La Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes s’est mobilisée le 15 octobre devant le bureau de François Legault au coin des rues Sherbrooke Ouest et McGill College à Montréal à l’heure du dîner pour remettre un constat d’infraction au premier ministre pour violation de la Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021.
Un constat d’infraction mérité
Alors que la deuxième vague de la pandémie frappe à nouveau le Québec, les manifestantes ont exigé la parité au sein de la cellule de crise et du comité de relance économique. « Les femmes doivent être au centre de la réponse à la crise socio-sanitaire ! », s’est exclamé Véronique Martineau, porte-parole de l’action. Pour elles, les services publics et les infrastructures sociales sont largement portés par des travailleuses et ces dernières se trouvent majoritairement en première ligne face à la pandémie. Toujours selon elles, il importe donc que la relance économique accorde la priorité aux secteurs féminins, et que l’expertise des femmes soit prise au sérieux.
De l’avis des femmes présentes, le Gouvernement du Québec a failli à ses propres directives gouvernementales en n’appliquant pas l’analyse différenciée selon les sexes en tenant compte de la dimension intersectionnelle (ADS+). Le Québec y souscrit dans sa Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021 et dans ses engagements internationaux basés sur le principe d’égalité entre les femmes et les hommes.
L’action citoyenne s’est déroulée dans le respect des mesures sanitaires suite à l’appel de la Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes (CM-MMF) auprès de groupes et d’individuels de Montréal et d’ailleurs pour se faire voir et entendre du premier ministre.