Avant la fermeture temporaire des librairies de la province, les libraires indépendant.e.s, ainsi que ceux des chaînes et des coopératives en milieu scolaire ont voté pour leurs livres préféré.e.s parmi les finalistes. Le 7 mai, l’Association des libraires du Québec (ALQ) donnera rendez-vous à 9 h au grand public sur les réseaux sociaux, afin de dévoiler l’issue du vote des libraires de l’ensemble de la province.
Puisqu’on a tous besoin de bonnes nouvelles et qu’il faut célébrer les lauréat.e.s 2020 comme il se doit, la date d’origine du dévoilement a été maintenue, mais sa forme a été complètement repensée! L’ambassadeur du Prix, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques, sera à l’animation de cette célébration virtuelle de la littérature d’ici et d’ailleurs. Jean-Philippe Baril Guérard, Debbie Lynch-White, Dominique Pétin, Mani Soleymanlou et Catherine Trudeau, seront présent.e.s pour ponctuer le dévoilement d’extraits des 6 titres lauréats.
Depuis 1994, cette remise annuelle se veut un hommage aux écrivain.e.s dont l’œuvre a marqué l’imaginaire des libraires au cours de l’année par son originalité et sa qualité littéraire. Pour mettre en lumière les créateur.trice.s récipiendaires de cette année, l’ALQ est également allée à leur rencontre. En respectant la distanciation sociale, nous avons capté leurs réactions, messages de remerciements et mots de solidarité. Grâce à l’appui de Marquis Imprimeur, tou.te.s les gagnant.e.s de cette année ont également reçu un ensemble cadeau pour célébrer à la maison cet honneur prestigieux avec du champagne et des produits locaux.
Vous pouvez voir ou revoir le dévoilement sur la page Facebook du Prix des libraires ou sur le site prixdeslibraires.qc.ca.
PRIX D’EXCELLENCE – La lauréate
Chaque année depuis 2013, l’Association des libraires du Québec honore un ou une libraire en soulignant son travail exceptionnel. La lauréate 2020, Chantal Fontaine, libraire à la Librairie Moderne à St-Jean-sur-Richelieu, s’est démarquée par son implication inégalée, son dévouement à faire connaître davantage la littérature jeunesse, ainsi que par ses aptitudes remarquables pour répondre aux lecteurs.trices de tous acabits. Elle a reçu une bourse de 2 000$ du ministère de la Culture et des Communications du Québec, par l’entremise de la ministre, madame Nathalie Roy.
Les lauréats 2020
Essai québécois
Les brutes et la punaise, Dominique Payette (Lux)
Ce prix s’accompagne d’une bourse de 5 000$ du Conseil des arts de Montréal, qui a généreusement bonifié le montant qui était précédemment de 3 000$.
Ce Prix me réjouit et m’honore. Parce que les libraires sont de formidables lecteurs éclairés, je suis fière qu’ils aient choisi mon livre cette année. Et il me réjouit parce que le vote vient de libraires de partout au Québec, ce qui m’indique que j’ai réussi à faire de ce phénomène local un enjeu collectif. – Dominique Payette
Poésie québécoise
Le tendon et l’os, Anne-Marie Desmeules (l’Hexagone)
La lauréate 2020 de la catégorie Poésie a reçu une bourse du Festival de la poésie de Montréal de 3 000$.
J’aimerais exprimer mon immense reconnaissance aux libraires pour ce prix, mais aussi pour le travail inestimable accompli chaque jour pour ravitailler les lecteurs partout au Québec. Aujourd’hui plus que jamais, il faut continuer d’être solidaires de celles et de ceux qui se vouent à une économie du livre à échelle humaine. – Anne-Marie Desmeules
Bande dessinée québécoise
La grosse laide, Marie-Noëlle Hébert (XYZ)
Encore cette année, le Festival BD de Montréal et le Festival Québec BD s’unissent pour remettre conjointement labourse de 3 000$ à Marie-Noëlle Hébert.
Merci à l’ALQ et à tous les libraires du Québec! C’est une grosse dose d’amour que vous me donnez aujourd’hui. Merci à Tristan Malavoy d’avoir cru en mon projet et de m’avoir accompagnée jusqu’au bout. Et merci à toute l’équipe des Éditions XYZ pour votre implication et votre sensibilité face au projet. Merci merci merci ! – Marie-Noëlle Hébert
Bande dessinée hors Québec
In waves, Aj Dungo (Casterman)
Les membres du comité de sélection ont été charmés par cet ouvrage qu’ils résument ici : « Dans un dessin épuré, presque aquatique, Aj Dungo raconte une histoire simple et touchante: celle de deux jeunes amoureux. On assiste à l’émoi des premières rencontres, mais aussi au combat contre la maladie qui ravage Kristen. Parallèlement, Dungo raconte leur passion commune, celle du surf. » Clairement, l’ensemble des libraires de la province a également été séduit par cette histoire d’amour en communion avec la vague.
Roman – nouvelles – récit québécois
La trajectoire des confettis, Marie-Ève Thuot (Les Herbes rouges)
Ce prix s’accompagne d’une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) : « Désirant accroître le rayonnement et la promotion des œuvres littéraires québécoises et récompenser de manière tangible les écrivain.e.s dont le talent et l’imaginaire enrichissent nos vies, le Conseil est heureux de poursuivre son entente avec l’Association des Libraires du Québec en remettant 10 000 $ à Marie-Ève Thuot. Je tiens à féliciter cette autrice pour l’indéniable qualité de son premier roman, qui ouvre assurément la voie à une brillante carrière littéraire. » – Anne-Marie Jean, présidente-directrice générale du Conseil.
En plus de cette bourse, la lauréate se verra offrir la possibilité par l’Association internationale des études québécoises (AIÉQ) de faire une tournée de promotion dès que ça sera possible dans l’un des pays étrangers où elle a des membres.
Les libraires ont pour moi quelque chose du surhomme ou de la surfemme ; lire autant de livres et maîtriser le déferlement de nouveautés m’impressionnent grandement. Je vous admire d’accomplir ce travail si essentiel pour la littérature, et je suis honorée que mon roman ait pu capter votre intérêt. Avec le confinement actuel, je réalise aussi à quel point flâner dans les librairies est un grand plaisir de la vie. – Marie-Ève Thuot
Roman – nouvelles – récit hors Québec
L’empreinte, Alexandria Marzano-Lesnevich (Sonatine)
Le comité de sélection a été chamboulé par la lecture de L’empreinte et cette émotion s’est également fait sentir chez les libraires de la province. « Alexandria Marzano-Lesnevich possède cet art de donner des ailes à la pesanteur, de plonger au plus profond de l’horreur pour ensuite filer vers les plus hautes strates de l’atmosphère. Comme de fait, on se surprend plus d’une fois à chercher son souffle pendant la lecture. […] Oui, vous serez frustré.es, vous serez indigné.es, mais vous sortirez de cette lecture convaincu.es d’une chose: l’espoir et la vie sont possibles malgré tout.. »