Avec les avancées technologiques et industrielles, nait la création de nouveaux besoins qui influencent les habitudes de consommation. La consommation de « Fast Fashion » ou mode rapide, a connu un essor important, depuis la dernière décennie.

La principale raison réside dans le fait que les consommateurs peuvent se procurer des vêtements tendances, à faible coût et avec une rapidité de livraison alléchante.

Reflétant les dernières tendances, la Fast Fashion offre plusieurs centaines de nouvelles collections annuellement et l’engouement pour ce type de mode ne fait qu’augmenter. Si cela semble jouer en faveur du consommateur, on est en droit de se demander si cette mode à petit prix a un coût sociétal plus grand que la mode traditionnelle.

L’industrie du vêtement et son impact sur l’environnement

Prix de vente à faible coût rime ordinairement avec coût de production réduit. C’est un fait que d’un point de vue strictement économique, cela peut sembler avantageux, tant pour le manufacturier que pour le consommateur. Toutefois, ce type de production engendre des coûts et dommages collatéraux. Ce type d’industrie utilise des textiles de piètre qualité qui sont très dommageables pour l’environnement, autant pour l’atmosphère que pour les cours d’eau avoisinants les usines de fabrication.

De plus, comme des centaines de nouvelles collections sont offertes chaque année en Fast Fashion, les consommateurs renouvellent leur garde-robe plus fréquemment. Des milliers, voire des millions de vêtements encore utilisables sont jetés et peu portés. C’est ainsi que posséder le dernier jeans à la mode, par exemple, emporte une empreinte écologique non négligeable, que ce soit par la production ou la surconsommation.

Les impacts sociaux de la mode rapide

Les grandes entreprises sont réputées pour prendre de l’expansion dans les régions du monde les moins développées. Dans la recherche de maximisation des profits, elles y trouvent de la main-d’œuvre à prix plus qu’abordable. Ces industries se centralisent dans les régions du globe, les plus touchées par l’exploitation de la main d’œuvre en y offrant des conditions de travail médiocres. On peut même y trouver des enfants ou des prisonniers travailler dans les manufactures de prêt-à-porter dans des conditions inhumaines et parfois, insalubres.

On voit donc, que cette tendance à la surconsommation, emporte avec elle de nombreux enjeux, qu’il s’agisse d’enjeux environnementaux, sociétaux ou humains. Ces considérations méritent d’être prises au sérieux.

Les initiatives environnementales entraîneront-elles la chute du fast fashion?

Depuis quelques années, de nombreux mouvements planétaires s’organisent pour contrer les injustices sociales et le réchauffement climatique. L’espoir de consommation responsable et durable pointe à l’horizon. Reste à voir si ces mouvements atteindront les classes politiques à grande échelle, afin d’équilibrer les rapports de force et minimiser les impacts de la mode rapide, sous toutes ses facettes.

Martine Dallaire, B.A.A.

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