Richelieu raconte l’histoire d’Ariane (Ariane Castellanos), la nouvelle traductrice français-espagnol d’une usine de transformation alimentaire embauchant des ouvriers guatémaltèques. D’abord déterminée à obéir aux directives parfois excessives du jeune patron (Marc-André Grondin), Ariane se lie d’amitié avec les travailleurs temporaires puis entreprend une résistance quotidienne pour défendre ces derniers de l’exploitation dont ils sont victimes. Le film se veut un drame social anxiogène sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires, le mécanisme fédéral permettant l’embauche de travailleurs d’Amérique latine pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.
Pier-Philippe Chevigny est un jeune cinéaste originaire de la région de Sorel-Tracy remarqué pour ses courts métrages Vétérane (présenté à Clermont-Ferrand et Namur) et Recrue (TIFF, Busan, Tirana). Son premier long-métrage Richelieu s’inscrit dans la continuité thématique et formelle de ces derniers, s’appuyant sur un rigoureux processus de recherche documentaire.
Ce sera la première fois depuis le film Rebelle (Kim Nguyen) qu’un film québécois se retrouve dans la compétition officielle de Tribeca. Fondé en 2002 par Robert De Niro et Jane Rosenthal, Tribeca est rapidement devenu l’un des plus importants festivals de cinéma dans le monde, se distinguant par son intérêt marqué pour un cinéma engagé, social et politique.
En 2020, pendant son développement, Richelieu a été sélectionné au Talent Project Market de la Berlinale, au TIFF Filmmaker Lab ainsi qu’au Gabriel Figueroa Film Fund du festival de Los Cabos. Rappelons que la production de ce film a également obtenu le soutien du fonds de coproduction Eurimages. Au fil des ans, Eurimages a soutenu les œuvres de certains des plus importants cinéastes du cinéma mondial : Jean-Pierre et Luc Dardenne, Michael Haneke, Lars Von Trier, Abbas Kiarostami, Roy Andersson, Ken Loach, Terrence Malick, Bong Joon Ho et Guillermo del Toro.