Sylvain Cayouette, alias Scay présente sa première exposition « L’art est libre » à la Galerie Artgang de Montréal. Cette exposition qui rassemble plusieurs toiles de 4 pieds sur 6 pieds prend l’univers des marques comme point de départ pour créer des œuvres qui sont teintées du sens du message publicitaire.
Scay confie d’ailleurs que son travail : «part de l’empreinte collective que les gens ont d’une marque pour l’amener ailleurs…c’est de prendre cette marque et de l’emmener autrement».
L’artiste combine l’acrylique et le collage pour créer ses œuvres : «Je veux faire une nouvelle façon de coller pour donner un nouveau sens et amener le spectateur à avoir une nouvelle perception et un nouveau feeling».
Scay qui a déjà vendu 6 toiles sur les 21 qu’il présente avoue que pour une fois dans sa vie il est le commanditaire de sa propre commande, car d’ordinaire en tant que publiciste, il travaille beaucoup sur les commandes des clients : «Dans ma démarche de publiciste, je travaille avec des contraintes et là je n’ai pas de contrainte ce qui explique la raison pour laquelle L’art est libre».
Les toiles débordent de couleurs et d’originalité puisqu’il fait paraitre une fusion savante entre la représentation des marques et des corps humains. Il est aisé d’ailleurs de reconnaitre certaines œuvres qui font référence à des marques célèbres telles que Saint-Hubert, Red Bull, Tweeter, La vache qui rit, Hello Kitty.
Avant d’entrer dans la phase de production qui peut prendre de dix à quinze heures de travail par toile, Scay prend le temps de conceptualiser ses créations sur son ordinateur. Ce collage de sens tel qu’il le décrit lui-même est l’aboutissement d’un travail pour livrer des émotions et de faire vivre aux gens quelque chose de différent de ce qui existe déjà.
L’influence professionnelle de Scay en tant publiciste lui est d’un atout certain dans la sensibilité qu’il dégage à travers ses œuvres : «Je suis là pour faire une parodie des marques. Je ne m’approprie pas les marques. Elles évoquent quelque chose et je veux mélanger ce sens pour me laisser aller».
Scay qui déborde d’idées, travaille sur plusieurs projets et avoue d’un air taquin qu’il souhaite avoir plus d’espace pour faire de plus grandes toiles.
Réda Benkoula