Québec, le 27 avril 2016 – À l’occasion de la tournée Pour une économie au service des gens de Québec solidaire les 21 et 22 avril dernier, les porte-parole de Québec solidaire Andrés Fontecilla et Françoise David de passage à Québec ont profité pour exiger que le gouvernement légifère afin que les agences de placement de travailleurs et travailleuses immigrant.e.s respectent les normes du travail. Les solidaires avaient d’ailleurs reçu le même sont de cloche de la part d’organismes œuvrant dans le domaine de l’employabilité des personnes immigrantes visités à Québec.
« L’Association des travailleurs d’agences de placement a reconfirmé la semaine dernière à quel point ces agences participent à la multiplication de conditions de travail dangereuses pour les personnes immigrantes au Québec. Les nouveaux arrivants se tournent vers ces agences, qui ne respectent pas les normes du travail, puisqu’ils ont bien de la difficulté à se trouver un emploi en raison de circonstances attribuables à l’inaction gouvernementale sur la question de la barrière de la langue ou de la reconnaissance des diplômes », dénonce M. Fontecilla.
Pour le porte-parole, les personnes immigrantes se retrouvent prises au piège. Le gouvernement dit d’un côté qu’il travaille à favoriser l’insertion socioprofessionelle des travailleurs et travailleuses immigrant.e.s, et de l’autre, il laisse les ordres professionnels faire la loi puisqu’elles s’obstinent à refuser la reconnaissance des diplômes de leurs confrères et consœurs. Bien peu de ressources supplémentaires sont débloquées et les enveloppes de la francisation sur les lieux de travail autrefois financée plus généreusement à travers le programme de formation de la main-d’œuvre sont nettement insuffisantes.
« Nous sommes face à un gouvernement qui veut hausser les seuils d’immigration de façon importante, mais qui n’a aucune vision pour s’assurer que l’intégration des immigrantes et immigrants soit un succès. Pourtant, il y a des organismes qui font ce travail colossal avec de moins en moins moyens, mais qui obtiennent des résultats concrets. Déjà, la disparition des CLD et des CRE leur a porté un dur coup en leur retirant un lieu de concertation local et régional important, mais en plus, le gouvernement s’intéresse peu à la protection de notre langue commune. Comment peut-on demander aux nouveaux arrivants d’apprendre le français pour mieux s’intégrer si notre propre gouvernement ne fait aucun effort pour mettre notre langue en valeur? », a ajouté le porte-parole.