Notre projet politique tire toutes les caractéristiques distinctives d’un projet de société, avec ce que cela exige comme vision d’avenir, comme projection à long terme et démarche refondatrice politique, économique et sociale; c’est un projet de société mobilisateur et rassembleur dont l’Algérie a besoin pour relever les défis de son temps, qui repose sur trois piliers: la modernisation politique, la rénovation économique, et la réforme sociale; La modernisation politique, seul antidote à l’archaïsme politique qui a mené notre pays à la faillite, en est le pilier central car c’est par elle que notre pays se redressera de nouveau.
Cet archaïsme politique nous a conduits à rester sans chef en ces moments critiques que le pays traverse, et qui a fait que le centre de décision nationale vacant devienne la proie de forces extra-constitutionnelles qui l’utilisent à leur guise.
Cet archaïsme a fait que la justice reste bâillonnée face à l’expansion de la corruption et la grande criminalité financière qui pleuvent drues sur notre pays.
Cet archaïsme a fait que nos partis politiques, que la société civile, que le monde économique, que le champ médiatique soient victimes d’une véritable entreprise d’épuration pour crime de non allégeance.
Cet archaïsme a fait que 800 milliards de dollars ont été dilapidés ou livrés à une prédation à large échelle avec pour résultat une économie nationale exsangue, sans défense face au premier retournement de la conjoncture énergétique mondiale.
Cet archaïsme s’accompagne de la perte des repères éthiques et des valeurs morales, le travail ayant perdu sa valeur, la course à l’argent facile et douteux guidant les nouveaux comportements sociaux, le régionalisme et le clanisme sévissant avec éclat , Et la grande corruption,revelatrice d’un état malade, d’une économie malade et d’une société malade se banalisant.
La finalité de toute modernisation politique et sa raison d’être ultime sont la construction de l’État de droit.
L’État de droit, c’est l’État de tous et non l’État de quelques-uns ; ou des institutions légitimes et représentatives assument les responsabilités qui leur sont conférées par le peuple souverain, soumises à un contrôle sur la manière dont elles les exercent.
L’État de droit ce sont des gouvernants crédibles qui jouissent de la confiance des gouvernés, c’est l’alternance pacifique au pouvoir selon le seul désir du peuple souverain et non l’obsession du pouvoir à vie, une Constitution qui doit toujours être la loi suprême de la République et le pacte social de la nation et qui ne devrait jamais être ravalée au rang de feuille de route d’un régime politique qui en fait usage comme bon lui semble.
L’État de droit ce sont des institutions qui tirent leur autorité et leurs prérogatives de la Constitution et non d’un pouvoir personnel qui en dispose à son bon vouloir.
L’État de droit c’est un pouvoir exécutif qui ne dégénère pas en culte de la personnalité, un pouvoir législatif qui légifère dans l’intérêt général, un pouvoir judiciaire indépendant qui sait défendre son indépendance en jugeant seulement au nom du peuple souverain et non pas au nom des puissants du moment.
Le régime politique en place donne le nom de stabilité à la stagnation, appelle le changement une menace, et accuse l’opposition nationale d’être un danger pour le pays car elle a l’audace de demander un changement démocratique.
En quoi le fait de vouloir sortir de la stagnation et de l’impasse et de mettre fin à nos échecs politiques, économiques et sociaux, et en quoi une opposition nationale légale et responsable qui milite pour une alternative démocratique consensuelle, graduelle et apaisée représenteraient-ils une menace pour le pays ?
Ce régime se présente comme le seul rempart contre le chaos et prétend que sans lui l’Algérie, État, Nation, Peuple et Société serait condamnée à subir le déluge.
N’aurions-nous donc le choix qu’entre un régime politique qui nous mènerait d’échec en occasion manquée, et le chaos qu’il nous promet pour faire taire en nous toute volonté de changement ?
Si nous voulons rattraper tous les grands retards que nous accusons sur les autres nations du monde, affranchir notre pays de toutes ses dépendances, et nous mettre en position de répondre de nous-même à nos besoins et aspirations, devenir les seuls maitres de notre destinée, c’est maintenant qu’il nous faut agir.
Nous sommes face à un pouvoir qui n’est plus un pouvoir ; à des institutions qui n’assument plus leurs prérogatives constitutionnelles ; à des gouvernants qui n’ont de gouvernants que le nom ; à des autorités de fait dont aucune ne s’acquitte de ses tâches de manière crédible, représentative et légitime.
Notre pays traverse l’une des phases les plus critiques de son histoire, mais nous pouvons encore lui faire emprunter la voie du changement, de la réforme et du progrès tout en lui épargnant les déchirements ou les ruptures indésirables.
C’est sur l’avenir que notre attention se porte, et cet avenir se bâtit dès maintenant.
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