Faire un choix de carrière est l’une des décisions les plus importantes que nous avons à prendre au cours de la vie. Plusieurs étudiants éprouvent des problèmes à choisir leur voie. Soucieux de cette réalité, l’Université du Québec à Montréal a élaboré un guide sur l’indécision et l’anxiété vocationnelle. A l’exception du besoin de se connaître et de s’informer sur les programmes de formation offerts, on y traite des facteurs internes qui provoquent l’hésitation à passer à l’action. Quels sont ces facteurs et comment sortir de l’impasse? Examinons de plus près la croyance de l’aspect définitif de la décision et la peur de déplaire aux autres.
«Décider, c’est renoncer!» Cet adage, en partie vrai, entretient cependant une fausse croyance à l’effet que la décision a un caractère définitif. Bien que décider implique de renoncer aux autres choix au moment de la décision, l’accès aux autres possibilités n’est pas exclu pour toujours. Il ne faut pas s’empêcher d’avancer en voulant prendre la décision parfaite en pensant qu’elle est irrémédiable. On peut se tromper et surtout, on doit se permettre d’essayer pour apprendre. On prend toujours la meilleure décision avec les moyens et les informations que nous avons au moment où nous le faisons.
La peur de déplaire joue également un rôle considérable en matière d’indécision vocationnelle. Cette limite interne, qui vient du besoin de plaire, a avantage à être surmonter. Que ce soit par peur de ne pas répondre aux standards de la société ou par peur de ne pas réaliser les attentes parentales, tout individu, a le droit d’être distinct dans ses choix.
Luce Janin-Devillars explique dans son ouvrage «Changer sa vie» (2003) que «si nous voulons exister par nous-même, c’est-à-dire hors de la fusion, nous sommes parfois obligés de passer par cette étape». Pour se libérer de cette peur, il faut être capable de s’approuver soi-même et de tolérer l’inconfort que peut créer la déception de l’entourage face à son choix. Il devient alors plus aisé de prendre une décision.
En terminant, il peut être particulièrement difficile de trouver en un seul emploi la possibilité d’exploiter toutes les facettes de sa personnalité. Cependant, on peut trouver un équilibre en renonçant à l’idée de vouloir s’accomplir uniquement par le travail. Après tout, les loisirs sont aussi là pour ça!
