Qui aurait pu prédire que la fermeture des usines Angus dans l’Est de Montréal donnerait lieu au développement d’un des plus importants projets immobiliers écologiques de la métropole ?
En faisant l’acquisition du terrain et du bâtiment des ateliers Angus au milieu des années 90, la Société de développement Angus (SDA) a donné le coup d’envoi à ce qui est devenu le Technopôle Angus. Le redéveloppement de ce secteur, un modèle à suivre qui fait maintenant partie de l’ADN de l’Est de Montréal, a permis de créer 3 000 emplois dans un quartier où le taux de chômage frôlait les 20 % à l’époque.
25 ans plus tard, loin de se reposer sur ses lauriers, la SDA poursuit sa mission de revitalisation urbaine durable en misant sur des projets novateurs au-delà du quartier Rosemont-La Petite-Patrie qui l’a vu naître.
Réinvestir dans la communauté pour répondre au besoin des citoyens
Fondée en 1995, l’entreprise d’économie sociale a toujours favorisé une approche qui met l’accent sur la protection de l’environnement, le développement économique responsable et l’acceptabilité sociale en agissant comme un partenaire à l’écoute de la communauté environnante.
La création du Technopôle Angus a été le catalyseur de la vision de la SDA qui consiste à revitaliser un quartier en s’assurant de répondre d’abord et avant tout aux besoins d’une communauté. Le PDG de la SDA, Christian Yaccarini, fait figure de bâtisseur et de visionnaire dans le domaine de la revitalisation en milieu urbain. Fidèle à ses principes et guidé par sa connaissance approfondie du territoire, ce fin stratège n’a pas hésité à écarter certains projets pour respecter sa vision d’une économie au service d’une communauté.
« La force d’Angus c’est de savoir réunir les conditions propices pour développer des espaces fragilisés et trop souvent délaissés par les développeurs privés traditionnels » affirme Christian Yaccarini. « Nous savons qu’il est possible de révéler le plein potentiel d’un territoire en s’adaptant aux caractéristiques spécifiques à un secteur. »
À ce titre, le développement exemplaire du Technopôle Angus est éloquent. Situé dans un emplacement unique sur l’île de Montréal, à quelques minutes du Mont-Royal, du centre-ville et du Parc Olympique, le Technopôle est un espace de vie chaleureux qui met de l’avant l’effervescence caractéristique de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. Que ce soit pour y travailler, y habiter, y faire ses courses, profiter des espaces verts, s’évader, se détendre ou simplement pour en découvrir la richesse gastronomique et écologique, l’offre étonnante et diversifiée du quartier en surprendra plus d’un.
À travers la variété de choix offerts, il y a lieu de mentionner des enseignes renommées comme Café Station W, Chocolat Favoris, Magnolia, Mamie Clafoutis et Pizzéria no.900. Cette liste serait incomplète si l’on omettait de mentionner le réputé Hoogan et Beaufort qui possède l’une des meilleures tables au Québec et une carte qui a séduit les critiques culinaires du monde entier. Le quartier est aussi un secteur privilégié par des entreprises comme Mels, Ubisoft et bientôt l’agence lg2 qui ont choisi d’y installer des bureaux.
Une fois complété, le projet de revitalisation urbaine donnera lieu, notamment, à des unités résidentielles familiales avec les deux phases du projet Cité Angus, à des résidences étudiantes sous la gestion du groupe UTILE, à l’école À Pas de Géant pour enfants autistes et à des logements sociaux. Cette phase de développement viendra plus que doubler la superficie du parc immobilier existant afin de créer un espace de vie chaleureux et dynamique, riche en surprises et en découvertes.
Continuer d’innover pour s’adapter aux habitudes changeantes
La crise sanitaire engendrée par la COVID-19 oblige la SDA à demeurer imaginative pour répondre aux habitudes changeantes des citoyens en matière de travail, de commerce et de déplacement. En plus d’appuyer l’adaptation des bureaux au télétravail et aux nouvelles mesures sanitaires, la SDA a soutenu les commerçants du quartier Angus en les aidant à se réorganiser en temps de pandémie.
Tout en poursuivant la seconde phase du Technopôle avec le développement de l’écoquartier Angus qui sera complété d’ici 2025, la SDA est demeurée active dans plusieurs autres grands projets comme le 2-22, le Carré Saint-Laurent et son hall gourmand Le Central, de même que la maison d’Haïti et la Maison André-Gratton. Son expertise sera également mise à profit dans un nouveau projet de développement urbain écologique visant à revitaliser le cœur du village urbain du Vieux-Pointe-aux-Trembles.
Aujourd’hui, il est tout aussi difficile de prédire les 25 prochaines années que ce l’était en 1995. Et c’est justement là que se trouve l’ingrédient principal du succès de la SDA : ne jamais prétendre savoir à l’avance ce qui doit être fait dans les projets qu’elle met en œuvre. Fidèle à ses valeurs fondatrices, l’approche de la SDA est axée sur l’écoute des besoins de la communauté et sur l’intégration de ces besoins dans un plan de développement guidé par les principes de développement durable.
Autrement dit, il s’agit de proposer quelque chose de différent, de ne pas répondre à une commande pour éviter de tomber dans le piège de se projeter trop dans l’avenir, même si le futur de la SDA s’annonce prometteur si l’on se fie à son riche passé des 25 dernières années.
En librairie le 28 octobre 2020
En attendant de connaître la suite, on peut se replonger dans l’histoire fabuleuse de la SDA telle que racontée par Gaétan Nadeau dans le tome 2 de la série Angus, Un roman social et économique – 1992-2020, à paraître chez Fides le 28 octobre prochain. Avec une préface signée Christian Yaccarini, cet ouvrage met en lumière les différentes facettes du succès de la SDA sur le plan social, environnemental et économique.