréquentes sont le télémarketing, le stratagème amoureux, les concours et le proche en détresse.

Le stratagème du télémarketing implique que les cybercriminels contactent une victime potentielle pour l’amener à conclure une transaction à distance soit par téléphone, par texto ou par courriel. Le stratagème est souvent présenté comme une vente qui vous amènera à fournir vos informations de carte de crédit, à émettre un chèque ou à effectuer un virement bancaire pour vous procurer un produit ou un service qui ne sera ni livré, ni rendu. Le modus operandi est le même dans le cadre d’un concours. On vous demande de verser une somme symbolique pour avoir accès à votre prix, alors que vous n’avez jamais participé au dit concours. Le but de ces techniques est de soutirer vos informations financières.

Pour ce qui est du stratagème amoureux, l’escroc cherche à se lier d’amitié ou d’amour, avec sa victime. Cette technique se prolonge dans le temps pour gagner la confiance de la victime et se solde par une demande d’aide financière. Comme le fraudeur aura gagné la confiance de sa victime et parfois même, l’amour ou l’amitié, la victime n’hésitera pas à verser des sommes parfois substantielles au faux ami qui disparaîtra sans laisser de traces tant et le jour où la victime ne lui versera plus d’argent.

Finalement, l’arnaque du proche en détresse, souvent connue sous le nom de l’arnaque des grands-parents, vise à inciter une personne vulnérable à effectuer une transaction financière pressante pour aider un proche en détresse. L’arnaqueur utilise les sentiments et les liens familiaux pour arriver à ses fins. Se faisant souvent passer pour son petit-enfant, il évite de prononcer son nom pour éviter d’être repéré et tente de convaincre sa victime qu’il s’agit bel et bien d’un membre de sa famille.

Les signaux d’alarme

Les fraudes ont souvent plusieurs points en commun. Il s’agit la plupart du temps, d’une communication non sollicitée et sous pression au cours de laquelle, on vous demandera de fournir des informations personnelles dont des renseignements bancaires. Pour les fraudes liées aux concours et placements, l’appât du gain semble démesuré, le retour sur l’investissement est trop beau pour être vrai et les sommes demandées sont parfois astronomiques. De même, les fraudeurs insistent pour que vous n’ébruitiez pas la situation pour éviter que vous consultiez vos proches, qui vous dissuaderaient d’agir. Finalement, lorsque les fraudeurs se font passer pour une entreprise, une organisation ou une institution financière, rappelez-vous que la plupart de vos préférences de communication sont enregistrées auprès des organismes et entreprises avec lesquels vous faites affaire. Plusieurs de ces organismes et entreprises détiennent déjà vos informations personnelles. C’est le cas, entre autres des organismes gouvernementaux, de votre compagnie d’assurance et de votre institution financière. Pourquoi, vous contacteraient-ils pour obtenir des informations qu’ils détiennent déjà ?

La vigilance est de mise

Si vous croyez être victime de fraude, couper toute communication avec votre interlocuteur et au besoin, raccrochez la ligne téléphonique, bloquer le numéro ou le courriel et prenez note des données indiquées (numéro de téléphone, adresse courriel, nom de la personne ou de l’organisation) Lorsqu’il s’agit d’un organisme ou d’une entreprise, demandez à votre interlocuteur de vous fournir ses coordonnées téléphoniques ou adresse courriel et validez avec l’organisme en question (à l’aide des numéros de téléphone trouvés sur le web), afin de vérifier s’il s’agit bien d’un employé ou un représentant de l’organisme. Dans le cas d’un courriel, utilisez le service anti-hameçonnage de l’organisme en question. Finalement, signalez la tentative de fraude aux autorités policières en donnant le plus de détails possible.

Martine Dallaire, B.A.A.

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