Quand vient le mois sacré de Ramadan il m’arrive d’entendre « qu’il faut du courage pour jeûner pendant 30 jours et que ce doit être difficile pour le corps ».
À cela je réponds que faire le carême en tant que l’un des cinq piliers de l’Islam est le moyen de se rapprocher de Dieu, ce que le prophète Mohammed Que la Paix et le Salut soient sur lui et les prophètes qui l’ont précédé tels que Jésus (Aissa) et Moïse (Moussa) observaient déjà. De plus, jeûner constitue un moyen de penser aux nécessiteux et ceux qui ont faim pour avoir conscience de la valeur des biens qui nous entourent. C’est donc un acte de foi qui n’interfère en rien dans mes habitudes de tous les jours ou dans mon travail où j’observe la même rigueur même si je l’avoue les premiers jours sont difficiles, comme pour toute transition…mais le corps s’y habitue par la suite.
Pendant le mois de Ramadan, l’atmosphère de fête caractérise cette période où chacun essaye de créer sa propre ambiance. Même si d’aucuns semblent pressés par le quotidien, le moment de la rupture du jeûne (Iftar), permet de prendre le temps de se réunir en famille ou entre amis. Les occasions pour faire découvrir le souper du Ramadan aux québécois de différentes origines (musulmans et non-musulmans) sont alors propices pour se rassembler autour d’une table le temps d’un soir.
Les initiatives des familles, des organismes communautaires et des associations à but non-lucratifs sont nombreuses. Certaines sont payantes et d’autres sont gratuites à l’instar du Centre Culturel Algérien CCA qui organise depuis plusieurs années des repas (Iftars) gratuits aux musulmans et non-musulmans. En effet, des plats traditionnels sont préparés par des familles bénévoles et sont offerts tous les samedis du mois de Ramadan au siège de l’organisme. Toutes les contributions qui permettent de concrétiser ces actions de terrain sont encouragées que ce soit par la préparation des repas ou par des dons en nourriture ou en argent pour offrir des soupers aux visiteurs.
Il arrive qu’au cours du mois du Ramadan que certains aient l’estomac dans les talons à la vue de la variété de gâteaux traditionnels qui sont proposés dans les boulangeries et les pâtisseries. C’est justement l’occasion de préparer ou d’acheter les différentes sucreries telles que la Baklava, Zlabiya ou Kelb el louz (Cœur d’amendes) qui font saliver à la prononciation de leurs noms.
L’édition du mois de juillet coïncide avec les quinze jours qui restent du mois de Ramadan qui sera conclu par la célébration de la fête de l’Aïd El Fitr qui est l’occasion pour chaque musulman de s’acquitter de l’aumône de la fin du mois de Ramadan (Zakat-al-Fitr).
Nous profitons ainsi de cette circonstance pour souhaiter une bonne fin de Ramadan et Aïd Moubarak à tous.