On vient d’apprendre que la ville de Montréal a décidé de ne pas faire appel de la décision qui a été rendue par le juge Randall Richmond sur l’application du règlement P-6, à l’encontre de près de 2000 personnes pendant le Printemps d’Érable en 2012, du temps du gouvernement libéral de Monsieur Charest.
Trois ans plus tard, les Québécois manifestent leur mécontentement contre les mesures d’austérité d’un autre gouvernement libéral.
Les appels à se mobiliser contre la politique actuelle se multiplient et la Coalition Nationale pour la Libre Négociation invite tous les Québécois à un large mouvement social de 24 heures de grève pour bloquer le Province le 1er mai prochain.
Les négociations vont bon train et chacun se pose la question de savoir qui fera la grève en premier : il y va, il n’y va pas!!!
Il faut dire que la question de faire les choses en groupe se pose de plus en plus, alors que chacun est « pogné » à payer sa carte de crédit, à garder « sa job », à finir sa session d’études, ou à sauver sa peau en se disant que l’autre fera les choses à sa place.
L’expression qui dit « Après moi le déluge » s’applique à la situation du manque de conscience collective que nous vivons actuellement parce que nous sommes pris dans un système individualisé qui fonctionne…jusqu’à un certain point!!
Car le revers de la médaille est bien plus triste qu’il n’y parait, puisqu’au moment de la difficulté, il n’y a pas plus personne pour vous tendre la main.
Un proverbe dit qu’une main seule ne peut applaudir, un peu comme ce que disait Émile Durkheim lorsqu’il comparait la société à un être vivant ou chaque organe dépend de l’autre : il ne peut y avoir d’acheteur sans vendeur, il ne peut y avoir d’enfants sans parents et il ne peut y avoir de loi sans une partie pour l’appliquer et sans une autre partie pour s’assurer qu’elle soit bien appliquée…etc.
Dans une époque où l’individualisme est poussé à l’extrême, il est nécessaire de rappeler que ce n’est qu’à partir de l’action groupée que les individus peuvent jouir de leurs acquis et les garantir.