C’est au Centre Culturel Marocain à Montréal – Dar Al Maghrib, partenaire avec Royal Air Maroc, que le 33e Festival international de cinéma Vues d’Afrique a dévoilé sa programmation.
Du 14 au 23 avril, une programmation éclatante, riche et diversifiée, donnera au public l’occasion unique d’apprécier les cultures cinématographiques africaines et créoles. Leïla Gouchi, marraine du festival et artiste de la chanson marocaine bien connue indique «(ce festival) vient aussi enrichir l’offre culturelle de notre métropole, propose un espace de rencontres et d’échanges et contribue généreusement au dialogue entre les cultures et au vivre-ensemble harmonieux. »

En dehors d’Afrique aucune manifestation n’a l’ampleur de Vues d’Afrique qui, en 2017, vient à nouveau offrir un panorama issu de 37 pays avec plus d’une centaines d’œuvres au programme : fictions, documentaires, longs et courts-métrages provenant du Canada, du continent africain, d’Europe et des Caraïbes seront projetés à la Cinémathèque québécoise, dans ses deux salles. La salle Norman McLaren, quant à elle, sera transformée en Quartier général et sur place, les festivaliers pourront fréquenter le Baobar de 17 h à minuit en toute convivialité autour de mets africains, de cocktails, de boissons et de rafraîchissements. Des kiosques représentant le Congo, la Guinée et le Sénégal seront installés pour inviter les festivaliers au voyage.

Géraldine Le Chêne, Directrice générale de Vues d’Afrique, a précisé les nouveautés de l’événement et remercié les partenaires Royal Air Maroc qui lui a présenté le Centre Culturel du Maroc – Dar Al Maghrib. Le tandem parrain et marraine, porte-paroles de choix de l’événement, ont tenu à souligner le caractère essentiel de cette rencontre annuelle qui met en valeur le cinéma africain et créole. Leïla Gouchi incarne merveilleusement l’intégration de son talent nourri de ses racines marocaines à la vie au Québec et Yanick Létourneau la sensibilité d’un producteur reconnu d’ici, vis-a-vis des cultures africaines.
L’affiche de cette année est une création d’Abderrahim Benhalima, qui a été le Directeur du 1er Salon national d’art contemporain à Casablanca et actuellement, membre de diversité artistique de Montréal. Pour cette création, l’artiste a imprégné la thématique de la paix par sa touche artistique et son message fédérateur, comme il a poussé l’abstraction géométrique. Son œuvre s’intitule “Nouvel Horizon”
La soirée d’ouverture, le vendredi 14 avril à 18h, sera l’occasion d’honorer l’auteure, réalisatrice, comédienne au théâtre, au cinéma, à la télévision, productrice, Maïmouna N’Diaye, lauréate avec L’Œil du Cyclone de Sékou Traoré d’une dizaine de Prix d’interprétation et du Trophée francophone 2015 d’interprétation féminine. Sur proposition de Vues d’Afrique, elle recevra le Prix Hommage du Conseil International des Radios et Télévisions d’Expression Française. Le samedi 15 avril à 15 h à la Cinémathèque québécoise une sélection de ses films sera projetée dont Pas sans toi et Ça tourne à Ouaga.
À cette inauguration, le film La Main de Fadma du cinéaste marocain Ahmed El Maamouni, prix de la réalisation du Festival de Tanger 2017 sera projeté en première nord-américaine et en présence du réalisateur. Dans ce film, l’actrice Fadela Benmoussa joue le rôle de la femme marocaine tolérante qui se sacrifie pour ses enfants et tient aux valeurs de son pays.
Une programmation éclatante, riche et diversifiée!
Cette année encore une fois, le Festival international de cinéma Vues d’Afrique est la vitrine des meilleurs films du 7e art africain et créole avec le coup de projecteur sur le cinéma marocain du film d’ouverture, on pourra voir plusieurs œuvres de ce pays en présence des cinéastes : A mile in my shoes de Saïd Khallaf, lauréat de l’Étalon de bronze du FFESPACO et des prix du meilleur film, meilleur acteur et meilleur premier rôle féminin du Festival de Tanger, Pluie de sueur de Hakim Belabbes, qui a obtenu le Grand prix et le prix du premier rôle féminin à Tanger ainsi que le documentaire Raja Bent El Mellah de Abdelilah Eljaouhary, prix spécial du jury à Tanger. De plus on pourra voir trois courts métrages en provenance du même pays : Ima de Hicham Regragui, prix du court métrage de Tanger, Aya va à la plage de Maryam Touzani et Bêlons de El Mehdi Azzam.
La sélection internationale offre une bonne dose d’humour avec les présentations du film de Farid Bentoumi Good Luck Algeria racontant les péripéties d’un algérien immigré en France qui, pour sauver son entreprise, décide de participer aux qualifications… des Jeux Olympiques d’Hiver pour le pays de son père ! Tout aussi drôle, la comédie Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste, avec Aïssa Maïga qui sera à Montréal pour l’occasion, à propos d’un bébé qui n’a pas la même couleur de peau que ses parents adoptifs !
Tant qu’on vit du cinéaste burkinabe Dani Kouyaté, présenté en première américaine, relate le voyage de Malmö (Suède) à Banjul (Gambie) d’une mère et de son fils dont le père suédois comprend mal ce coup de tête, une comédie dramatique chaleureuse sur le thème universel des identités en mouvement. Mettant en scène l’histoire contemporaine, Licínio Azevedo, cinéaste mozambicain, vient présenter Le train de sucre et de sel dont l’action se déroule en 1989 au Mozambique, un pays ravagé par la guerre civile. Le train qui relie Nampula à Malawi est le seul moyen pour les plus téméraires d’échanger quelques sacs de sel contre du sucre, au péril de leur vie. Ce long métrage a reçu le prix du meilleur film au festival de film de Joburg (Afrique du Sud)
La section documentaire est riche de nombreux regards dont le Mozambique vu par João Graça et Fábio Ribeiro dans Maputo, un parcours dans la vraie ville émergente de ce pays. Le Suisse Nicolas Wadimoff propose Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté (hors-compétition) qui nous plonge dans la bataille que mène Jean Ziegler contre la pauvreté et l’indépendance économique dans les pays en voie de développement. Du Sénégal, Kimtiyu – Cheikh Anta de Ousmane William M’Baye, raconte le combat de Cheikh Anta Diop, un homme immensément célèbre qui passera toute son existence en quête de vérité et de justice, afin de redonner à l’Afrique une conscience historique et une dignité. Ce documentaire a obtenu au dernier FESPACO, le Premier prix UE-ACP et le Premier prix du documentaire. Boko Haram : les origines du mal du français Xavier Muntz présente une enquête exclusive et glaçante sur les origines du groupe terroriste islamiste et sa sanglante dérive, nourrie par les exactions de l’armée.
Dans la section ”Afrique connexion », Jean de Dieu de Sélé M’Poko qui est la première comédie « feel good » sur le Congo depuis La Vie est belle. Il a été écrit, produit et réalisé par un Congolais/Américain avec une équipe de maîtres internationaux. Kuluna de Rabby Bokoli Bolengu, également de RDC, est un premier long métrage qui fait le portrait d’un jeune de la métropole Kinshasa face au chef des Kuluna, un des 2 gangs de la banlieue kinoise. Un autre long métrage policier venant de la Côte d’Ivoire, Sans regret de Jacques Trabi met en scène Gaston, ouvrier aux principes justes qui vit presqu’au comble de la misère. Afin de trouver une issue il tente des opérations risquées qui le conduisent à plonger dans le milieu trouble du grand banditisme.
La section canadienne « Regards d’ici” de ce 33e Vues d’Afrique présente une série de documentaires dont le film Centrafrique, l’industrie de la rébellion met en lumière les rouages d’une économie de guerre qui sévit dans le pays et dévoile leurs rapports avec des intérêts nationaux ou étrangers. Le documentaire De Sherbrooke à Brooks de Roger Parent s’attache à décrire le flux migratoire d’immigrés principalement congolais qui les conduit du Québec vers l’Ouest du Canada en quête de boulot malgré le handicap de la langue. Haïti, la route de Francine Saillant présente l’histoire d’Haïti, de la période précoloniale jusqu’à la révolution. Il consiste en une narration polyphonique mettant à contribution les arts visuels, la danse, le dessin, la photographie et les archives. Le narrateur, Dany Laferrière, offre une version à la fois factuelle et poétique des moments marquants de l’histoire de ce pays tandis que la chorégraphe Rhodnie Désir ose danser cette histoire.
Les jeunes prennent d’assaut la Cinémathèque avec la programmation Ciné-Jeunesse sous l’égide de l’Unesco en offrant du 18 au 21 avril inclusivement, des matinées où plusieurs centaines d’étudiants du primaire et du secondaire auront l’occasion de visionner des œuvres sur des thématiques les concernant en provenance d’Afrique.
Pour souligner l’importance de la cinématographie du Maroc, Vues d’Afrique et le Centre Culturel Marocain à Montréal – Dar Al Maghrib organisent, le jeudi 20 avril de 9 h 45 à 13, un colloque sur « La coproduction cinématographique en Afrique : Le leadership du Maroc en matière de coproduction cinématographique, un modèle inspirant de la coopération sud-sud, et la coproduction nord-sud, l’expérience riche du Maroc depuis plusieurs années, le positionne en leader qui s’est impliqué dans la coproduction africaine, permettant ainsi la transformation et l’évolution des pratiques cinématographiques dans le continent noir, avec une approche gagnant-gagnant.
Samedi 22 avril, Jour de la Terre, aura lieu à LOJIQ, sous l’égide de l’IFDD, une table-ronde Cinéma et Développement durable (10 h -13 h sur inscription
Un festival ne saurait être réussi sans les occasions multiples de rencontres, de dialogues et d’échanges.
Le 33e Festival international du film Vues d’Afrique sera animé chaque jour par des soirées spéciales. Le samedi 15 avril est celle d’Algérie avec la projection de la comédie Good Luck Algeria sous l’égide du Consulat général de l’Algérie à Montréal. Le lendemain, c’est sous l’égide du Consulat général d’Haïti à Montréal que sera présenté le film Jacques-Stephen Alexis mort sans sepulture d’Arnold Antonin. Le Sénégal sera à l’affiche le lundi 17 avril avec la présentation de Kimtiyu Cheikh Anta. Le festival marocain de Khourigba présente le mardi 18 avril, A mile in my shoes. Grosse soirée le mercredi 19 avril avec deux pays représentés : la Suisse et le Festival Cinémas d’Afrique de Lausanne avec la projection de Nirin (une coproduction avec Madagascar) et de Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté sous l’égide du Consulat général de Suisse à Montréal ainsi que Madagascar et Les rencontres du film court d’Antananarivo sous l’égide de l’Ambassade de Madagascar au Canada. Le jeudi 20 avril ce sera la soirée Belgique-Rwanda avec le FIFF de Namur et Le festival Mashariki de Kigali sous l’égide du Haut-Commissariat du Rwanda au Canada et du Consulat général de Belgique en présence de la princesse Esméralda de Belgique. Des courts métrages rwandais ainsi que les films L’eau sacrée d’Olivier Jourdain et Virung, de l’espoir pour tout un people de Nicolas Delvaulx seront presentés. Nul doute que le vendredi 21 avril sera festif avec la Soirée Cuba sous l’égide du Consulat général de Cuba à Montréal et la projection de Retour à Cuba, à la recherche de Latina de Didier Mauro.
Cette journée sera consacrée au Gabon avec le Festival du film « Nature et Environnement » de Masuku en presence de son Excellence l’Ambassadeur du Gabon au Canada et la présentation du film Adult’air- le témoin de mariage de Sosthene Ngokila. Le Burkina Faso finira la soirée avec le FESPACO sous l’égide de l’Ambassadeur du Burkina Faso au Canada et la projection de Tant qu’on vit de Dani Kouyaté en première américaine.
Le Dimanche 23 avril à 11 h, au Centre Culturel Marocain – Dar Al Maghrib à Montréal aura lieu la cérémonie de remise des Prix – sur inscrption. Toute la journée des films seront également projetés à la Cinémathèque québécoise.
Les projections auront lieu à la Cinémathèque québécoise. La vente de billets pour l’ensemble des projections se fait sur le site www.vuesdafrique.org ainsi qu’à la billetterie de la Cinémathèque québécoise.
Billets à l’unité : 10 $ / Ciné-cartes (4 entrées) : 30 $ / Cinémax (10 entrées): 60 $ / Carte illimitée : 100 $
Vues d’Afrique remercie chaleureusement ses partenaires principaux pour l’édition 2017 :
Royal Air Maroc, le Centre Culturel Marocain à Montréal, SODEC, Téléfilm Canada, Ministère du Conseil Exécutif, Ministère des Relations Internationales, de le Francophonie et du Commerce extérieur, Ville de Montréal, Conseil des arts de Montréal, Conseil des arts du Canada, Ministère de la culture et des communications, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Institut de la Francophonie pour le développement durable, Office national du film du Canada (ONF), Emploi Québec, Québecor, PIXCOM, TV5, Citoyenneté et immigration Canada (CIC), Délégation générale du Québec à Paris, Union des Producteurs Agricoles Développement international (UPADI), Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), Conseil international des radios et télévision d’expression française (CIRTEF), Délégation Wallonie-Bruxelles Québec, , Le Centre International de Documentation et d’Information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne (CIDIHCA), Via le monde, Amina, Quality Hôtel &Suites, CIMA International inc., Collège Sainte-Anne, Nomadlive, Zone Festival, Vidéographe, Insertech Angus, Qui fait Quoi, Nataka, Lassonde, SUCO, CECI, et la Cinémathèque Québécois.

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