Connu pour ses installations multimédias et ses films documentaires, l’artiste d’origine indienne Amar Kanwar adopte une approche poétique pour traiter de politique, d’écologie, de sexualité, de violence et de justice dans le contexte passé et actuel de la société indienne.
Avec son film monobande
Dans ce cadre intense et isolé, il a des visions et des révélations sur sa vie et son monde, qu’il consigne sous le titre «Almanac of the Dark». Selon Kanwar: «Le film cherche un moyen sensoriel, hallucinatoire et métaphysique de concevoir autrement l’époque difficile que nous traversons… Il tente de concilier les multiples transitions entre les mathématiques et la poésie, la démocratie et le fascisme, la peur et la liberté.»
Such a Morning a été réalisé avec l’appui du Kiran Nadar Museum of Art et d’AKF Productions, tous deux à New Delhi, ainsi que de la Marian Goodman Gallery. Il est présenté en collaboration avec l’artiste et la Marian Goodman Gallery.
Commissaire: Peter White
Such A Morning Amar Kanwar 2017 Vidéo numérique, couleur, son Anglais, 85 min
Biographies
Amar Kanwar est reconnu pour ses films et ses œuvres multimédias qui explorent la politique du pouvoir, la violence et la justice. Ses installations multidimensionnelles puisent leur origine dans des récits souvent issus de zones de conflit et se caractérisent par une approche poétique singulière de sujets personnels, sociaux et politiques. En plus d’avoir présenté ses œuvres abondamment en Inde, Amar Kanwar a participé à quatre éditions de la Documenta (2017, 2012, 2007, 2002) ainsi qu’à des expositions à la Tate Modern à Londres (2017), au Bildmuseet d’Umeå, en Suède (2017), au Yorkshire Sculpture Park (2013), au Fotomuseum Winterthur à Zürich (2012), au Stedelijk à Amsterdam (2008) et à la Whitechapel Art Gallery à Londres (2007). Le travail de Kanwar a récemment été présenté à la Marian Goodman Gallery à Londres (2017), au Gœthe-Institut à Mumbai (2016) et au Assam State Museum en Inde (2015). En 2013 et 2014, on a notamment pu voir ses œuvres au Art Institute of Chicago et à TBA21 à Vienne. Entre autres distinctions, il a reçu le prix Prince Claus 2017, le prix Art et changement social Leonore Annenber 2014 décerné par Creative Time, le prix d’art contemporain Edvard Munch (Norvège, 2005), le prix Golden Gate, San Francisco International Film Festival (1999), ainsi que le Golden Conch, du Mumbai International Film Festival, en Inde (1998).
Commissaire indépendant et auteur vivant à Montréal, Peter White a aussi été journaliste, conservateur et directeur de musée au Canada. Il a signé de nombreuses expositions d’art ancien et contemporain et veillé à la mise sur pied d’une vaste gamme d’activités muséales. Parmi ses réalisations, mentionnons Out There is Somewhere: The Arctic in Pictures, une exposition interdisciplinaire portant sur la représentation visuelle de l’Arctique depuis le premier contact, du point de vue des Inuits et des non-Inuits, Moving Ideas: A Contemporary Cultural Dialogue with India, un projet pluriannuel d’expositions et d’événements connexes en Inde et au Canada. White est l’éditeur de Naming a Practice: Curatorial Strategies for the Future (Banff Centre Press, 1996). Il a organisé l’exposition It Pays to Play: British Columbia in Postcards, 1950s-1980s et signé l’ouvrage du même nom (Arsenal Pulp Press, 1998); il est également le coéditeur de Beyond Wilderness: The Group of Seven, Canadian Identity and Contemporary Art (McGill-Queen’s University Press, 2007). En 2012, il a mis sur pied l’exposition Jeremy Borsos: 8 mm Redux, Judging Books by Their Covers et Technical Temptations: The Films of Maria Lassnig pour SBC galerie d’art contemporain à Montréal, et en 2015, il a assumé le co-commissariat de A Sublime Vernacular: The Landscape Paintings of Levine Flexhaug. White a enseigné la pratique du commissariat d’exposition au programme d’études muséales de l’Université de Toronto. En 2008, il a reçu le prix Joan-Lowndes décerné par le Conseil des arts du Canada en reconnaissance de ses réalisations en tant que critique et commissaire en art contemporain canadien.
DHC/ART Fondation pour l’art contemporain
Établie en 2007, la fondation DHC/ART est un organisme sans but lucratif qui se consacre à la présentation de l’art contemporain. Abritée dans deux bâtiments patrimoniaux situés au cœur du Vieux-Montréal, DHC/ART offre une programmation qui s’est mérité la faveur critique aussi bien ici qu’à l’étranger. À chaque année sont offertes deux à trois expositions majeures, une série d’événements publics, des projets spéciaux de collaboration et un programme d’éducation innovateur. D’envergure internationale, tout en étant à l’écoute du contexte montréalais, la programmation entière de DHC/ART est offerte gratuitement afin de renforcer son engagement à être accessible et de favoriser une discussion sur la manière dont l’art contemporain est porteur de sujets et d’idées qui reflètent et touchent notre vie au quotidien.